A la maison de retraite de la Treille à Valenciennes (Nord), les patients victimes d’Alzheimer sont invités à prendre place dans un train virtuel. L’objectif de cette expérimentation, déjà en place en Italie, et qui débutera en janvier 2017, est de limiter le risque de fugue chez les malades et d’apaiser leur anxiété. Une des salles de l’établissement a ainsi été revisitée en gare virtuelle…
Une revisite aux allures de réel
La salle d’établissement revisitée est dorénavant une gare fictive avec des panneaux d’affichage, un guichet, un banc, une horloge…. Elle ouvrira officiellement ses portes en janvier 2017 aux patients victimes de la maladie d’Alzheimer, qui seront accompagnés d’un professionnel soignant de l’établissement.
Des écrans trompe-l’oeil diffuseront des paysages saisonniers : campagne, ville, mer… au bon vouloir des malades, le tout pour créer l’illusion d’un environnement réel pour ralentir les effets de la maladie, sans avoir à utiliser des médicaments.
Organiser des fugues virtuelles
L’idée du concept : calmer le besoin de partir en organisant en interne la fugue. Emmanuelle Tiry, Directrice de l’établissement, explique avoir eu cette idée de traitement non médicamenteux en s’inspirant de ce qui se faisait en Italie ou en Suisse : « Pour calmer ce besoin de partir, on ne donne pas de médicament, on organise la fugue (…) C’est un concept magnifique et surprenant, qui a fait ses preuves ».
Ces fugues organisées dureront entre 15 à 45 minutes. « L’objectif est de créer un pont émotionnel avec la mémoire », explique Laura Drici, infirmière coordinatrice au sein de la maison de retraite. « On pourra proposer du tricot ou de la lecture à bord du train, pour réactiver un plaisir ancien pour certains patients ».
La thérapie du voyage : une première en France
Cet EHPAD à Valenciennes est la première structure à tester cette thérapie du voyage en France. Le but est d’éviter les déambulations des malades qui, incapables de rester en place, peuvent parcourir jusque 10 kilomètres et risquer de se blesser ou se perdre.
10 personnes composant le personnel soignant ont été spécifiquement formées par l’initiateur de ce projet, le docteur Cilesi, médecin dans une unité de vie Alzheimer à Milan (Italie).
En France, ces tests seront menés auprès de 3 résidents qui ne prennent aucun traitement médicamenteux. Ils dureront 3 mois et incluront par la suite un nombre plus large de résidents.
Source : francebleu.fr
Cet article a été publié par la Rédaction le
On peut se poser la question:pourquoi un train?