Un papy slameur clame avec brio les maux de l’âge sur la scène de « La France a un incroyable Talent »

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Les seniors ont du talent ! Et ils le prouvent jusque sur les scènes des émissions télé. Dernièrement, c’est Bernard Maroni qui a bouleversé le jury de la « France à un incroyable talent », et le web, avec un slam authentique et émouvant sur le quotidien d’un « vieux ».

« Slow Périlleux », c’est avec ce pseudonyme que cet homme de 92 ans s’est présenté sur la scène de cette compétition télévisée. Assis sur une chaise, les mains sur les genoux, il clame dans le micro des mots pensés et pesés pour partager, avec tous, ces doux maux qui accompagnent la vieillesse.

Un texte moqueur… tout en douceur

Qui est mieux placé qu’un senior pour parler des seniors ? Bernard Maroni met tout le monde d’accord le 3 novembre avec sa prestation.  À travers un texte de sa composition, il slam le quotidien, le caractère parfois aigris de certains et tous les inconvénients qui vous font comprendre que, ça y est, vous êtes vieux !

M6/Marie ETCHEGOYEN

Qu’importe les saisons, qu’il fasse jour ou qu’il fasse nuit, les heures ne comptent plus, la vie est ralentie. Nous sommes comme les bébés, d’abord on fait un rot. Ça réveille les boyaux, vite on va sur le pot.

Slow Périlleux

Mais les vieux, Bernard, lui, il s’en moque ! Le nonagénaire, doyen historique de l’émission, ne pèse pas ses mots et taquine de manière crue (mais touchante) les personnes âgées. Il exprime la routine, mais saisi aussi la perception et la manière que la société a « d’infantiliser » les seniors. Il en extrait des mots forts mais vrais. Résultat ? Un moment d’émotion et d’humour rare auréolé d’un profond respect.

Un texte qui stop net les préjugés

« Vous nous avez fait du bien en tordant le cou aux clichés« . C’est avec cette phrase qu’Eric Antoine, membre du jury, salue le numéro de Slow Périlleux (nom de scène qu’il emprunte en hommage à son passé de danseur de salon). En effet, derrière l’homme aux allures frêles qui se tient sur scène se cache en fait un papy à la plume bien pendue.

Bernard Maroni a déjà écrit plus de 500 poèmes ! Suite au décès de sa femme, il y a seize ans, l’homme se découvre une passion pour les mots. Il participe par la suite à des concours (Grand Poetry Slam) et publie des vidéos sur le net. C’est ainsi qu’il est repéré pour participer à l’émission.

Une prestation émouvante

Slow Périlleux donne une belle leçon de vie et de courage. Il n’a peur de rien… enfin si, d’une seule chose : le trou de mémoire ! Au final, ses mots articulés de façons méthodiques sont expirés à la perfection et touchent en plein cœur tous les jurys et la présentatrice qui ont les larmes aux yeux.

Il conclut son texte en s’adressant aux personnes plus jeunes qui peuvent parfois se plaindre de leurs aînés. Ainsi, il signe la fin par une phrase touchante qui réunit les générations : « Jeunes gens, ne riez pas ! Vous deviendrez comme nous si Dieu vous prête vie, alors veillez sur nous ! Merci« .


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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