Rapport « Vieillir en bonne santé » : Les mesures de l’axe 3 détaillées

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : POLITIQUE

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : AUTONOMIE & DEPENDANCE

Partager cet article

Présentée le jeudi 16 janvier par Agnès Buzyn, cette stratégie globale pour prévenir la perte d’autonomie est composée de 18 mesures réparties en 4 axes. Découvrez le détail des 4 mesures de l’axe 3 : Mettre la préservation de l’autonomie de chaque personne au coeur des priorités es professionnels.

Axe 3 : Mettre la préservation de l’autonomie de chaque personne au coeur des priorités es professionnels

Le besoin de changement

Dans la période récente, nombre d’actions ont déjà été engagées pour favoriser le « réflexe prévention » des professionnels de santé en direction des aînés, par exemple : une réforme de la tarification de l’activité des infirmiers libéraux pour favoriser l’accompagnement des personnes âgées, un forfait pour valoriser le suivi de patients de plus de 80 ans par les médecins traitants, une rémunération des médecins généralistes liées à des objectifs de vaccination antigrippale et de prescription de médicaments pour les personnes âgées.

Les bilans partagés de médication, établis entre des patients âgés polymédiqués et leurs pharmaciens d’officine, afin d’assurer un suivi de leur consommation médicamenteuse et lutter contre la iatrogénie, sont également des outils qui s’inscrivent dans cet objectif. Leur déploiement va être encouragé et ils seront ainsi, dès 2020, proposés à tous les patients dès 65 ans ainsi, à titre expérimental, qu’aux résidents en EHPAD.

La stratégie « Avancer en âge en bonne santé » poursuit cet effort avec pour objectif de placer la prévention au coeur des priorités de tous les professionnels de la santé et du grand âge, et en mettant l’accent sur les établissements de santé et les EHPAD.

Lire aussi : Loi grand âge et autonomie : Une stratégie globale pour prévenir la perte d’autonomie

Les mesures

Mesure 13

L’introduction de critères de prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées dans la certification des établissements de santé, en 2020.

Mesure 14

La prise en compte, dans les systèmes de tarification des services d’urgences des établissements de santé, des bonnes pratiques visant à favoriser la prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées dépendantes, en 2021.

Mesure 15

Le déploiement d’actions de prévention dans les EHPAD, financées à hauteur de 15M€ par an.

Mesure 16

La diffusion d’outils d’information et de dialogue entre médecins et patients pour promouvoir la dé-prescription des médicaments, à partir de 2020.

La facilitation la plus large possible de l’accès à une activité physique adaptée

Parmi les actions de prévention favorisées par les pouvoirs publics figure l’activité physique adaptée (APA). A la différence du « sport » – qui se rattache aux notions de performance et de compétition, l’Activité Physique Adaptée, ce sont des exercices en adéquation avec les besoins et les capacités des personnes.

A titre d’illustration, un des acteurs majeurs de l’activité physique adaptée (APA) est le Groupe Associatif Siel Bleu, soutenu par les pouvoirs publics depuis ses débuts. Il a pour objectif la prévention santé et l’amélioration de la qualité de vie des personnes fragilisées. L’activité physique adaptée développée par Siel Bleu vise par exemple à aider les personnes âgées à surmonter la peur de la chute pour à nouveau sortir de chez elles. Pour ceux qui souffrent de la malades d’Alzheimer, Siel bleu propose un entraînement physique et mental à effectuer avec l’entourage proche.

Pour favoriser la pratique de l’Activité Physique Adaptée, le ministère des Sports et le ministère des Solidarités et de la Santé ont publié en septembre un cahier des charges pour la reconnaissance des 101 premières Maisons Sport-Santé (une par département) dans le cadre de la Stratégie nationale sport santé présentée le 25 mars à l’occasion du Comité interministériel de la santé.

Ces Maisons Sport-Santé visent notamment, au travers d’un programme sport-santé personnalisé, à accompagner et à soutenir les personnes souhaitant maintenir ou améliorer leur santé, et en, particulier celle des personnes âgées, par une pratique d’activité physique et sportive, sécurisée et délivrée par des professionnels formés. Ces maisons pourront se situer dans des hôpitaux ou au sein d’une association, et parmi les intervenants envisagés, les collectivités locales sont encouragées.


Partager cet article

Cet article a été publié par la Rédaction le

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *