Le Service public fédéral Santé publique de Belgique (SPF) a lancé, lundi 19 avril 2021, la campagne « Patients seniors ». L’objectif est d’informer les personnes âgées sur la possibilité de désigner une personne de confiance comme « représentant » pour ce qui concerne les soins de santé.
En Belgique, une loi datant de 2002, permet de définir clairement les droits d’un patient. Cela permet d’établir une relation saine et durable entre le patient et son soignant. Dans le cadre de cette loi, une personne de confiance peut être désignée pour guider et soutenir une personne âgée dans ses choix liés à ses soins médicaux.
Les droits du patient, une mesure phare en Belgique
Lorsque qu’une personnes âgée est temporairement ou définitivement incapable de prendre des décisions d’ordre médical, la personne désignée comme « personne de confiance » peut les prendre à sa place. Les seniors sont donc épaulés dans leurs démarches, leurs prises de contacts, le choix des prestataires de soins de santé…
En effet, cela permet de prolonger, garder ou initier un protocole de soins même si la personne âgée n’est plus en mesure d’exercer son « droit de patient » de manière autonome et individuelle.
Une campagne pour sensibiliser et encourager les seniors
« Patients seniors » cible les patients âgés mais également le personnel soignant. Cette campagne sera déployée, dans un premier temps, au sein des centres de soins résidentiels. Ensuite, elle s’élargira à tous les professionnels en contact avec les personnes âgées comme les soins à domicile, les services de gériatrie dans les hôpitaux…
Pour simplifier la compréhension de cette loi, le SPF a élaboré une brochure ainsi qu’une série de 8 vidéos qui abordent indépendamment les différents points clés de cette application d’une « personne de confiance » :
- Choisir librement le praticien professionnel
- Etre informé sur son état de santé
- Consentir librement à la prestation de soins, après information préalable
- Bénéficier d’une prestation de soins de qualité
- Pouvoir compter sur un dossier médical tenu à jour avec soin, pouvoir le consulter et en obtenir une copie
- Etre assuré de la protection de son intimité et de sa vie privée
- Introduire une plainte auprès d’une fonction de médiation
- Représentation lorsque le patient n’est pas en état d’exercer ses droits
Un droit qui existe également en France
Si la Belgique lance une campagne de communication et de sensibilisation sur le sujet, la France n’est pas en reste et dispose elle aussi de la même possibilité de définir une « personne de confiance ». En effet, la « Fiche 9 du guide usager : votre santé, vos droits » proposée par le Ministère de la Santé et des Solidarités, établie les mesures, limites et possibilités qui en découlent.
Ainsi, le Gouvernement explique que la personne de confiance peut-être une personne de l’entourage qui est d’accord pour assumer cette mission, qu’il soit parent, un proche ou le médecin traitant. De plus, même si la loi ne l’indique pas clairement, cette personne doit être majeure et ne pas faire l’objet d’une quelconque incapacité.
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