Aide à domicile : La FESP alerte le gouvernement sur la nécessité pour le secteur de disposer de mesures fortes pour permettre aux acteurs de faire face aux hausses du coût de la vie !

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Depuis plusieurs mois la FESP alerte le gouvernement sur la nécessité pour le secteur de l’aide à domicile de disposer de mesures fortes pour permettre aux bénéficiaires de ces services, mais également aux professionnels de supporter le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter !

Les services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad) subissent la hausse du coût de la vie qui ne cesse d’augmenter depuis plusieurs mois ainsi que les hausses du coût du travail, répercutées par des hausses du Smic (5 en 18 mois)

Selon la FESP, il devient compliqué pour les structures de faire face à ces augmentations de charges quand on sait que la masse salariale de leurs personnels représente 86% de leurs prix facturés. En outre, les SAAD, majoritairement des TPE ou petites PME, sont contraints réglementairement d’une année à l’autre dans la fixation de leurs prix. En effet, chaque année le ministère publie un arrêté fixant un pourcentage d’évolution rendant impossible une évolution en cours d’année quand bien même il s’agirait de faire face à des hausses de Smic.

Au 1er janvier 2023, le ministère de l’Économie et des Finances ainsi que le ministère des Solidarités ont fixé un taux d’encadrement des prix à hauteur de 7,36%. Ce montant n’avait même pas permis de supporter dans leur entièreté l’inflation et les hausses du Smic survenues en 2022. D’autant que le secteur se doit d’accentuer ses travaux et actions en faveur de l’attractivité des métiers, de la professionnalisation et de la revalorisation des conditions de travail qui passe par une revalorisation salariale des intervenants, toujours selon les propos de la FESP.

Les recommandations de la FESP

La FESP considère que, le Smic ayant évolué à nouveau de 2,22% au 1er mai 2023, cette hausse vient impacter encore un peu plus la situation économique des Saad sans qu’ils puissent répercuter cette charge sur leur prix de vente. En ce sens, et en tant que Première Fédération d’entreprises d’aide à domicile, la FESP demande au gouvernement, sans délai, de permettre aux Saad de faire face à cette nouvelle hausse du Smic en pouvant augmenter leurs prix du même montant.

En outre, le montant des prestations Allocation personnalisée d’autonomie (Apa) et Prestation de compensation du handicap (Pch), à destination des personnes dépendantes ou en situation de handicap, fixé à 23 euros par heure ne leur permet aujourd’hui pas de supporter le coût d’un service à domicile dont le coût de revient horaire (toutes charges alignées) est fixé à 26€.

La FESP indique alors que sans une revalorisation significative de ce tarif socle du même montant les publics fragiles, pour certains, ne pourront plus supporter le coût des services et seront contraints de renoncer à des prises en charge indispensables pour la préservation de leurs autonomies. Cette revalorisation du tarif socle Apa / PCH s’inscrit également avec la création d’un tarif socle pour les bénéficiaires qui ont recours à une structure mandataire et dont l’aide qui leur est allouée est variable aujourd’hui en fonction de l’endroit dans lequel ils résident.

La FESP interpelle les pouvoirs publics afin qu’une solution soit trouvée rapidement pour que le Service du soutien à domicile soit effectif et que les bénéficiaires puissent faire le choix de se faire accompagner à domicile pour la prise en charge de leur handicap ou dépendance.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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