Le cancer du poumon est une maladie peu connue du grand public, 7 français sur 10 s’estiment mal informés sur les principaux symptômes associés à cette maladie qui effraie. 61% des Français jugent le cancer du poumon extrêmement grave et en ont particulièrement peur. Pourtant, une prise en charge précoce peut augmenter considérablement les chances de guérison.
En effet, le diagnostic de la maladie est souvent établi trop tardivement du fait de l’absence de symptômes caractéristiques : lorsqu’ils sont diagnostiqués à un stade métastatique, seuls 4% des patients sont encore en vie 5 après. Ce chiffre s’élève à plus de 50% lorsque le diagnostic est précoce. Ce manque d’information touche également les médecins qui diagnostiquent le cancer du poumon : 68% d’entre eux considèrent finalement savoir peu de choses sur ce cancer.
Face à la problématique de santé publique que représente le cancer du poumon, les acteurs de la prise en charge de la maladie sont mobilisés. Nous souhaitons tout mettre en œuvre pour augmenter les chances des patients grâce à une meilleure prise en charge.
Pr Sébastien Couraud, chef du service de pneumologie des Hospices Civils de Lyon.
Avec la volonté d’améliorer la prise en charge des patients grâce à une détection précoce du cancer du poumon, le collectif «Ensemble nous poumons» s’est constitué. Son ambition est d’éliminer le cancer du poumon comme cause de décès. Sa conviction est que l’information est le premier moyen de lutte contre la maladie. Le Collectif «Ensemble nous poumons» a donc pour objectif d’informer sur la maladie (facteurs de risque, symptômes, diagnostic, traitements ). Une première campagne de communication destinée aux professionnels de santé a été diffusée de février à avril 2021 dans la presse professionnelle.
Ce site est également constitué d’un espace grand public car le collectif «Ensemble nous poumons» lance une deuxième campagne de sensibilisation à destination des Français. Cette prise de parole lancée en juin jusqu’à novembre est constituée de 3 annonces presse grand public à la tonalité positive, qui invitent tout un chacun à savoir, agir et avancer grâce à une meilleure information sur les facteurs de risque, les symptômes et les bénéfices d’une prise en charge précoce. Ce message sera également relayé par une affiche présente dans la salle d’attente des médecins généralistes. Ces derniers sont en effet au cœur de ce dispositif d’information.
Notre ambition et celle du Collectif «Ensemble nous poumons» est multiple : informer sur les facteurs de risque
poursuit Laure Guéroult-Accolas, fondatrice de l’association Patients en réseau–Mon Réseau Cancer du Poumon, aux
et les symptômes d’alerte, sensibiliser les fumeurs comme les non-fumeurs, afin de diagnostiquer beaucoup
plus précocement la maladie. C’est un enjeu majeur pour accéder à une meilleure prise en charge.
côtés de Jean-Pierre Lassaigne, président de l’association De l’Air !
Le collectif «Ensemble nous poumons»
Pluridisciplinaire, le collectif «Ensemble nous poumons» est constitué d’oncologues, de radiothérapeutes de pneumologues, de chirurgiens thoraciques, de radiologues, de médecins généralistes, d’associations de patients et du laboratoire AstraZeneca :
- Pr Sébastien Couraud, Chef de service pneumologie de l’hôpital Lyon Sud
- Dr Olivier Leleu, Chef de service de pneumo-oncologie au Centre hospitalier d’Abbeville
- Dr David Boulate, Chirurgien thoracique à l’hôpital Nord de Marseille
- Dr Caroline Caramella, Radiologue à l’hôpital Marie Lannelongue
- Pr Mathieu Lederlin, Président de la Société d’imagerie thoracique et radiologue au CHU de Rennes
- Dr Nicolas Benoît, Pneumologue libéral à Amiens
- Dr Hervé Léna, Pneumologue au CHU de Rennes
- Pr Paul Hofman PU – PH en Pathologie au CHU de Nice
- Jean-Pierre Lassaigne, Président de l’association De l’Air !
- Laure Guéroult-Accolas, Fondatrice de l’association Patients en réseau – Mon Réseau Cancer du Poumon
- Leslie Manot et Yannick Piau, membres de l’association Patients en réseau
Tous se mobilisent pour la lutte contre le cancer du poumon, une démarche qui fait écho à la stratégie décennale
2021-2030 de lutte contre les cancers de mauvais pronostic lancée par Emmanuel Macron en février dernier
Cet article a été publié par la Rédaction le