Enrico Oggioni, co-fondateur et président de Osservatorio Senior, revient sur la situation italienne au coeur de la Silver économie.
Une tribune à retrouver dans l’Annuaire national de la Silver économie 2019 éditée sous le patronage du Ministère des Solidarités et de la Santé et du Ministère de l’Économie et des finances.
L’intérêt pour la Silver économie se développe en Italie
Avec une espérance de vie moyenne de près de 83 ans, plus de 14 millions d’habitants âgés de 55 à 74 ans, 7,5 millions de plus de 75 ans, l’Italie bénéficie d’un des meilleurs systèmes de santé au monde, selon l’OMS. En outre, le patrimoine détenu par les seniors est beaucoup plus élevé que celui des jeunes générations. La situation italienne semble donc présenter toutes les conditions pour un développement de la Silver économie.
On note des signes d’intérêt croissants pour ce marché, tout d’abord dans les secteurs qui offrent directement des produits et des services aux personnes âgées. Ainsi, au cours des dernières années, les secteurs des services bancaires et des assurances, des résidences pour personnes âgées et des produits dédiés aux personnes présentant une perte d’autonomie, se sont développés.
Se démocratisent les produits aidant à préserver l’autonomie des seniors : scooters et fauteuils roulants électriques, monte-escaliers… Les entreprises italiennes commencent aussi à s’intéresser à la robotique.
Le senior au cœur des médias
Les signaux d’intérêt croissants pour la Silver économie sont aussi indirects. Une étude réalisée en Italie en 2017 par l’Osservatorio Senior et par l’initiative « Dai un senso al profitto » de l’Université Bocconi a souligné que la présence de modèles seniors a augmenté dans les campagnes publicitaires, dont les personnes âgées y sont plus souvent la cible qu’autrefois.
Les médias s’intéressent également plus aux personnes âgées, à leurs besoins et à leur histoire.
Les opérateurs privés et publics souhaitant investir en Italie dans la Silver économie devront prendre en compte les points de perception spécifiques positifs (la longévité et la santé, le soutien de la famille, la socialité, l’alimentation et le style de vie) et négatifs (l’insécurité, l’accès à la mobilité, les solutions de logements en cas de perte d’autonomie) qui se dégagent des principales enquêtes internationales sur la perception du bien-être de ces classes d’âge.
Cet article a été publié par la Rédaction le