L’Insee a récemment publié une série de statistiques publiques à l’échelle régionale liée au vieillissement de la population française et aux personnes âgées en globalité, permettant de comparer les situations des seniors en fonction des régions de l’Hexagone. Explications…
Auvergne-Rhône-Alpes
En bref : d’assez bonnes conditions de vie pour les seniors mais qui se dégradent avec la perte d’autonomie
En 2013, en Auvergne-Rhône-Alpes, on comptait 707 000 seniors soit 9,1 % de la population régionale.
Leur part est plus importante à l’ouest de la région et dans les territoires très peu denses (cf graphique). Ils sont également plus souvent propriétaires et bénéficient de logements plus vastes. Grâce à un niveau de vie plus élevé que les moins de 50 ans, ils sont relativement épargnés par la pauvreté.
Si le Cantal présente un taux de pauvreté des seniors particulièrement élevé, celui-ci est faible à l’est de la région. Leurs bonnes conditions de vie se dégradent pourtant avec la perte d’autonomie.
Encore à domicile, quatre seniors sur dix vivent seuls, des femmes le plus fréquemment. En moyenne, celles-ci vivent avec une limitation d’activité ou des problèmes de dépendance plus longtemps que les hommes.
Les difficultés liées à ce vieillissement sont nombreuses. Ainsi, isolement, conditions de logement difficiles ou difficultés financières sont autant de situations fragilisant les seniors.
En savoir plus sur « Insee Analyses Auvergne Rhône Alpes » – Juin 2017
Bourgogne-Franche-Comté
En bref : à l’horizon 2050, on projette une faible croissance de la population et une accentuation du vieillissement
Si les tendances démographiques se poursuivent, la population de la Bourgogne-Franche-Comté devrait augmenter légèrement et compter 2 959 000 habitants en 2050.
En raison du vieillissement de la population, le nombre de décès est censé rapidement devenir supérieur au nombre de naissances, ce qui pourrait freiner l’évolution démographique.
La population du Doubs, du Territoire de Belfort et de la Côte-d’Or est vouée à augmenter de manière significative, tandis que la déprise démographique devrait se poursuivre dans la Nièvre. Moins de jeunes, davantage de seniors, en particulier de personnes âgées de 75 ans ou plus, la structure par âge de la population pourrait se trouver modifiée dans tous les départements de la région.
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Bretagne
En bref : en 2050, près d’un Breton sur trois serait un senior
À l’horizon 2050, si les tendances observées sur la période récente se maintiennent, la Bretagne pourrait compter près de 4 millions d’habitants. La croissance annuelle de sa population la placerait alors dans les premiers rangs des régions métropolitaines.
Seul le département d’Ille-et-Vilaine conserverait un solde naturel positif. Dans ce contexte, le vieillissement de la population demeurerait une des caractéristiques majeures de la Bretagne.
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Centre-Val de Loire
En bref : la génération des baby-boomers pèse sur la croissance démographique à l’horizon 2050
À l’horizon 2050, si les tendances démographiques récentes se maintiennent, la population de la région Centre-Val de Loire atteindrait 2 732 300 habitants. Avec l’arrivée aux grands âges des enfants du baby-boom, les seniors seraient de plus en plus nombreux.
L’Indre-et-Loire serait le département le plus dynamique alors que les départements du sud de la région continueraient de perdre des habitants. Si le solde apparent des entrées sorties a contribué jusqu’en 1990 pour plus de la moitié à l’augmentation de la population de l’Eure-et-Loir et du Loiret, cette contribution deviendrait quasi nulle sur toute la période projetée.
Tous les départements verraient leur solde naturel baisser, tous touchés par le vieillissement et la disparition progressive des générations du baby-boom.
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Corse
En bref : ralentissement démographique et vieillissement prononcé à l’horizon 2050
Si les tendances démographiques récentes se maintiennent, la Corse compterait 385 500 habitants en 2050, soit 20 % de plus qu’en 2013.
L’arrivée aux grands âges des générations nombreuses du baby-boom entraînera une forte hausse des décès et accentuera le vieillissement démographique. Ainsi, à l’horizon 2050, un insulaire sur trois serait âgé de 65 ans ou plus.
Le 4e âge augmenterait fortement, en particulier les centenaires dont le nombre s’établirait autour de 1 500, soit huit fois plus qu’en 2013. L’île compterait alors deux seniors pour un jeune. La population d’âge actif serait en revanche relativement stable sur la période.
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Grand Est
En bref : des perspectives de croissance démographique peu favorables
En l’absence de tout choc exogène, la croissance démographique pourrait être quatre fois moindre dans le Grand Est qu’en France à l’horizon 2050. Une moindre proportion de femmes en âge de procréer et une fécondité plus faible pénaliseraient les naissances dans la région.
L’augmentation du nombre de décès liée à l’arrivée au grand âge des générations nombreuses du baby-boom serait plus forte qu’au niveau national.
>Les départements les plus isolés – Ardennes, Haute-Marne, Meuse et Vosges – connaîtraient une déprise démographique. La Meurthe-et-Moselle et la Moselle se trouveraient dans une situation intermédiaire avec une stabilité de leur population.
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Guadeloupe
En bref : la population de la Guadeloupe devrait continuer à baisser à l’horizon 2030
Si l’on prolonge les tendances récentes observées nationalement, la population de la Guadeloupe continuerait de diminuer pour atteindre 372 000 habitants en 2030.
En 2030, les personnes âgées de 65 ans et plus représenteraient plus de 28 % de la population totale guadeloupéenne. En 2013, la Guadeloupe comptent 54 seniors pour 100 jeunes. En 2030, cette proportion serait de 134 seniors pour 100 jeunes.
Pour la France hexagonale, cette part passerait de 73 seniors à 104 seniors pour 100 jeunes. La baisse des naissances et les départs des jeunes hors de la région sont les principaux facteurs explicatifs de ce phénomène. En 2013, les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 15 % de la population guadeloupéenne.
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Guyane
En bref : on projette une croissance démographique particulièrement vigoureuse en Guyane à l’horizon 2030
Si les tendances démographiques observées jusqu’ici se maintenaient, la Guyane compterait 316 000 habitants en 2030, soit 72 000 de plus qu’en 2013. Cette croissance particulièrement vigoureuse de la population serait principalement portée par le solde naturel.
En effet, la Guyane a une fécondité très élevée : plus de 3,5 enfants par femme en 2013. La structure par âge de la population guyanaise ne serait pas fondamentalement modifiée en 2030, mais le ratio du nombre de seniors pour 100 jeunes serait plus favorable aux plus de 65 ans.
La Guyane compte 42,9 % de jeunes de moins de 20 ans en 2013 contre moins de 5 % de seniors (65 ans et plus). A l’horizon 2030, en dépit d’un fort accroissement de la population âgée de 65 ans et plus, la population guyanaise demeurerait jeune (37 % de moins de 20 ans contre 9,5 % de seniors).
En 2030, La Guyane compterait 26 seniors pour 100 jeunes. La Guyane resterait, après Mayotte, la région française la plus jeune avec un âge moyen de 32 ans à l’horizon 2030
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Hauts-de-France
En bref : population des Hauts-de-France : la région quitte le trio de tête à l’horizon 2050
Avec 260 000 habitants supplémentaires attendus à l’horizon 2050, la population des Hauts-de-France devrait croître moins vite qu’en France métropolitaine (+ 4,3 % contre + 12,5 %). La région perdrait ainsi sa troisième place des régions françaises en termes de population.
Entre 2013 et 2050, seule la population des seniors (65 ans ou plus) devrait augmenter dans la région. Avec 640 000 personnes supplémentaires, soit une hausse de 1,4 % par an en moyenne (contre + 1,5 % en moyenne France entière), les Hauts-de-France abriteraient 1,6 million de personnes de 65 ans ou plus en 2050, contre 920 000 aujourd’hui.
La part des seniors passerait ainsi dans la région de 15 % en 2013 à 25 % en 2050, soit une hausse de dix points d’ampleur équivalente au vieillissement démographique observé en France. Le poids des seniors dans la population régionale en 2050 serait toutefois inférieur de deux points à la moyenne française. Les Hauts-de-France resteraient ainsi, comme en 2013, la région de province présentant la plus faible proportion de seniors.
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Ile-de-France
En bref : même vieillissante, l’Île-de-France resterait la région la plus jeune de France métropolitaine en 2050
Si les tendances démographiques récentes se poursuivent, la population francilienne pourrait légèrement dépasser les 13 millions en 2050. Cette croissance démographique serait seulement portée par l’excédent des naissances sur les décès.
Néanmoins, cet excédent ralentirait sous l’effet du vieillissement de la population qui conduit à une augmentation du nombre de décès. Quel que soit le scénario considéré, l’Île-de-France resterait la région la plus jeune de France métropolitaine.
En 2050, les Franciliens auraient en moyenne 41,7 ans contre 44,8 ans en France métropolitaine.
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Martinique
En bref : on projette une décroissance démographique martiniquaise qui s’amplifierait à l’horizon 2030
Si les tendances démographiques récentes observées se prolongent, la Martinique compterait 339 000 habitants en 2030, soit 47 000 de moins qu’en 2013.
Cette décroissance de la population serait principalement due au solde naturel qui deviendrait négatif, les naissances ne compensant plus les décès.
Le vieillissement de la population en est l’acteur principal. Une autre conséquence serait la contraction du déficit migratoire durant cette période.
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Normandie
En bref : population normande à l’horizon 2050 : un vieillissement accéléré dans un contexte de croissance faible
À l’horizon 2050, si les tendances récentes se prolongeaient, la population de la Normandie continuerait de croître, mais faiblement. Cette croissance modérée de la population normande serait, à terme, essentiellement due à l’excédent migratoire, le nombre de naissances devenant inférieur au nombre de décès après 2035.
La Normandie ferait face à un vieillissement important de sa population. Ce phénomène serait dû à la progression aux âges avancés de la génération du baby-boom, à l’installation sur le territoire de seniors retraités, et au recul des populations plus jeunes.
Les départements normands seraient plus ou moins fortement touchés par cette mutation démographique. Les départements de la Manche et de l’Orne seraient les plus concernés par ce vieillissement soutenu de la population.
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Nouvelle-Aquitaine
En bref : à l’horizon 2050, 900 000 seniors en plus en Nouvelle-Aquitaine
En 2050, la population de Nouvelle-Aquitaine gagnerait un million d’habitants par rapport à 2013, si les tendances démographiques récentes se poursuivaient.
Avec 900 000 Néo-Aquitains de 65 ans ou plus supplémentaires en 2050, la hausse de la population se concentrerait sur les seniors, notamment les plus âgés.
La population augmenterait entre 2013 et 2050 dans tous les départements de la région, particulièrement ceux du littoral et la Vienne. Outre l’effet positif des migrations dans tous les départements, cette croissance serait aussi portée par un excédent naturel en Gironde et en Vienne.
Les seniors seraient plus nombreux que les moins de 20 ans en 2050 dans les 12 départements de la région. En Corrèze, Dordogne et Creuse, il y aurait même plus de deux seniors pour un jeune.
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Occitanie
Un accroissement des déséquilibres entre départements
L’Occitanie compterait 6,9 millions d’habitants en 2050. À partir de 2040, la région compterait plus de décès que de naissances. Toujours vigoureuse en 2050, la croissance serait cependant deux fois moins forte que celle observée aujourd’hui.
L’augmentation du nombre d’habitants concernerait toutes les classes d’âge, mais elle serait surtout portée par les seniors (65 ans ou plus) : le nombre de jeunes et d’actifs augmenterait peu. Ce vieillissement de la population serait cependant moins rapide que dans les autres régions.
À l’exception des Hautes-Pyrénées, tous les départements d’Occitanie gagneraient de nombreux habitants. La population continuerait de se concentrer en Haute-Garonne et dans l’Hérault, qui seraient les seuls départements à compter plus de naissances que de décès. Le nombre de seniors augmenterait fortement dans tous les départements, alors que la population d’âge actif diminuerait dans neuf départements sur treize.
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Pays-de-la-Loire
En bref : à l’horizon 2050, plus d’un quart de personnes âgées de 65 ans ou plus dans les Pays de la Loire
Si les tendances démographiques se poursuivaient, les Pays de la Loire compteraient 4,5 millions d’habitants en 2050, soit 840 000 de plus qu’en 2013. La région serait la plus dynamique de France métropolitaine par sa croissance démographique.
À l’image de la France métropolitaine, la population des Pays de la Loire vieillirait avec l’arrivée aux âges avancés de la génération baby-boom. Selon le scénario central, la part des 65 ans ou plus atteindrait 28 % en 2050, soit 10 points de plus qu’en 2013. Dans la région, la moyenne d’âge s’élèverait à 45 ans en 2050, contre 40 ans en 2013.
La croissance du nombre de seniors serait plus élevée qu’au niveau national : + 1,8 % en moyenne annuelle, contre + 1,5 % en France métropolitaine. L’augmentation du nombre de personnes âgées serait accentuée par l’excédent migratoire, comme dans la plupart des autres régions littorales. Au total, la région compterait 610 000 habitants supplémentaires âgés de 65 ans ou plus à horizon 2050.
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Provence-Alpes-Côte d’Azur
En bref : un million de 75 ans ou plus en 2050
Si les tendances démographiques récentes se maintenaient, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compterait autour de 5,3 millions d’habitants en 2050, soit 375 000 de plus qu’actuellement. Avec l’arrivée aux grands âges des générations issues du baby-boom, la structure par âge de sa population serait largement modifiée.
En 2050, le nombre d’habitants de 65 ans ou plus progresserait fortement et pourrait représenter plus de trois personnes sur dix. Particulièrement concernées, les personnes âgées de 75 ans ou plus seraient deux fois plus nombreuses qu’aujourd’hui.
A l’inverse, le nombre de jeunes et la population d’âge actif diminueraient. Dans ce contexte de vieillissement de la population, les décès deviendraient progressivement plus nombreux que les naissances.
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Cet article a été publié par la Rédaction le
Vous oubliez l’Occitanie qui a publié aussi son analyse:
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2866594
Bonjour,
Merci beaucoup de cette notification, nous venons d’ajouter la région Occitanie.
Restant à votre disposition,
La rédaction SilverEco.fr
Bonjour. Avez vous les données pour La Réunion et Mayotte aussi ? Merci bien
Bonjour, des statistiques pour La Réunion?
Merci
Bonjour,
Nous n’avons pas de donnée précise sur Mayotte et la Réunion. Nous vous invitons à vous rendre directement sur le site de l’INSEE pour plus d’informations : https://www.insee.fr/fr/information/2008362
Restant à votre disposition,
La rédaction SilverEco.fr