Pour mettre en œuvre l’engagement de M. Emmanuel Macron de parvenir à un reste à charge nul sur les prothèses dentaires d’ici 2022, Agnès Buzyn, la ministre des solidarités et de la santé a souhaité renouer le dialogue avec les représentants des chirurgiens-dentistes libéraux et a reçu jeudi 13 juillet 2017 les trois syndicats (CNSD, UD et FSDL).
Un plafonnement des tarifs des soins prothétiques et la revalorisation des soins conservateurs en prévision
A la suite de l’échec des négociations avec l’assurance maladie en début d’année, un règlement arbitral publié le 1er avril 2017 prévoit un plafonnement des tarifs des soins prothétiques et la revalorisation des soins conservateurs à partir du 1er janvier 2018, sur la période 2018-2021. Des mesures tarifaires relatives aux bénéficiaires de la CMU-c et des ACS doivent entrer en vigueur au 1er octobre 2017.
L’engagement du Président de la République d’offrir à tous les Français d’ici 2022 un accès à des offres de prothèses dentaires sans aucun reste à charge nécessite un approfondissement des discussions avec les professionnels de santé pour aller plus loin dans la démarche et lutter contre le renoncement aux soins.
La prévention, que la ministre souhaite placer au cœur de la stratégie de santé qu’elle va élaborer, doit également être renforcée en matière de santé bucco-dentaire.
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Agnès Buzyn souhaite reprendre un dialogue conventionnel
Agnès Buzyn a insisté sur sa volonté de reprise du dialogue conventionnel et d’un travail en confiance avec les professionnels de santé.
Elle a rappelé qu’il existe aujourd’hui des niveaux élevés de tarifs pratiqués sur les soins prothétiques, laissant aux ménages des restes à charge importants, qui entraînent de véritables inégalités d’accès aux soins. (…)
La ministre a donc rappelé que le principe posé par le règlement arbitral d’un plafonnement progressif des soins prothétiques, accompagné d’une revalorisation des soins conservateurs, est un levier incontournable pour l’amélioration de la prise en charge des patients.
Elle souhaite que le dialogue conventionnel reprenne pour répondre aux objectifs plus ambitieux fixés par le Président : les partenaires conventionnels doivent trouver ensemble un équilibre qui se substituerait au règlement arbitral, en veillant avec responsabilité à la soutenabilité financière et la pérennité des engagements pris.
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L’entrée en vigueur du règlement arbitral sera décalée au 1er janvier 2019
Pour permettre aux partenaires conventionnels de négocier un accord dans les prochains mois, l’entrée en vigueur du règlement arbitral sera décalée au 1er janvier 2019. La ministre a cependant indiqué aux représentants des chirurgiens-dentistes que les mesures permettant d’améliorer la couverture des bénéficiaires de la CMU-c et de faire bénéficier les bénéficiaires de l’ACS de tarifs plafonnés sur les prothèses dentaires entreront en vigueur comme prévu au 1er octobre prochain.
La ministre va adresser au directeur général de l’UNCAM des lignes directrices pour ouvrir sans délai cette négociation avec trois objectifs principaux : l’accès financier aux soins, le développement de la prévention et une attention particulière aux besoins des publics fragiles, notamment les personnes âgées et les personnes handicapées.
Ces négociations devront être menées en lien étroit avec les complémentaires santé représentées par l’UNOCAM et en concertation avec l’ensemble des parties prenantes (prothésistes, etc.).
Source : communiqué de presse
Cet article a été publié par la Rédaction le
Donc en octobre les cotisants aux ACS verront leur panier de soins réduit pour devenir égal à celui des affiliés CMU qui ne cotisent pas et verront eux leur panier de soins augmenter. Il n’est toujours pas question que les assurances santé complémentaires diminuent leurs frais de gestion et frais publicitaires pour redistribuer équitablement les cotisations de leurs adhérents.