Les nouvelles technologies offrent de nombreuses possibilités pour optimiser les parcours de soins, en soutien de la relation médecin-patient traditionnelle.
Dans ce contexte, la seconde vague du baromètre Santé 360 d’Orange Healthcare et la MNH réalisé par ODOXA – avec le concours scientifique de la Chaire Santé de Sciences Po – interroge le grand public, les patients et les médecins sur leur perception du rôle de l’hôpital au sein des nouveaux parcours de soins.
L’Hôpital numérique n’est pas encore une réalité
Les résultats de la seconde édition du Baromètre Santé 360 montrent qu’aujourd’hui, les trois-quarts des patients prennent contact avec l’hôpital par téléphone (49%) ou sur place (26%) et seulement 5% d’entre eux choisissent Internet et les emails pour communiquer avec l’hôpital.
Le médecin traitant reste un acteur pivot de la relation patient-hôpital puisqu’il y organise les séjours dans 21% des cas.
La notion d’Hôpital numérique demeure lointaine car les médecins utilisent encore beaucoup le courrier et les dossiers papiers pour le partage d’informations médicales (56%), même s’ils seraient très demandeurs d’un usage accru des nouvelles technologies dans ce domaine.
Près de 90% des patients sont par ailleurs satisfaits de la gestion de leur relation avec les hôpitaux.
Les avis des français et médecins sur le rôle de l’hôpital dans le parcours de soins divergent
Il existe un écart de perception concernant le jugement du parcours de soins par les populations interrogées.
- Le parcours de soins est jugé satisfaisant par 69% des Français et surtout par 72% des patients,
- Les médecins, qui le jugent plus sévèrement, le considèrent insatisfaisant pour 51% d’entre eux.
Cette différence de perception peut s’expliquer par la vision plus globale du parcours de soins dont disposent les médecins.
Français et médecins s’opposent aussi quant au rôle à donner à l’hôpital dans le parcours de soins :
- Plus des trois-quarts des médecins (78%) souhaiteraient qu’à l’avenir la consultation à l’hôpital soit ponctuelle voire exceptionnelle et ne se fasse que « lorsque les compétences ou des ressources en médecine de ville sont indisponibles ».
- A l’inverse, les patients et les Français (56% et 59%) sont une majorité à souhaiter que l’hôpital reste central dans l’accueil des patients et qu’il puisse « proposer une prise en charge complète des patients souffrant de pathologies chroniques ».
Hôpital numérique : le patient ne gère que de manière ponctuelle sa relation avec l’hôpital
Les résultats du Baromètre Santé 360 révèlent que moins de 15% des patients ont été contactés par l’hôpital avant ou après leur consultation ou hospitalisation pour des raisons médicales (préparation de l’hospitalisation, constitution du dossier, éducation thérapeutique, suivi médical, etc.). L’organisation du relais avec la médecine de ville demeure donc essentielle.
Les nouvelles technologies sont plébiscitées par les médecins pour le partage d’informations
Les médecins plébiscitent largement le numérique et souhaiteraient utiliser Internet et les emails (76%), ou le mobile et les SMS (60%) pour assurer la bonne gestion du séjour hospitalier.
Les quatre usages que ces derniers souhaitent associer en priorité aux nouvelles technologies sont :
- la communication du compte-rendu d’hospitalisation ou des résultats d’examens (73%),
- la gestion du dossier administratif en pré- et post hospitalisation (69%),
- le rappel et la prise des rendez-vous (respectivement 67% et 47%).
Mais le digital doit être utilisé en complément de la relation traditionnelle patient-médecin
63% des patients privilégient le rendez-vous physique avec leur médecin pour le partage d’informations médicales. Les patients s’accordent avec les médecins sur les quatre principales applications des nouvelles technologies qu’ils attendent pour améliorer la prise en charge hospitalière :
- le rappel et la prise des rendez-vous (à 67% et 65% respectivement),
- la communication du compte-rendu d’hospitalisation ou des résultats d’examens (61%),
- la gestion du dossier administratif en pré- et post hospitalisation (52%).
Les bénéfices attendus par les français quant à l’usage du mobile dans le parcours de soins sont liés à la rapidité, à la quantité d’informations échangées et au meilleur suivi du patient.
Les français sont prêts à partager les informations concernant leur santé avec des acteurs de confiance
Français et patients se disent prêts à partager les informations concernant leur santé avec l’équipe de soin qui les prend en charge (86%), avec un autre professionnel de santé (79%), ou avec une personne de confiance qu’ils ont eux-mêmes nommée (74%).
En revanche, ils se montreraient plus réticents, et les médecins le savent bien, dès lors que cet échange d’information s’effectuerait avec des acteurs économiques comme les laboratoires pharmaceutiques (32%).
Enfin, une large majorité des français et des médecins plébiscitent l’utilisation des nouvelles technologies dans la prise en charge hospitalière, avec, entres autres, la possibilité d’utiliser les mobiles et les services cloud personnels comme carnet de santé digital
Dans la veine du Blue Button américain, 63% des français et 84% des médecins souhaiteraient pouvoir récupérer l’ensemble de leurs données de santé réparties dans les systèmes d’informations hospitaliers et auprès des professionnels de santé grâce à un simple bouton sur leur téléphone mobile.
Source : communiqué
Cet article a été publié par la Rédaction le