Le 14 janvier 2021, le porte-parole du Gouvernement, Gabriel Attal, annonçait un nouveau report de La Loi Grand âge et autonomie. Adédom, ADMR, FNAAFP/CFP et UNA s’indignent : « Ces deux réformes (retraites et Grand âge) restent à l’agenda de ce quinquennat dès lors que la situation sanitaire nous permettra de les reprendre. Les Français comprendront bien que notre boussole, c’est la gestion de la crise sanitaire ».
La Loi Grand âge et autonomie fait partie des promesse de campagne du Président de la République et a été présenté avant l’automne 2019 comme « le marqueur social de ce quinquennat ». Mais depuis, ce projet de loi est constamment repoussé. Cependant, les experts du secteur estiment qu’il y a urgence d’engager de réels moyens pour le domicile.
Agir pour le bien-vieillir à domicile
De plus en plus de Français (80%) ont pour volonté de vieillir à domicile. Les défis du Grand âge sont nombreux et connus. Les rapports de Dominique Libault, Myriam El Khomri, Denis Piveteau et du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, mettent en évidence l’impérieuse nécessité de revaloriser les métiers de l’aide et des soins à domicile et d’identifier des financements pérennes pour le secteur.
Une situation d’urgence
Pour ces Adédom, ADMR, FNAAFP/CFP et UNA une question majeure se pose : « Comment imaginer que l’on puisse attendre que la crise sanitaire soit réglée pour s’attaquer au défi du grand âge ? »
En effet, les témoignages sur le manque de personnel et de moyens financiers sont nombreux. Face à cette carence, il semble compliqué pour les professionnels de répondre positivement à toutes les demandes d’accompagnement des personnes âgées et/ou en situation de handicap.
Les fédérations du domicile tirent la sonnette d’alarme
Les fédérations du domicile ne sont pas aveugles face à l’ampleur de la crise sanitaire. Mais elles rappellent aussi leur engagement, depuis la première vague, à se mobiliser pour « éviter aux hôpitaux et aux services d’urgence d’être submergés ».
Les fédérations associatives du domicile ont eu l’occasion de le rappeler le 14 janvier lors d’un rendez-vous avec le cabinet du Premier ministre : la mise en œuvre de la loi Grand-âge doit avoir lieu avant l’été 2021 avec des financements à la hauteur des besoins du secteur.
Elles sont donc présentes auprès des personnes isolées et ou fragiles. Une défaillance dans leur écosystème pourrait remettre en cause leur organisation et leurs champs d’action et ainsi aggraver les effets de la crise.
Cet article a été publié par la Rédaction le