Silvereco.fr donne la parole aux experts de la silver économie, aujourd’hui nous vous proposons une interview d’Olivier Audouze, DG de Hakisa, une société fondée en 2011 qui s’est fixée pour but de réduire la fracture numérique en proposant un service gratuit de médiation technologique fondé sur l’entraide intergénérationnelle.
Olivier Audouze fondateur de Hakisa, a acquis au cours des 24 dernières années des compétences dans l’industrie du logiciel et des Télécommunications dans les domaines ventes et marketing ainsi que de l’expérience dans le développement de structure à l’international et dans la création de startup.
Il est titulaire d’une maîtrise en Physique Appliquée au traitement du signal de l’Université de Dijon et d’un diplôme d’études avancées en électronique à l’ENSERG de Grenoble.
Pouvez-vous présenter HAKISA et son action dans le cadre de la silver économie ?
Hakisa est une startup fondée en 2011 à Strasbourg, dont la mission est de simplifier l’usage d’Internet et créer un lien social entre les séniors, leurs proches et les acteurs du monde médico-social pour bien vivre longtemps chez soi.
Ainsi, nous avons développé et mis sur le marché une plateforme de médiation en marque blanche pour les mutuelles, caisses de retraites, assurances et sociétés de services à la personne notamment afin que ces organismes puissent animer leurs communautés de séniors et de partenaires afin de faire de la prévention, de les conseiller, d’humaniser les nouvelles technologies pour que les personnes en perte d’autonomie puissent vivre le plus longtemps et le mieux possible à domicile.
Notre solution se veut facile d’accès et peu onéreuse afin de pouvoir toucher le plus grand nombre.
Pourquoi avoir développé une action spécifique dans le cadre de la silver économie ?
L’évolution démographique montre que la Silver Economie est un marché au potentiel énorme mais encore en devenir.
Par ailleurs, il nous est apparu essentiel d’ajouter une dimension sociale à notre projet et nous avons ainsi décidé de mettre nos compétences aux services des seniors et des aidants dans la simplification de l’utilisation des nouvelles technologies dans le soutien à domicile.
Quelle sont selon vous les principaux atouts et freins au développement de la filière silver économie ?
Au-delà de la démographie qui va accélérer les besoins, la France dispose d’un système médico-social qui a fait ses preuves. Il est certes soumis à de nombreuses contraintes légales, financières et technologiques mais il n’en demeure pas moins que la France a de réels atouts sur le plan international pour faire émerger des leaders de la Silver Economie. En effet, la qualité de sa R&D par exemple est un atout important.
En ce qui concerne les freins, le marché est prometteur mais il reste à construire, notamment dans la création de services adaptés et dans leur distribution qui reste complexe surtout pour des startups. Par ailleurs, l’accès à des fonds d’investissement est difficile notamment dans les phases de développement après la réalisation des premiers prototypes.
Quel conseil donneriez-vous aux acteurs du secteur ?
Pour réussir et se développer, il faut que la Silver Economie soit le creuset d’un écosystème vertueux où un ensemble de partenaires proposent des services et des produits complémentaires pour satisfaire les besoins et les envies de nos « Silver clients ».
Ainsi, il nous semble essentiel que les politiques facilitent le développement de cette économie en écoutant les entrepreneurs, les associations et les professionnels du secteur.
De plus, une approche pragmatique intégrant le modèle économique dès le début du projet nous semble être absolument vital pour réussir dans ce secteur où les aides publiques sont de plus en plus réduites.
Cet article a été publié par la Rédaction le