[Podcast] Téléassistance et chute des personnes âgées à domicile : prévention, détection et prédiction par l’analyse de data

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1/3 des personnes âgées chutent au moins une fois par an à domicile. Les chutes sont la 7e cause de décès chez les personnes de plus de 65 ans et plus aux États-Unis, et la 1ère cause de mortalité chez les seniors de plus de 65 ans en France. À l’occasion du Festival SilverEco Bien-Vieillir 2024, IMA Protect, Telecom Design, Assystel et l’Université Côtes d’Azur, spécialistes de la Téléassistance, ont échangé sur la prévention, la détection, et même la prédiction des chutes.

Téléassistance et chute

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La téléassistance est un service essentiel qui repose sur une combinaison de dispositifs technologiques et d’une dimension humaine forte. Pour Jean-Philippe Carré, Directeur Commercial chez IMA Protect, le principe de base consiste à utiliser des boîtiers transmetteurs d’alarme, connectés à divers déclencheurs, comme des détecteurs de chute ou des déclencheurs manuels. Ces dispositifs permettent de surveiller en continu les personnes âgées à domicile, avec une prise en charge 24/7 par des opérateurs de téléassistance. Ces derniers évaluent la situation par interphonie, contactent des proches ou, si nécessaire, alertent les services d’urgence.

Le futur de la Téléassistance des personnes âgées

Selon les experts, plusieurs axes majeurs peuvent se dégager :

  • La prévention active : inclut des solutions qui encouragent les personnes âgées à rester actives.
  • L’analyse des signaux faibles : Les non-événements, comme l’absence de mouvement détectée, peuvent être aussi révélateurs que les événements eux-mêmes.
  • La technologies d’IA et prédiction des chutes : utiliser l’intelligence artificielle (IA) dans l’analyse des données recueillies
  • Le Renforcement du lien humain : Même si la technologie est au cœur de la téléassistance, l’accompagnement humain reste primordial.
  • L’Interopérabilité et mobilité : L’orientation est aussi vers des systèmes interconnectés, capables de communiquer avec d’autres dispositifs de santé

Ces innovations répondent non seulement à un besoin accru de sécurité des personnes âgées à domicile, mais elles favorisent aussi leur autonomie et leur bien-être en leur permettant de rester actives tout en étant surveillées discrètement.

Quid des données collectées ?

Pour Sébastien Bertaud, Directeur Technique Data Platform chez Telecom Design, il existe une richesse et une diversité dans la collecte de données dans le cadre de la téléassistance. Ces données proviennent de capteurs portés par les usagers, tels que des montres ou bracelets connectés, capables de détecter les chutes, de surveiller l’activité physique ou de géolocaliser les utilisateurs, aussi bien à domicile qu’à l’extérieur.

Sebastien Bertaud insiste sur le fait que l’efficacité de la prévention repose moins sur la multiplication des capteurs que sur l’analyse intelligente des données déjà disponibles. Parfois, un simple bracelet suffit à détecter des tendances significatives sans que l’environnement soit suréquipé. Cette approche limite l’intrusion tout en garantissant une prévention efficace.

Téléassistance des personnes âgées et chute

Typologies de Bénéficiaires

Pour Alexis Roche, Représentant de l’Afrata et Président de Assystel, l’évolution des besoins des bénéficiaires de la téléassistance passe par l’émergence de plusieurs catégories de seniors. Il distingue d’abord les typologies traditionnelles : les seniors actifs, autonomes et recherchant une sécurité accrue sans limiter leur mobilité ; les seniors fragiles, qui présentent des risques accrus de chutes et nécessitent une surveillance croissante tout en restant à domicile et les seniors dépendants, qui nécessitent une assistance régulière et sont souvent déjà pris en charge par des aidants familiaux ou professionnels.

Cependant, il souligne que l’âge ne suffit plus à définir les besoins des individus. Le rôle des aidants a évolué : alors qu’à l’origine la téléassistance ciblait principalement les personnes âgées elles-mêmes, elle s’adresse désormais aussi aux aidants en leur fournissant des données sur l’état de santé des personnes assistées, ce qui permet une prise en charge plus proactive.

Vers une meilleure prévention ?

Pour Philippe Robert, chercheur à l’Université Côtes d’Azur, l’évolution des technologies permettra bientôt non seulement de détecter les chutes, mais de prédire celles-ci grâce à des algorithmes basés sur des données comportementales et biomécaniques. En agissant avant même que l’incident ne survienne, on pourra réduire les risques et améliorer la qualité de vie des personnes âgées.

Bien que des progrès considérables aient été réalisés, notamment dans la détection des chutes molles et dans l’analyse de la marche, l’optimisation des systèmes interopérables et le partage des données restent les prochains défis à relever.

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Cet article a été publié par la Rédaction le

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