A l’heure ou la population française entre dans une phase de transition démographique, avec une population qui vieillit, la question des liens intergénérationnels se pose. Une étude Les Français et l’intergénérationnel a été réalisée par TNS Sofres pour l’IRCANTEC (Institution Retraite Complémentaire) auprès d’un échantillon représentatif de 1007 personnes. Les résultats de l’étude ont été révélés à l’occasion de la « 3e rencontre nationale de l’Ircantec »
Les relations entre générations sont perçues comme étant moins fortes qu’avant mais l’engagement des Français dans les activités intergénérationnelles demeure élevé
La première observation que permet de faire l’enquête est que « Deux tiers des Français estiment que les relations entre générations sont moins fortes qu’il y a 20 ans ; un jugement consensuel quel que soit l’âge ». En effet 63% des sondés à qui la question « Pensez-vous qu’aujourd’hui, les relations entre générations sont plus fortes, équivalentes ou moins fortes qu’il y a 20 ans ? » ont répondu « Moins fortes » 19% ont répondu « Equivalentes » et seulement 14% « Plus fortes ». Cependant 82% des personnes interrogées disent participer actuellement à une activité de solidarité intergénérationnelle, à noter que chez les moins de 25 ans le taux de participation à ces activités est de 68% tandis que chez les 65 ans et plus il est de 92%. A la question « Pour vous, qu’est-ce que l’intergénérationnel ? » les cinq mots les plus cités sont les suivants :
- échanges
- aider
- liens
- jeunes
- personnes âgées
Aider ses proches paraît essentiel
L’aide en nature (services domestiques, soins, aides à la vie quotidienne…) apportée à ses parents ou grands-parents est jugée essentielle par 60% des personnes interrogées. Son également jugés essentiels :
- La transmission des savoir-faire entre générations (52%)
- Le soutien scolaire (50%)
- L’aide en nature* apportée à ses enfants adultes ou petits-enfants (50%)
En revanche les visites bénévoles au domicile de personnes âgées sont jugées comme importantes mais pas essentielles par 60% des sondés. L’entraide est d’ailleurs une motivation majeure, 79% des personnes qui ont participé à une activité de solidarité intergénérationnelle disent l’avoir fait « pour venir en aide aux autres » et 54% « Pour des raisons familiales ».
Les freins à l’engagement dans les activités de solidarité intergénérationnelle
Certaines activités de solidarité intergénérationnelles sont délaissée voire écartées par les personnes interrogées. Ainsi :
- 66% des sondés ne souhaitent pas partager un logement avec une personne d’une autre génération ne faisant pas partie de votre famille,
- 50% ne souhaitent pas donner des cours à des personnes âgées
- 49% ne veulent pas participer à des activités culturelles en maison de retraite ou à l’hôpital
Les réponses à la question « Pour quelles raisons ne vous êtes-vous jamais engagé dans des activités de solidarité intergénérationnelle ? » sont les suivantes :
- Le manque de temps (65%)
- Autre priorité (42%)
- Le manque d’envie (30%)
- Le manque d’information (29%)
Etude Les Français et l’intergénérationnel : les acteurs institutionnels ont un rôle important à jouer
L’étude TNS Sofres a montré que les Français pensent en majorité que les acteurs institutionnels ont un rôle important à jouer . Ont un rôle important à jouer :
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Les communes (91 %)
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Les ministères concernés (83 %)
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Les associations (93 %)
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L’éducation nationale (81 %)
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Les régimes de retraite (77 %)
> Vous pouvez télécharger l’étude TNS Sofres « Les Français et l’intergénérationnel »
Cet article a été publié par la Rédaction le