Qu’est-ce que la Transition Démographique ?

Partager cet article

On appelle transition démographique le passage d’un régime où le nombre de natalités et de mortalités d’un pays est élevé et s’équilibre approximativement, à un régime avec un taux plus faible, dans une population donnée.

Transition démographique : la définition

La transition démographique est une évolution des taux de natalité et des taux de mortalité infantiles dans une population donnée. Il s’agit du principal facteur responsable de l’accroissement démographique mondial. En 2015, pour la première fois, la population de l’Union européenne enregistrait plus de décès que de naissances.

8 milliards de terriens !

En 1800, la Terre comptait son premier milliard de terrien. Les Nations Unies annoncent pour 2100 une population mondiale d’environ 10 milliards, or nous sommes en 2022 et le cap des 8 milliards d’habitants sur la planète Terre vient d’être passé : 1 milliard de terriens en plus en l’espace de 12 ans. Quel avenir pour l’écologie et la démographie de nos sociétés ?

8 milliards de Terriens, pourquoi ce chiffre augmente-il si vite ? Cela s’explique principalement par la chute de la mortalité infantile. En effet, même dans les pays les plus pauvres, on remarque une baisse importante de la mortalité chez les nouveaux nés. Autre facteur : nous vivons mieux et plus longtemps grâce aux progrès de la médecine et des technologies.

Transition écologique

La croissance démographique inquiète et menace les ressources naturelles depuis des années. Ce n’est pas nouveau, plus on est nombreux plus on pollue. Les plus pessimistes d’entre nous considèrent qu’il n’y aura jamais assez de ressources pour nourrir tout le monde. Certains scientifiques annoncent que le problème principal ne sera pas la nutrition et les ressources mais bien le climat. En effet, si l’on continue à vivre et consommer comme nous le faisons aujourd’hui, le dérèglement climatique va s’accroitre.

Voir également à ce sujet : Silver citoyenneté, quand la Silver économie Benchmark l’éco-citoyenneté entreprenariale.

Notre maison brûle et nous regardons ailleurs.

Jacques Chirac lors du IVe sommet de la Terre, en 2002

La problématique climatique alimente d’ailleurs de nombreux débats et conflits intergénérationnels, sur fond d’âgisme, et de « OK Boomers »…

Les plus optimistes d’entre nous pensent qu’un « réveil climatique » peut survenir. Il nous obligera à bouleverser notre confort de vie pour le bien des futurs générations… L’espoir est là, l’avenir nous en dira plus.

« Le passage d’un régime traditionnel où la fécondité et la mortalité sont élevées et s’équilibrent à peu près, à un régime où la natalité et la mortalité sont faibles et s’équilibrent également »

Selon l’Ined, « la transition démographique désigne le passage d’un régime traditionnel où la fécondité et la mortalité sont élevées et s’équilibrent à peu près, à un régime où la natalité et la mortalité sont faibles et s’équilibrent également ». Nous sommes en plein dans cette transition démographique : le taux de natalité baisse autant que le taux de mortalité. Il y a moins de naissance mais aussi moins de décès permettant un équilibre de la population totale.

L’Organisation mondiale de la Santé constate que le vieillissement de la population est bien plus rapide que dans le passé. En effet, en 2020 le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus a dépassé celui des enfants de moins de cinq ans. Il est estimé qu’entre 2015 et 2050, la proportion des 60 ans et plus dans la population mondiale va presque doubler, passant de 12 % à 22 %. Un enjeu démographique qui ne concernera pas que les pays riches : en 2050, 80 % des personnes âgées vivront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Un Senior naît toutes les 37 secondes et un Junior, toutes les 42 secondes !

Ghislaine ALAJOUANINE – 2017

Aujourd’hui, on estime environ 6,6 millions de 75 ans et plus, rien qu’en France. Cette hausse de l’espérance de vie profite des progrès de la médecine dans un premier temps. Les technologies et la recherche médicale sont des facteurs importants dans cette hausse. Ils ont permis à des scientifiques de s’attaquer à des maladies qui n’avaient pas de remèdes ou encore de mener des opérations qui autrefois auraient été trop risquées.

Depuis plusieurs années, la prévention également a joué un rôle important dans l’hygiène de vie. Nous sommes désormais avertis sur plusieurs points : tabagisme, alimentation saine, importance des relations sociales…

Face à la croissance de la population mondiale, les enjeux du bien-vieillir deviennent donc d’autant plus importants pour répondre aux problématiques d’isolement, de maintien à domicile ou d’accueil des seniors.

La bonne nouvelle est que partout dans le monde, nous vivons plus longtemps et en meilleure santé. Aujourd’hui, la plupart des Terriens peuvent s’attendre à vivre jusqu’à la soixantaine et au-delà. Tous les pays du monde connaissent une croissance à la fois du nombre et de la proportion de personnes âgées dans la population. Nous faisons donc face à une société qui ne cesse de s’accroitre et qui doit s’adapter face aux enjeux écologiques et démographiques. Beaucoup considèrent qu’un changement de vie doit s’opérer si la population mondiale vient à encore augmenter. Une augmentation posant des problématiques sur la pérennité de nos ressources naturelles et sur la capacité à gérer le secteur du vieillissement pour permettre à tous de vieillir correctement et éthiquement.

2015 : le point de basculement de la transition démographique en Europe

En 2015, pour la première fois, la population de l’Union européenne enregistrait plus de décès que de naissances. Retour sur cette date charnière de la transition démographique en Europe.

drapeau européen

En 2015, dans l’Union européenne, 5,1 millions de personnes sont nées, et 5,2 millions sont décédées. Pour la première fois, le nombre de décès dépassait le nombre de naissances, en dépit du fait que la population avait continué à croître, jusqu’à atteindre les 510 millions. L’explication ? « La variation démographique restante, positive, correspond essentiellement à l’apport du solde migratoire« , affirme Eurostat.

En 2015, l’Europe enregistrait plus de décès que de naissances

Cette même année, l’Europe recevait 1,9 million de migrants, ainsi que quelques 1,2 million de demandes d’asiles, soit le double de l’année 2014. Entraînés par une impressionnante vague migratoire, ils fuyaient la guerre (notamment en Syrie et en Irak), la grande pauvreté, ou des régimes autoritaires, dans un phénomène d’exode comparable seulement à la tourmente de la Seconde Guerre Mondiale.

Où naît-on le plus en Europe ?

Cette tendance démographique négative n’a pas affecté tous les pays de l’Union européenne de la même manière ; en France, en Suède, au Royaume-Uni et en Irlande, le nombre de naissances est resté supérieur au nombre de décès. 

Les plus forts taux de mortalité se trouvaient, eux, dans les pays d’Europe de l’Est (Lettonie, Lituanie, Bulgarie), ainsi qu’en Allemagne; les mêmes pays ont également enregistré des taux de natalité plus faible, résultant en une diminution sensible de leurs populations.

Quelle population pour demain ?

L’Ined fournit un outil intéressant pour simuler l’évolution démographique d’un pays, ainsi qu’au niveau mondial, disponible ici

Dans l’exemple ci-dessous nous pouvons observer l’évolution de l’humanité avec un scénario de natalité mondiale d’un enfant par femme. Extinction de l’espèce en 2500…


Partager cet article

Cet article a été publié par la Rédaction le

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *