L’une des spécificités économiques de la France est d’avoir des grands groupes et une multitude de petites PME et TPE. De leur coté, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la Finlande se distinguent avec une grosse proportion de PME de taille moyenne.
Marché des technologies à destination des Seniors
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Or les leaders sur le secteur des technologies à destination des Seniors sont essentiellement des grosses PME (Tunstall, Doro, Clarity…) qui ont la taille suffisante pour réaliser les investissements nécessaires et un besoin en retour sur-investissements compatible avec la réalité actuelle d’un marché en développement.
Le cas de Tunstall en Grande-Bretagne est intéressant. Il est devenu l’un des leaders européens et mondiaux des solutions de téléassistance. Il a pris le contrôle de l’entreprise française Biotel. Tunstall a su bénéficier des politiques publiques mises en place il y a plus de 10 ans pour vulgariser la téléassistance en Grande-Bretagne (2,9 millions d’installations contre 300.000 en France). Ses concurrents français sont essentiellement des petites entreprises ou des unités de grands groupes.
Dans la téléphonie mobile à destination des Seniors, la situation est la même. Le secteur est occupé par 2 grosses PME : le suédois Doro et l’autrichien Emporia. Ainsi, il est déjà devenu très difficile pour les petits acteurs français d’émerger face à ces deux leaders.
Les entreprises sur les nouvelles technologies à destination des Seniors rencontrent, pour une partie d’entre elles, des difficultés d’accès au marché et présentent ainsi des chiffres d’affaires relativement faibles. Elles ont, souvent, été financées par leurs créateurs, des fonds d’amorçage et des business angels. Le rapport « Gérontechnologies 2010 » (réalisé par Senior Strategic) indique qu’elles devraient être confrontées à une problématique de financement en arrivant à l’étape de trouver d’autres investisseurs plus importants. Ces derniers demandent des premiers résultats financiers probants avec un chiffre d’affaires en croissance significative. Or leur taille, la difficulté d’accès au marché et la lenteur de développement du secteur ont tendance à rendre les retours sur investissements aléatoires.
D’une part, le nombre de PME françaises ayant la capacité qu’acquérir ces TPE est très faible. D’autre part, les grands groupes ont tendance à vouloir acheter une technologie plutôt qu’une entreprise.
Cette situation de manque de PME françaises ouvre la porte aux entreprises étrangères qui ont les tailles adéquates pour se développer plus facilement et peuvent acquérir les TPE françaises prometteuses.
Il est nécessaire pour notre économie de soutenir les regroupements ou les fédérations de TPE sur ces secteurs, d’aider au développement de grosses PME pour que la France soit compétitive sur ces secteurs.
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Cet article a été publié par la Rédaction le