Retour sur le 9ème Débat Autonomie, organisé par l’OCIRP le 24 janvier 2017

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : AUTONOMIE & DEPENDANCE

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Pour sa 9ème édition, le Débat Autonomie, organisé par l’OCIRP en partenariat avec France Info, Le Monde, LCP Assemblée nationale et notretemps.fr, s’est une nouvelle fois déroulé à la Maison de la Radio.

Tourné vers l’avenir, cet évènement a été marqué par des tables rondes, des vidéos d’expert, des interventions d’acteurs phares du secteur, tout cela dans l’objectif de répondre à la problématique suivante : Autonomie : quelles innovations, quelles propositions pour demain ?

Les enjeux de l’autonomie aujourd’hui et demain

Ouvert par Jean-Louis Peyrude, Président de l’OCIRP, Laurent Guimier et Eric Moniot (Franceinfo et LCP), le débat a ensuite laissé la parole à Françoise Forette, professeure de médecine interne et de gériatrie à l’Université Paris-Descartes, Serge Guérin, sociologue, directeur du MBA « Directeur des établissements de santé », Inseec Paris, Agnès Gramain, professeur en sciences économiques, Université de Lorraine et Jean-Manuel Kupiec, directeur général adjoint de l’OCIRP.

Ces derniers se sont penchés sur les enjeux de l’autonomie aujourd’hui et demain (état des lieux, aspects démographiques, économiques et sociaux, voix du web…), soulignant notamment « l’incertitude de la dépendance de demain », débattant sur le « système de financement complexe de notre société » et insistant sur « l’importance d’un financement urgent ».

Le baromètre OCIRP Autonomie

> Consulter le baromètre OCIRP
> Retrouver l’infographie
> Consulter le livret : Quelle autonomie pour demain ?

Jean-Luc Gambey, Mouvoo, s’est ensuite penché sur les résultats du baromètre OCIRP Autonomie, réalisé du 21 août au 4 novembre 2016 en ligne auprès de 1 008 particuliers. Celui-ci a notamment révélé que la perte d’autonomie était un sujet important/primordial pour 77% des personnes interrogées. Un paradoxe toutefois : 78,9% d’entre eux estiment qu’il faut se prémunir financièrement contre ce risque mais déclarent ne pas être protégés.

A la question « Comment aider les personnes en situation de perte d’autonomie ? », 76,2% plébiscitent de favoriser le maintien à domicile, 15,9% les aides financières, 7% favorisent un placement en établissement spécialisé et 0,9% ne se prononcent pas.

Par ailleurs, les objets connectés sont de plus en plus perçus comme une solution permettant le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie. Après un focus sur les aidants, expliquant que 72,7% sont favorables à un renforcement des droit des aidants, le baromètre a également souligné le rôle de l’entreprise à ce sujet et précisé les attentes des aidants en matière d’assurance et d’assistance.

Enfin, la question du financement de la perte d’autonomie a été appréhendée, révélant que :

  • 59,6% plébiscitent la création d’une nouvelle journée de solidarité,
  • 49,1% un recours sur succession,
  • 59,3% un recours à une assurance complémentaire de la solidarité nationale,
  • 47,9% un recours à l’épargne,
  • 23% un recours aux impôts directs et indirects,
  • 10,8% de cotiser plus auprès de la Sécurité sociale.

En conclusion, d’après le Baromètre OCIRP, 67,4% des Français sont pour une réforme favorisant un financement durable du risque de perte d’autonomie mises en place entre 2017 et 2022.

Les réponses des acteurs de la protection sociale complémentaire

Logo-OCIRPL’OCIRP a ensuite laissé place aux interviews filmées des directeurs généraux des entreprises partenaires :

  • AG2R LA MONDIALE,
  • HUMANIS,
  • KLESIA,
  • MALAKOFF MEDERIC, mais aussi de l’OCIRP et du délégué général du CTIP qui ont fait part de leurs innovations et de leur vision de l’avenir en matière d’autonomie.

Election présidentielle française : quelles propositions pour l’autonomie ?

En cette année électorale, l’événement a été l’occasion de faire le point sur les propositions des candidat(e)s à l’élection présidentielle française dans le domaine de l’autonomie. Une enquête sur le sujet, publiée par le journal Le Monde, a été présentée et commentée par les intervenants au débat.

A la question : « Que feriez-vous si vous étiez vous même Président(e) de la République ? », les intervenants se sont prêtés au jeu.

  • Jérôme Porier, Journaliste du Monde, prône la proposition de Vincent Peillon qui souhaitait créer des maisons de retraite publique ou privées sous contrat publique labellisées par l’Etat.
  • Michèle Delaunay, Ancienne Ministre, précise qu’il est « nécessaire d’améliorer le volet humain des maisons de retraite car le personnel est insuffisant en nombre et en financement (…) il faudrait également prévoir pour ces emplois une évolution de carrière (…) 2 choses sont par ailleurs nécessaires : un pourcentage de droits de succession progressif et significatif contrebalancé par une meilleure défiscalisation des donations précoces aux enfants ; en complément, une assurance obligatoire avec une vocation pédagogique et où la perte d’autonomie sera considérée comme un incident de la vie et non pas comme une évolution vers la déchéance comme trop souvent ».
  • Pour la professeure Françoise Forette, l’assurance dépendance doit être obligatoire et publique dès le premier salaire, les assurances privées pouvant intervenir à titre complémentaire.
  • Jean-Manuel Kupiec partage cet avis et précise « Compte tenu des difficultés de leur demander des cotisations supplémentaires. Chacun devrait commencer à cotiser à partir de 40 ou 50 ans ».
  • Agnès Gramain partage le point de vue des autres intervenants et prône quant à elle « un effort à faire sur l’aménagement de l’habitat pour aider les personnes en perte d’autonomie ».
  • Serge Guérin ajoute deux éléments : la mise en place d’un Ministère de l’intergénération, ainsi que la mobilisation volontaire des seniors pour accompagner les jeunes dans le service civique.

Lire aussi : [Livre] « La guerre des générations aura-t-elle lieu ? » de Serge Guérin et Pierre-Henri Tavoillot

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Cet article a été publié par la Rédaction le

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