L’arthrose est une maladie rhumatismale dégénérative, correspondant à la destruction du cartilage d’une ou de plusieurs articulations, et dont la fréquence augmente avec le vieillissement. (définition du dictionnaire Larousse)
L’arthrose est par ailleurs la seconde cause d’invalidité en France. Il n’existe pas de traitement curatif de l’arthrose. Mais une fois qu’elle est dépistée, on sait aujourd’hui soulager la douleur et préserver la mobilité articulaire. La prise en charge est double et indissociable, à la fois médicale et non médicale.
La prise en charge non médicamenteuse de l’arthrose
Les mesures hygiéno-diététiques font partie intégrante de la prise en charge de l’arthrose. Première des 25 recommandations émises en 2009 par la Société internationale de recherche sur l’arthrose (OARSI) concernant les soins optimaux en cas d’arthrose du genou ou de la hanche : leur prise en charge optimale requiert d’associer des moyens médicamenteux et des moyens non médicamenteux.
Parmi ces moyens non médicamenteux figurent en priorité la lutte contre un éventuel surpoids et le maintien d’une activité physique régulière.
Soulager les symptômes de l’arthrose : lutter contre les kilos en trop
En cas de surcharge pondérale, une perte de poids même modérée aura des effets positifs sur l’arthrose et les douleurs qui l’accompagnent.
En effet, le surpoids (IMC supérieur à 25) augmente les contraintes mécaniques sur les articulations portantes (genou, hanche). Il a été démontré qu’au-dessus d’un IMC de 27, le risque de gonarthrose (arthrose du genou) s’élève de 14% à chaque augmentation d’un kilogramme/m2. A l’inverse, une perte de poids de 10% améliore les symptômes de 28%. Et une perte de poids de 5 kilos évite un quart des interventions chirurgicales.
Notez que l’obésité (IMC supérieur à 30) favorise également l’arthrose des doigts, probablement par le biais de mécanismes inflammatoires induits par les modifications métaboliques secondaires à l’excès pondéral.
Comment calculer l’IMC ?
L’Indice de Masse Corporelle s’obtient en divisant le poids (en kilogrammes) par la taille (en mètre) au carré. L’IMC n’est qu’un repère et il ne concerne que les adultes de moins de 70 ans.
Exemple : Pour une personne pesant 65 kg et mesurant 1,77 m, son IMC est égal à 65 divisé par 1,77 multiplié par 1,77 soit 20,75.
IMC = poids (kg) ÷ taille² (m)
= 65 ÷ (1,77 x1,77)
= 65 ÷ 3,1329
= 20,75 kg/m²
Traitement non-médicamenteux de l’arthrose : Garder une activité physique régulière
Les principales sociétés savantes de rhumatologie recommandent avec insistance de conserver une activité adaptée : elle réduit les douleurs, améliore la mobilité articulaire, renforce les muscles, diminue l’inflammation et contribue à lutter contre un éventuel excès pondéral. Le mouvement est bénéfique pour le cartilage car il lui permet d’améliorer sa nutrition et de stimuler ses cellules.
Marche, natation, vélo… Le choix des activités physiques est large. Il se fait en concertation avec les médecins et éventuellement le kinésithérapeute. Il doit rimer avec plaisir, l’objectif étant de bouger avec régularité, sur le long terme.
Seul bémol : l’activité physique doit être suspendue pendant les crises douloureuses aiguës (poussées d’arthrose). Lorsqu’une articulation est plus sensible qu’habituellement, chaude et gonflée, il faut la laisser se reposer.
L’intérêt de la marche confirmé
D’après des chercheurs de l’Université du Massachusetts, faire 6000 pas par jour, soit un peu moins de 5 km, même en plusieurs fois, suffit à réduire le risque de limitation fonctionnelle associée à l’arthrose du genou. Au-delà, chaque kilomètre supplémentaire réduit encore le risque de 16%.
La prise en charge médicamenteuse de l’Arthrose
Les traitements médicamenteux sont nombreux :
- Les antalgiques (appelés également analgésiques) type paracétamol occupent une place de choix dans la prise en charge des douleurs.
- En bloquant l’inflammation, les anti-inflammatoires sont très utiles lors des poussées inflammatoires. Il peut s’agit d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) à prendre sur de courtes périodes par voie orale, ou d’anti-inflammatoires stéroïdiens ; ces dérivés de la cortisone sont injectés directement dans l’articulation (infiltration).
- Les anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente (AASAL) ont la capacité de diminuer l’intensité des douleurs. Leur efficacité est prouvée sur les symptômes douloureux dans l’arthrose des hanches et des genoux.
- Gels et pommades anti-inflammatoires sont intéressants sur les petites articulations comme celles des doigts. Ils ont l’avantage d’agir rapidement et de limiter le risque d’effets indésirables des anti-inflammatoires pris par voie orale, notamment pour les personnes souffrant de l’estomac.
- Les appareillages médicaux. L’utilisation d’orthèses, de semelles orthopédiques, de compresses thermiques, de cannes ou de béquilles peut apporter un confort supplémentaire.
- La chirurgie. La pose d’une prothèse du genou ou de la hanche est envisagée lorsque les médicaments ne suffisent plus à soulager les douleurs et que les lésions d’arthrose sont « bien avancées » sur les radiographies.
- La rééducation avec un kinésithérapeute. L’apprentissage de mouvements visant à maintenir ou à récupérer partiellement l’amplitude des mouvements des articulations atteintes, les massages, l’application de chaleur contribuent à soulager l’arthrose.
- Les cures thermales. Elles auraient un effet bénéfique sur la douleur, la mobilité et le bien-être des patients souffrant d’arthrose du genou, de la hanche et des doigts. Elles permettraient également de diminuer la consommation de médicaments antalgiques et anti-inflammatoires.
Cet article a été publié par la Rédaction le
Comme vous le dites si bien, la marche est primordiale dans le traitement de l’arthrose. Il faut se forcer à le faire car lorsque l’on est touché par l’arthrose, marcher peut être assimilé à une corvée.
Pourtant, c’est une corvée bien salvatrice !!
Intéressant à compléter avec l’article de franceassurancesante. fr « L’ARTHROSE : LA MALADIE DE L’AGE ? » à lire absolument !
A noter qu’en 2013, le professeur Nick Trefethen de l’Université d’Oxford a corrigé la règle de calcul de l’IMC : 1.3*poids(kg)/taille(m)^2.5
On vous explique tout sur l’IMC et son interprétation via le blog Santé en France !
Le lien est ici : http://www.santeenfrance.fr/blog/calcul-de-limc-femme-homme-157
Le pire dans l’arthrose du genou, c’est que l’on compense sur le genou en bon état ou moins douloureux et on accélère sa dégradation…
Sacrée maladie de mer….