Une étude confirme le lien entre la surdité et le déclin cognitif

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Une nouvelle étude de l’INSERM a confirmé le lien entre le déficit auditif et les « 3 D » (dépendance, démence, dépression). En effet, les travaux récents du Pr Amieva confirment que les malentendants appareillés courent un risque moindre de dépendance, de démence et de dépression que ceux qui ont le même handicap et ne sont pas équipés.

Audition - Malaudition - Couple de personnes âgées

« Décès, dépression, démence et dépendance associée à un déficit auditif déclaré »

Le Professeur Hélène Amieva, épidémiologiste à l’Unité INSERM 1219 « Bordeaux Population Health Center », le Professeur Jean de Kervasdoué et le Docteur Laurence Hartmann, économistes de la santé au CNAM, et Luis Godinho, président du Syndicat National des Audioprothésistes (UNSAF), ont présenté début février 2018, la première étude au long cours sur le décès, la dépression, la démence et la dépendance associés à un déficit auditif déclaré chez les personnes âgées.

Aide auditive - Audition - Malaudition - Problèmes auditifsCette nouvelle étude « Décès, dépression, démence et dépendance associée à un déficit auditif déclaré », réalisée chez 3 777 personnes âgées de plus de 65 ans sur 25 ans, consolide les études précédentes, de portée plus limitée. Avec un suivi de 25 ans, elle vient confirmer « l’existence chez les sujets rapportant des problèmes auditifs d’un risque accru de dépression (chez les hommes) mais aussi de dépendance et de démence ».

Un sur-risque absent lié aux « 3 D » pour les personnes appareillées

De plus, cette étude montre pour la première fois, que pour les sujets utilisant des appareils auditifs, le sur-risque lié aux « 3 D » (dépression, dépendance, démence) est absent ; une « source d’espoir » donc pour plus de trois millions de personnes pouvant bénéficier d’un équipement
auditif dans notre pays.

L’Unsaf, organisateur de la conférence de presse, a également rappelé, par la voix de son président Luis Godinho, que le coût d’une audioprothèse demeurait dissuasif pour de nombreux Français, un coût qui atteint en moyenne 1 535 €, dont 958 € à la charge du patient.

Conclusion de la conférence : « l’urgence d’agir est donc forte car on ne peut plus dire je ne savais pas ». La pertinence de l’amélioration de la prise en charge de l’audioprothèse, prévue par le Gouvernement dans le cadre du « reste à charge zéro », est ainsi confirmée par cette étude et sera décisive dans les stratégies de prévention liées au « bien vieillir ».

Lire aussi : « Beaucoup d’espoir et un peu d’appréhension », tribune de Luis Godinho, Président de l’UNSAF


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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