Le marché de la robotique est encore aujourd’hui très hétérogène, mais les spécialistes de ce secteur l’affirment : la robotique sera une des solutions pour assurer une bonne qualité de vie aux seniors tout en permettant de réduire les coûts de prise en charge pour la collectivité.
La robotique, un secteur d’avenir qui se construit dès aujourd’hui
La robotique personnelle et de service est un secteur qui pèse déjà lourd au Japon et en Corée du Sud. Le Japon a la population la plus vieillissante au monde et s’affiche comme leader sur le marché de la robotique personnelle alors que nombreux moyens sont mis en place en recherche et développement.
En matière de Silver économie, le marché de la robotique pour l’assistance aux personnes en perte d’autonomie est amené à fortement croître dans les années à venir, d’abord via un marché professionnels (équipement de maison de retraite, Ehpad, hôpitaux…) puis via une diffusion auprès du grand-public. Les personnes en situation de handicap pourraient, demain, être assistées par des compagnons robots.
Zoom sur le plan France robots initiatives
Doté de 100 millions d’euros, le plan France robots initiatives a été annoncé en 2013 et vise à faire de la France un leader de la robotique d’ici à 2020.
La robotique d’assistance est-elle la solution pour accompagner le vieillissement de la population ?
La robotique d’assistance peut intégrer des fonctionnalités multiples: lien social, communication, sécurité, aide aux déplacements, télésanté, divertissement….
Plusieurs tendances de fond se distinguent en robotique d’assistance, bien que non exhaustives, en voici certaine :
- Les robots ménagers, qui existent déjà et que nous avons acceptés dans notre quotidien
- Les robots d’aide au déplacement pour pallier à une déficience physique : aide au lever, à la marche, voire exosquelette mais aussi, demain, la voiture autonome ou les caddys robotisés
- Les robots compagnons visent à sécuriser, divertir, lutter contre les troubles cognitif…
- Les robot de téléprésence : on distingue la téléprésence passive (permettant le déclenchement d’une visioconférence avec un proche ou un centre de téléalarme) et la téléprésence active (avec en plus la possibilité d’agir à distance pour l’ouverture des portes, l’aide pour se relever, apporter des médicaments, etc…)
- Les robots aides-soignants assistent les professionnels de santé, par exemple pour réaliser des téléconsultations de spécialistes, aides dans les tâches physiques comme le transfert d’un patient
- Les robots majordomes de type humanoïde sont toujours en développement. Leurs tâches polyvalentes pourraient englober l’ensemble de ces fonctionnalités.
Robotique et Ethique
La robotique soulève des questions éthiques. Les robots pourront participer au mieux-vivre : ils peuvent redonner de l’autonomie aux personnes en situation de dépendance, sécuriser en apportant une veille 24h/24, soulager les aidants de tâches secondaires ou créer des temps de répit pour les proches de malades atteints de maladies neurodégénératives…
Ces technologies seront perçues comme acceptables si le robot reste un « assistant » et ne devient pas « l’aidant » principal, en remplacement de l’humain.
la « robolution » est en marche
La « robolution » est en marche. De plus en plus intelligente et autonome, la robotique va modifier à coup sûr le visage de notre société, dans laquelle les hommes ne devront pas céder à la facilité de laisser le robot prendre leur place.
Le débat autour de la robotique est très comparable à celui qui a lieu autour de l’utilisation du smartphone : si les smartphones aujourd’hui offrent d’énormes possibilités, étant à la fois de formidable outils de communication et de partage, ils sont aussi facteurs d’isolement en fonction de l’usage, bon ou mauvais, que l’on en fait.
Quoi qu’il en soit, l’acceptation et l’usage de tel ou tel système robotique sera différent d’une génération à l’autre, d’une culture à une autre. En témoignent, d’un côté, l’engouement asiatique et de l’autre une certaine méfiance européenne.
Les trois lois de la robotique imaginées par l’écrivain Isaac ASIMOV
- Le robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, en restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger.
- Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
- Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
Robotique : quelques repères
- D’ici 2025, la robotique de services devrait représenter 80% du marché global de la robotique.
- 2,5 millions de robots personnels et domestiques ont été vendus en 2011
- En 2018, selon les hypothèses moyennes ou optimistes : le marché de la robotique d’assistance aux personnes en perte d’autonomie (hors rééducation) devrait représenter de 1 à près de 2,5 milliards d’euros (sources : estimatons Erdyn)
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Cet article a été publié par la Rédaction le
Le Japon a pris une sacré longueur d’avance sur nous en matière de robot d’assistance pour les personnes âgées, mais pour des raisons dont on parle peu dans les médias, en effet, la population Japonnaise vieillit mais ne souhaite pas avoir recours à l’immigration pour prendre soin de ses anciens, de ce fait elle s’active pour produire des robots efficaces…
Je crois que vous vous trompez sur les intentions des japonais tout comme sur le but de la robotique d’assistance aux personnes âgées.
Il ne s’agit pas de remplacer les humains, qu’ils soient « immigrés » (et heureusement qu’il y a des immigrés en France pour s’occuper des personnes âgées sinon qui le ferait ?) ou non, il s’agit d’offrir des outils supplémentaires d’aide à l’autonomie et la possibilité pour les aidants de prendre un peu de répit.
D’ailleurs, si le Japon vieillit aussi rapidement, connaissant une pénurie de lits en Ehpad et voyant son système de retraite de plus en plus affecté, c’est parce qu’il n’y a pas ces fameux « immigrés » pour booster l’économie japonaise, cotiser et « rajeunir » la population !
Non non, pas d’erreur, j’ai vu ça sur l’express : http://www.express.be/business/fr/economy/le-pays-ou-lon-prefere-les-robots-aux-emigrs-donne-un-avant-gout-inquitant-de-notre-avenir/197221.htm
Des robots capables de s’occuper d’être humains de A à Z je demande à voir, par ailleurs il y a un sérieux manque d’humanité dans cette optique, le principal problème des personnes âgées isolées étant la solitude…
Je ne comprends pas réellement l’intérêt du Japon de produire toujours plus de robots?
Ils ont une population qui est plus que grandissante, toujours de plus en plus nombreuse alors pourquoi veulent ils diminuer le nombre de personnes qui travaillent pour y mettre des robots?
Je comprends la logique d’économie et de coût/salarié mais en réalité à moyen terme et long terme quel est réellement l’intérêt…..?
Et j’ai oublié de rajouter que vont ils faire si demain ce sont des robots qui effectue le travail? A un moment ils vont se retrouver sans emploi avec cette modernisation constante mais surtout avec cette économie de moyen??