Le 4 mai 2020 prochain, prenez part aux premières rencontres parlementaires sur le thème Médecines Complémentaires et Alternatives. Organisées par Véronique Suissa, Serge Guérin et Philippe Denormandie ces rencontres ouvriront un débat inédit centré sur l’essor du « prendre soin ».
Ces premières rencontres parlementaires font suite à la publication du premier ouvrage collectif sur la question (Suissa, Guérin, Denormandie) mais également au colloque organisé par les auteurs au Ministère des Solidarités et de la Santé (2019). Elles ont ainsi vocation à ouvrir le débat autour de l’essor des MCA dans la politique de santé. Elles permettront la rencontre entre élus, médecins, chercheurs, institutionnels, acteurs du secteur, etc. Dans cette optique, la réflexion portera sur l’émergence du care et de ses manifestations dans le champ de la prévention, de la santé et du vieillissement. Il s’agira de proposer une analyse transversale en lien avec ces nouvelles approches du soin et de l’accompagnement des plus fragiles. Ces échanges doivent pouvoir faire émerger des réponses en faveur d’une structuration cohérente dans ce champ.
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Les Médecines Complémentaires et Alternatives comme levier d’une politique fondée sur le triptyque « Prévention, santé, vieillissement »
Après la publication de notre ouvrage collectif sur les médecines alternatives (MCA que nous avons co-dirigé à trois, Véronique Suissa, Serge Guérin, Dr Philippe Denormandie, puis le colloque au Ministère de la Santé sur le même thème, nous lançons, avec les députés Jeanine Dubié & Paul Molac et le groupe parlementaire « libertés et territoires », les Premières rencontres parlementaires des Médecines Complémentaires et Alternatives (MCA), à l’Assemblée Nationale le 4 mai 2020 (17h-20h).
Ces rencontres inédites ont ainsi vocation à ouvrir une réflexion nationale inédite autour de l’essor de ces pratiques dans notre pays. Dans cette optique, les débats s’articuleront autour de l’enjeu « Prévention, santé et vieillissement : quelle place pour les MCA ? » Il s’agira également de proposer des pistes permettant une structuration cohérente, pertinente et sécuritaire de ce champ.
Face à des fragilités croissantes, au vieillissement de la population et à la hausse des maladies chroniques, la cure a besoin d’être fortement complétée par le care. Il ne s’agit pas seulement de soigner et guérir, mais d’accompagner, d’améliorer la qualité de vie, de lutter contre les effets déléteres de la maladie, de donner la priorité à la prévention… Or, notre système reste trop marqué par la médicalisation en laissant trop de côté le pouvoir d’agir de chacun sur son bien-être.
L’attention à sa santé se diversifie en fonction des contextes sociaux et culturels, des parcours biographiques et des personnalités. Elle déborde sur la prévention et sur une recherche de qualité de vie et de bien être.
Face à ces dynamiques nouvelles et fortes, la médecine scientifique ne sait pas nécessairement répondre à l’ensemble des attentes et des recherches de bénéfices thérapeutiques. Elle n’est pas nécessairement outillée pour une pratique du soin relationnel demandé par les patients et pour une approche orientée vers la prévention. C’est dans ce contexte que l’on assiste à une dynamique nouvelle autour des médecines complémentaires et alternatives (MCA). La diversité des pratiques répond à la pluralité des situations, des attentes, des imaginaires et des besoins. Le développement des PASA, avec ses limites, ou le développement de l’activité physique adaptée, dont Siel Bleu fut le pionnier, sont des manifestations de ces évolutions récentes.
C’est de cela dont nous allons échanger lors de ces rencontres à l’Assemblée.Elles seront le moyen de poursuivre un dialogue constructif entre élus, chercheurs, institutionnels, praticiens, associations de patients, dont MA Montchamp, présidente de la CNSA, le Professeur Nizard, Jean-Michel Ricard, fondateur de Siel Bleu, le Professeur Kopferschmitt, la docteure Catherine Viens-Bitker, les députés Vanceunbrock et Cesarini…
Réaliser ces Rencontres dans un des lieux d’expression de la démocratie a d’autant plus de sens que le recours croissant à ces approches thérapeutiques marque une recherche de plus de liberté dans les choix de santé. Serge Guérin, Professeur à l’INSEEC SBE et directeur du MSc
Programme
Les intervenants
- Caroline Barry, Ingénieur de recherche, Centre de Recherche en Epidémiologie et Soins des Populations, INSERM
- Antoine Bioy (sous réserve), Professeur en psychologie, Université Paris 8, Conseiller scientifique auprès de l’UNESCO
- Philippe Denormandie, Chirurgien/Praticien hospitalier, AP-HP et Directeur des relations santé, Nehs
- Jean-François Cesarini (sous réserve), Député, Assemblée Nationale
- Sylvie Colombani Claudel, Médecin anesthésiste et hypno-thérapeute, Institut Bergonié, Bordeaux
- Serge Guérin, Professeur HDR et Directeur du MSc « Directeur des établissement de santé » Inseec Paris
- Paul Molac, Député, Assemblée Nationale
- Marie-Anne Montchamp, Ancienne Ministre, Présidente de la CNSA
- Julien Nizard, Professeur en médecine, Vice-Président du CUMIC, Université de Nantes
- Jean-Michel Ricard, Fondateur et Président du groupe associatif Siel bleu
- Eric Sanchez, Directeur Valorisation et initiatives sociales, AG2R La mondiale
- Véronique Suissa, Docteur en psychologie, Laboratoire de Psychopathologie/Neuropsychologie, Université Paris 8
- Anne Taquet, Chargée de mission – Délégation Actions pour les Personnes Malades, Ligue Nationale Contre le Cancer
- Laurence Vanceunebrock, Députée de l’Allier, Assemblée Nationale
- Catherine Viens-Bitker, Docteur en médecine, HDR, Ancien Praticien des Hôpitaux de l’AP-HP
- Avec la participation de jeunes chercheurs et le soutien du LPN, Université Paris 8
Cet article a été publié par la Rédaction le