Encore et toujours considérée comme un sujet tabou, l’intimité des résidents en maison de retraite fait débat, aussi bien auprès des professionnels de santé, des équipes, que des familles. Néanmoins, l’amour et la sexualité des personnes âgées en EHPAD amènent à la réflexion puisqu’ils constituent un élément important de leur bien-être.
« Mon amour de vieillesse »
Si l’amour est universel, on dit aussi qu’il n’a pas d’âge. Les amours de vieillesse sont une réalité que l’on rencontre fréquemment en maison de retraite, et ce, partout dans le monde. Se pose alors la question de comment concilier bien-être, sécurité et sexualité des personnes âgées dans un établissement encadré et sous surveillance constante ?
Si les personnes âgées n’imaginent pas forcément tisser ce genre de lien en entrant dans une maison de retraite, et encore moins leur famille, l’amour fait pourtant partie intégrante du quotidien de ces établissements.
Des couples se font et se défont : une preuve que l’amour n’a pas d’âge et qu’il peut aussi bien se manifester à 20 qu’à 80 ans. Dès lors, comment faire la part des choses ? Comment laisser libre court aux sentiments des seniors, les laisser s’épanouir, tout en assurant leur propre sécurité ?
Intimité des résidents : des initiatives qui fleurissent à l’étranger
Les personnes âgées voient parfois leur capacité cognitive s’altérer avec le temps. Le rôle du personnel et de l’entourage est de veiller à ce que la relation amoureuse soit consentie par les deux personnes qu’elle engage.
Des initiatives se développent à l’international face à la sexualité grandissante des seniors en EHPAD. Par exemple, des ateliers de sensibilisation du personnel existent,. Une autre piste réside dans le fait de considérer l’espace privé de la chambre comme la maison du résident : frapper et attendre avant d’entrer ; laisser des temps de solitude ; proposer des pancartes « ne pas déranger »…
La vie intime des résidents pose les mêmes questions partout. Mais elle entraîne des réponses bien différentes selon les pays. Des « chambres d’intimité » voient par exemple de plus en plus le jour au Canada. Le Danemark table, quant à lui, sur la projection de films érotiques ou la distribution de DVDs sur demande des pensionnaires. Enfin, à New York, des maisons de retraite mettent à la disposition des résidents des préservatifs.
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