Dans le but de réduire les fractures territoriales, de garantir aux Français la permanence et la continuité des soins auxquels ils ont droit, de développer les prises en charge pluridisciplinaires et d’améliorer la qualité des pratiques professionnelles, la stratégie nationale de santé lancée par Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, facilite le recours aux nouvelles technologies et, parmi elles, à la télémédecine. Ce recours a d’ailleurs été confirmé dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014, via le lancement d’expérimentation dans 9 régions de nouveaux actes de télémédecine pour lutter contre les déserts médicaux, dans les secteurs ambulatoire et médico-social.
Un sondage récent (sondage Vivavoice réalisé pour le CISS entre septembre et octobre 2013 auprès de 1 023 personnes) montre chez les Français une prise de conscience de l’intérêt de la télémédecine : près des deux tiers des personnes interrogées estiment en effet qu’elle peut améliorer la qualité de la prise en charge médicale et pallier le manque de professionnels dans certains territoires. Si la possibilité de bénéficier d’un acte médical réalisé à distance apparait comme une avancée technologique alliant sécurité et disponibilité des soins, une partie importante de nos concitoyens considère cependant qu’un entretien médical ou une consultation requièrent une proximité physique et un contact direct, au risque dans le cas contraire d’altérer la qualité de la relation soignants–soignés.
C’est précisément pour répondre à ces craintes – et éviter qu’elles ne constituent un frein au déploiement du dispositif – qu’une action de promotion de la télémédecine a été conçue par le ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes en lien avec le Collectif interassociatif sur la santé (CISS).
Support phare de cette action : une vidéo démontrant la valeur ajoutée du recours à la télémédecine vis-à-vis, d’une part, du coeur de cible que constitue le grand public – usagers et patients – pour valoriser une pratique médicale à part entière, sécurisée et « humanisée » et, d’autre part, des professionnels de santé – médicaux et non médicaux – pour aider à la connaissance d’initiatives et susciter la création de projets.
La vidéo illustre 3 modalités concrètes de prise en charge via le prisme de projets particulièrement exemplaires : « Télé AVC Artois-Hainaut » (centre hospitalier de Lens), « Le suivi clinique à domicile (SCAD) de patients insuffisants cardiaques » (centre hospitalier universitaire de Caen), « La prise en charge de patients détenus au sein d’une Unité Sanitaire » (hôpitaux de Lannemezan).
Par le biais de ces 3 situations, les bénéfices de la télémédecine sont immédiatement compréhensibles : égal accès aux soins et amélioration des délais de prise en charge, maintien de la qualité du diagnostic par un partage des informations rapide et performant entre professionnels de santé, limitation des complications liées à une prise en charge trop tardive – en particulier pour les accidents vasculaires cérébraux (AVC) –.
Cette vidéo socle de la campagne sera complétée de 3 vidéos « focus », dont la diffusion se fera de manière échelonnée. Chacune de ces 3 vidéos reviendra de manière plus détaillée sur l’une des prises en charge présentées dans la vidéo socle : patients victimes d’AVC, malades chroniques, patients détenus.
Pour la télémédecine, tout se joue maintenant. Avec cette action commune de promotion, le ministère et le collectif souhaitent faire acte de pédagogie auprès du grand public pour mieux faire connaître cette nouvelle modalité de prise en charge médicale, mais aussi auprès des professionnels de santé pour soutenir la dynamique croissante constatée sur le terrain et inciter localement à la création de nouveaux projets , sous l’égide des agences régionales de santé (ARS).
Déploiement de la télémédecine : tout se joue… par affairessociales-et-sante
Source : Communiqué de presse Direction générale de l’offre de soins (DGOS)
Cet article a été publié par la Rédaction le