La DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) vient de publier les résultats d’une enquête réalisée en 2008 en partenariat avec l’INSEE. Celle-ci porte sur les aides techniques et les aménagements de logements auxquels ont recours les personnes âgées afin de prolonger leur autonomie à leur domicile.
Aides techniques et autonomie
Les aides techniques et les aménagements du logement jouent un rôle déterminant dans le maintien à domicile des personnes âgées de la manière la plus autonome possible. Leur fonction est double : il s’agit d’une part de retarder ou limiter le recours à une aide extérieure (familiale ou professionnelle) et d’autre part de prévenir la perte d’autonomie, en réduisant les risques d’accidents domestiques susceptibles d’entraîner une situation de dépendance.
Réalisée à partir des résultats de l’enquête Handicap-Santé en ménages ordinaires (HSM) menée en 2008, cette étude a pour objectif de faire l’inventaire des différentes aides techniques utilisées par les seniors de plus de 60 ans, des divers aménagements réalisés à leur domicile, et de leurs besoins en matière d’aides techniques.
Les différentes catégories d’aides techniques
On distingue quatre types d’aides techniques :
- Les aides à l’hygiène de l’élimination : Elles interviennent dans les soins personnels et la protection. Elles incluent les sondes ou collecteurs d’urine, les protections absorbantes et les aides pour stomisés.
- Les aides aux déplacements : Elles regroupes les déambulateurs, cannes, béquilles, fauteuils roulants et fauteuils électriques, scooters adaptés, etc.
- Les aides aux transferts : Entrent dans cette catégorie les lève-personnes, sangles, harnais, planches, et les divers accessoires permettant de faciliter le transfert entre le lit et le fauteuil.
- Les aides auditives, qui comprennent notamment les appareils auditifs, le matériel audio-visuel et les amplificateurs de voix.
Les différents types d’aménagements du logement
Il existe divers moyens d’aménager le logement du senior de sorte que son quotidien soit facilité. On peut ainsi intervenir sur :
- l’accessibilité, en élargissant les portes et couloirs ou en regroupant les pièces ;
- l’équipement des pièces, en créant des espaces toilettes, salle de bain et cuisine adaptés ;
- le mobilier, grâce à des lits électriques ou médicalisés, des sièges et tables adaptés, etc. ;
- les dispositifs de soutien (barres d’appui, rampes) installés pour limiter les risques de chute ;
D’autres options consistent à mettre en place des solutions de domotique, permettant de contrôler à distance l’éclairage, le chauffage, etc.
Conclusions de l’étude « Vieillir chez soi : usages et besoins des aides techniques et des aménagements du logement »
On constate un lien très marqué entre l’utilisation d’aides techniques/aménagements du logement et le niveau de dépendance de la personne âgée, que l’on mesure à l’aide de l’indicateur du groupe iso-ressources (GIR). Sans surprise, les seniors dont le degré de dépendance est classé GIR 1 (dépendance totale) ou GIR 2 (grande dépendance) font une utilisation des aides techniques bien plus importante que les personnes âgées moins dépendantes.
Il ressort de l’enquête un besoin particulièrement fort pour les aides à la mobilité : 14 % des plus de 60 ans y ont en effet recours. Les aides auditives concernent pour leur part 7 % des seniors à domicile. Ils sont 850 000 à utiliser ce type d’aide, mais 1 470 000 à déclarer en avoir besoin, ce qui confirme le constat selon lequel de nombreux seniors repoussent le moment de s’appareiller.
Conclusion principale de l’enquête : Les personnes les plus dépendantes sont certes les plus utilisatrices d’aides techniques, mais l’avancée en âge des autres s’accompagne d’un besoin et d’un usage eux aussi croissants. Aujourd’hui, six seniors sur cent ont recours à une ou plusieurs aides techniques et résident dans un logement adapté à leurs besoins.
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Cet article a été publié par la Rédaction le