Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, et Jean-Luc Bélingard, président du Comité stratégique de filière, ont signé aujourd’hui lundi 4 février à Bercy le Contrat stratégique de la filière des Industries et Technologies de Santé.
La filière des Industries et Technologies de Santé regroupe en France 3 100 entreprises qui totalisent aujourd’hui environ 455 000 emplois directs et associés, et réalisent environ 90 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 35,6 milliards d’euros à l’exportation.
Conformément à l’orientation donnée par le Conseil national de l’industrie (CNI), les travaux du Comité stratégique de filière ont porté sur quatre thématiques : transformation numérique des entreprises, innovation, formation et compétences, international.
Les 4 grands axes du CSF
Dans cette perspective, le CSF a identifié quatre projets majeurs :
– La bio-production, avec pour objectif de gagner un facteur 100 sur la productivité des technologies de production de molécules biologiques d’ici 10 ans et de renforcer le secteur pharmaceutique français par l’industrialisation de ces technologies de rupture sur le territoire national ;
– L’intelligence artificielle pour les industries de santé, et plus particulièrement la médecine de précision, qui souhaite créer autour du « Health Data Hub », un écosystème d’envergure mondiale, avec des premières initiatives dans le cancer et les maladies inflammatoires ;
– Un projet sur l’antibio-résistance, qui vise à faire de la France le pays européen emblématique de la lutte contre les agents pathogènes résistants ;
– Le développement de l’axe international, poussant au renforcement de la position de la France sur la scène internationale en matière d’offre de solutions complètes et coordonnées de produits de santé.
Ces thèmes seront soutenus par deux actions transverses, portant sur la formation et le développement des compétences dans une perspective d’évolution forte des métiers avec notamment la création d’un campus accélérateur dans le domaine des biotech et du digital, et le lancement d’un EDEC. Le soutien au développement des PME sera par ailleurs conforté.
Le Gouvernement a réaffirmé son engagement et sa présence aux côtés des industriels du secteur des industries de santé pour faire face aux défis de santé publique et de compétitivité industrielle de cette filière.
Lancement d’Innobio2, le fonds dédié aux biotechnologies
Enfin, conjointement à la signature du contrat de filière s’est tenu le lancement du fonds d’investissement Innobio2. Ce fonds, doté d’un montant initial de 135 millions d’euros abondé par les deux principaux souscripteurs Bpifrance et Sanofi, accompagnés par Boehringer, Ingelheim, Ipsen, Servier et Takeda, investira dans les secteurs des produits biopharmaceutiques, du développement des bioprocédés, du diagnostic et des dispositifs médicaux. Son champ d’action sera élargi à la santé numérique ayant un fort lien avec les médicaments de prescription.
« Les projets de ce nouveau CSF autour de la bio-production, de l’intelligence artificielle et de la lutte contre l’antibiorésistance sont résolument porteurs de progrès et d’espoirs pour les patients et plus largement pour notre système de santé. Il est aujourd’hui fondamental que la France, qui dispose déjà d’une industrie forte, accompagne le développement de ses entreprises dans ces domaines à forte valeur ajoutée économique et sociale. On ne le redira jamais assez : l’innovation, encore plus quand elle rend accessible ce qui paraît être hors de portée, est vectrice d’optimisme. C’est donc avec beaucoup d’optimisme que je signe aujourd’hui ce nouveau contrat avec la filière industrie et technologies de santé. «
Agnès Buzyn, Ministre de la Santé et des Solidarités
Cet article a été publié par la Rédaction le