Le vieillissement affecte l’évolution des sociétés modernes, les économies nationales et la pérennité de leurs systèmes de santé. Il fait l’objet d’une préoccupation croissante.
L’analyse des Doyens de l’humanité éclaire les tendances actuelles de la longévité humaine.
Ces détenteurs des records de durée de vie peuvent être comparés à d’autres groupes ayant également montré une longévité supérieure au cours du dernier siècle, tels que les participants aux Jeux Olympiques.
L’analyse des Doyens de l’humanité éclaire les tendances actuelles de la longévité humaine. Ces détenteurs des records de durée de vie peuvent être comparés à d’autres groupes ayant également montré une longévité supérieure au cours du dernier siècle, tels que les participants aux Jeux Olympiques.
Une étude de l’IRMES (Institut de Recherche bioMédicale et d’épidémiologie du Sport) publiée ce matin dans le Journal of Gerontology décrit les tendances séculaires de ces deux populations comprenant l’exhaustivité des participants aux Jeux de l’ère moderne (19 012 Olympiens) et la totalité des super-centenaires internationalement validés (1205 femmes et hommes ayant vécu plus de 110 ans), tous décédés entre 1899 et 2013.
Juliana Antero-Jacquemin, qui a mené cette étude, observe une tendance croissante de la durée de vie des athlètes olympiques.
Toutefois, elle note que cette progression ralentit dans les dernières décennies, comme si un plafond naturel empêchait désormais leur progression. La dynamique observée conduit ainsi à unphénomène de densification dans la tranche d’âge 80 – 105 ans.
Les doyens de l’humanité révèlent des tendances similaires aux Olympiens, mais elles sont encore plus marquées : la progression de leur longévité plafonne depuis 1997.
La densification commune aux Olympiens et aux super-centenaires indiquent une pression de mortalité identique avec une accélération récente des décès aux âges les plus élevés.
Ces constats illustrent une barrière physiologique et renforcent les arguments d’une durée de vie limitée, en voie d’être atteinte, à la croisée des interactions entre un patrimoine génétique constant et un environnement qui se dégrade.
La comparaison de ces groupes révèle de nouveaux aspects liés aux variations démographiques du vieillissement. Elle devrait permettre d’en mieux comprendre les tendances évolutives afin d’agir sur les facteurs pouvant encore faire progresser la longévité humaine.
Source: Communiqué de presse
Cet article a été publié par la Rédaction le