En attendant la 9ème édition de SilverNight, les Trophées SilverEco 2017, nous vous proposons de revenir sur les Lauréats de la précédente édition.
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En 2016, l’association Vacances Répit Familles a été nommée lauréate de la catégorie « Aide aux aidants » ; elle revient sur son expérience des Trophées SilverEco 2016.
SilverEco.fr : Pouvez-vous nous décrire l’initiative que vous avez défendue lors de Silver Night ?
Jacques Cécillon : Il s’agit d’une solution de répit pour les aidants, innovante dans le sens qu’elle permet de garantir une prise en charge de la personne âgée, dépendante, handicapée ou malade sur le lieu de vacances de l’aidant.
La prise en charge de la personne aidée est réalisée dans le cadre d’une prestation médico-sociale d’hébergement temporaire, et cette place d’hébergement temporaire se situe sur le lieu de vacances, elle est proposée par la structure de vacances elle-même. L’aidant est au même endroit, mais il a accès à une prestation purement touristique et vacancière. Il n’en reste pas moins que la personne aidée est elle-même en vacances. Aidant et aidé sont au même endroit et ils peuvent se voir à n’importe quel moment pour faire des choses ensemble, à leur convenance.
Quand avez-vous lancé cette initiative ?
La réflexion autour de l’initiative a commencé en octobre 2008, en partenariat avec PRO BTP, groupe de protection sociale, et l’AFM Téléthon. Elle a donné lieu en août 2009 au dépôt des 2 marques : Vacances Répit Familles pour le concept et Villages Répit Familles pour les structures. En janvier 2013, l’association Vacances Répit Familles était créée ; c’est elle qui a défendu le dossier lors de Silver Night.
Les premières réalisations ont été essentiellement symboliques, car il est compliqué de gérer des structures de cette nature : le problème ne réside pas dans la partie touristique, mais dans la partie médico-sociale, pour laquelle il fallait obtenir des autorisations de place et les financements Assurance maladie qui vont avec. Avoir ces éléments est extrêmement compliqué, car il faut demander aux autorités locales d’accorder des moyens qui sont par définition destinés aux gens d’un territoire pour accueillir des gens qui viennent d’autres territoires.
Aujourd’hui, combien y a-t-il de Villages Répit Familles ?
Il en existe trois, dont deux pour les personnes en situation de handicap, qui ont été portés par l’AFM. Ils ont été financés par les plans maladies rares, avec des conditions d’accès qui sont liées aux conditions sous lesquelles les places ont été octroyées. Le premier a ouvert en janvier 2013 à Saint Georges sur Loire, et propose huit places ; le deuxième en juin 2014 à Saint Lupicin dans le Jura, avec 18 places. Le premier Village destiné aux personnes âgées a ouvert en novembre 2014 ; il a été inauguré par la Ministre en septembre 2015, mais n’a commencé à fonctionner réellement qu’en juin 2015. Il comporte 26 places pour personnes âgées dépendantes de 60 ans et plus et un minimum de 26 aidants.
Est-ce-que vous prévoyez l’ouverture d’autres villages dans les années à venir ?
Les dispositifs médico-sociaux d’hébergement temporaire pour personnes âgées handicapées ou malades qui associent concomitamment un séjour de vacances pour les aidants sont reconnus dans l’article 65 de la loi d’adaptation de la société au vieillissement. Cette loi permet de faire sortir ces établissements des schémas régionaux d’organisation sociale et médico-sociale, pour les faire entrer dans une logique nationale. Ils peuvent ainsi désormais se développer et se démultiplier, l’objectif étant de proposer une solution dans chaque région, afin que les aidants et leurs aidés n’aient pas à traverser la France pour bénéficier de ces dispositifs.
On peut penser qu’en 2017, il y aura une offre supplémentaire. Nous avons un grand projet à Aix les Bains, à 50 mètres du Lac ; il s’agit du projet emblématique de la franchise VRF.
Combien de couples aidant / aidé avez-vous accueilli ?
Pour vous donner une petite idée, en 2015, première année de fonctionnement, on a accueilli un peu moins de 300 couples à Fondettes entre le 1er juin et le 31 décembre.
Quels retours avez-vous de la part des couples aidant / aidé ?
Quelque chose d’assez exceptionnel : nous avons fait un film, disponible sur le site de VRM.fr, qui reflète un peu ce qu’avait dit la Ministre : au moment de l’inauguration, elle avait été très impressionnée par ce que les gens lui ont dit, et était sortie un peu de son discours. En fait, les gens ne réalisent pas : pour eux, c’est quelque chose qui n’existe pas. Le fait que cela puisse exister est déjà extraordinaire.
Aujourd’hui, la difficulté, c’est que les gens prennent conscience que ces dispositifs existent bel et bien, et qu’ils y ont accès. Dès qu’il y a quelque chose de nouveau, on s’imagine que c’est pour les autres, jamais pour soi.
Comment ça marche ? Qui fait la demande ?
Il faut savoir que derrière ce dispositif, il y a des groupes de protection sociale : les Caisses de retraite complémentaire, AG2R LA MONDIALE, Audiens, AGRICA, KLESIA, APICIL, LOURMEL…
Ce concept est porté par les groupes de protection sociale, qui sont en communication directe avec les personnes éligibles à nos séjours et disposent aussi de supports de communication qu’ils utilisent déjà.
Peut-on dire que ces groupes sont vos relais d’information ?
Tout à fait. Ce sont des relais de qualité, car ils sont par définition en contact avec toutes les personnes âgées dépendantes de 60 ans et plus.
Nous avons également mis en place une plateforme d’évaluation et d’aide à la réservation, afin d’aider les gens à exprimer la manière dont ils souhaitent être accueillis : est-ce qu’ils souhaitent partager la même chambre, être logés séparément ? Il y a plein de choses à leur demander. Cette plateforme téléphonique (05 57 885 885) a pour vocation de rassurer, et d’accompagner les personnes dans les formalités, en vérifiant notamment s’ils relèvent d’une caisse de retraite complémentaire qui peut aussi solvabiliser leur séjour.
Que représente ce Trophée pour vous ?
C’est une forme de reconnaissance. C’est toujours agréable de pouvoir dire que ce qu’on fait est reconnu comme quelque chose d’utile, de pertinent. Ça représente vraiment quelque chose.
Il y a une forme de fierté derrière : c’est très important pour les gens qui nous accompagnent, les gens qui nous font confiance, pour les gens pour qui nous travaillons. C’est bien de pouvoir montrer qu’ils ne sont pas tous seuls, que ce que nous faisons a été repéré comment un projet ayant du sens.
Qu’est-ce-que vous avez retenu de la soirée elle-même ?
Il y avait des interventions très intéressantes et les robots étaient une très bonne idée, particulièrement lorsque Michèle Delaunay a pris la parole. Les animateurs étaient très bien, c’était bien mené, très professionnel ; une super mise en scène.
Est-ce-que vous avez eu des retours suite à l’obtention de votre prix ?
Oui, bien sûr. Pendant la cérémonie, j’ai reçu des messages très positifs de la part de personnes qui venaient d’apprendre la nouvelle et qui étaient super contents. J’ai aussi communiqué autour, en envoyant des photos du diplôme et du Trophée.
Et votre passage devant le jury, comment s’est-il passé ?
Mal, trop court ! C’est impossible (rires). Quatre minutes, c’est compliqué, c’est encore moins que pour le bac ! Cela passe à une vitesse phénoménale. Mais ça se fait, la preuve. Et nous étions prévenus, ce n’était pas un piège.
Est-ce-que vous avez des conseils pour les candidats des prochaines éditions ?
Il faut y croire, avoir foi dans ce qu’on fait ; en général, les candidats l’ont. Dans la file d’attente, je les ai écouté parler de leur projet, et c’est très rafraîchissant. Si j’ai un conseil, c’est de ne douter de rien et y aller. C’est une belle récompense et la présence de la ministre est assez significative : cela veut dire que le Trophée est reconnu, il n’est pas là juste pour faire joli.
Cet article a été publié par la Rédaction le
Nous avons , mon mari » aide’ » et moi « aidante » à Fondettes passe en Novembre dernier une semaine que nous avons lui et moi beaucoup aimé et je lis qu’à Aix les Bains on envisage. d ouvrir une même maison . Cela m’intéresse particulièrement .