Une nouvelle intervention thérapeutique, combinant un entrainement sur tapis roulant et une technologie de réalité virtuelle, pourrait aider à diminuer les risques de chute chez les personnes âgées ou les patients atteints de la maladie de Parkinson.
Une étude pour pallier au problème crucial des chutes
En effet, d’après une étude, menée par le Docteur Anat Mirelman de la Faculté de Médecine de de Tel-Aviv, la méthode pourrait améliorer les paramètres de marche.
C’est un fait, les chutes représentent une cause majeure de morbidité et de mortalité chez les personnes âgées. Celles atteintes de déficience cognitive légère, de démence ou de la maladie de Parkinson, tombent quant à elles au moins une fois par an. Il reste donc capital aujourd’hui de pallier à ce problème.
C’est de ce constat que sont partis les chercheurs qui ont analysé les données de 282 participants, âgés de 60 à 90 ans, et capables de marcher au moins 5 minutes sans aide. Près de la moitié des participants étaient atteints de la maladie de Parkinson, et 43 souffraient d’une déficience cognitive légère.
Des tests prometteurs…
Les participants ont été divisés en deux groupes : la moitié ont suivi un entrainement sur tapis roulant intégrant une composante de réalité virtuelle, l’autre moitié sur tapis roulant classique. Pour les premiers, une caméra captait le mouvement de leurs pieds et le projetait sur un écran en face du tapis, dans l’objectif de « voir » ses pieds sur l’écran en temps réel.
Avant la formation, les participants présentaient un taux moyen de chute de 11% sur six mois. Après un entrainement de six semaines (16 séances de 45 minutes), ce taux aurait sensiblement diminué dans le groupe où l’entrainement était combiné à l’expérience de réalité virtuelle (à hauteur de 42%).
« Notre approche combine l’exercice sur tapis roulant et la réalité virtuelle pour aider à améliorer à la fois la mobilité physique et les aspects cognitifs importants pour la marche. Nous avons constaté qu’elle contribue à réduire la fréquence des chutes pendant au moins six mois après l’entraînement », précise le Dr Anat Mirelman.
…mais qui comportent leurs limites
La plus grande amélioration a été observée chez les participants atteints de la maladie de Parkinson. Les auteurs de l’étude prennent toutefois en compte que le taux de chute était plus élevé chez eux au départ, et que la réalité virtuelle a été en mesure d’aider à améliorer les compétences cognitives et motrices d’ores-et-déjà affectées par la maladie. Cependant, ils soulignent que l’étude n’a pas été prévue pour mesurer les différences entre les sous-groupes, et que d’autres recherches seront nécessaires pour les vérifier.
Les chercheurs rappellent également que, d’une part, la période de suivi des patients après l’expérience était uniquement de six mois ; d’autres études seront donc nécessaires pour vérifier l’effet à long terme. D’autre part, bien qu’il s’agisse de la plus grande étude du genre réalisée à ce jour, le nombre de participants restait restreint.
Cet article a été publié par la Rédaction le