DLM Créations, spécialiste de l’aménagement des établissements de santé et d’accueil pour personnes âgées et handicapées a depuis quelques années recentré une partie de son activité sur les problématiques de la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) et du maintien de l’autonomie. Un sujet plus que jamais d’actualité quelques mois après l’annonce par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, des grands chantiers pour 2019 en matière de santé publique. De quoi s’agit-il ?
État des lieux des TMS en France
Les TMS sont la 1ère cause des maladies professionnelles en France. Il en coûte environ un milliard d’euros tous les ans, un coût intégralement financé par les cotisations patronales. Le secteur de la santé, et particulièrement de l’aide à la personne, est parmi les plus touchés.
En effet, les manipulations manuelles (port de charges, déplacement d’objets ou de personnes), les chutes de plain-pied* ou en hauteurs, sont fréquentes dans les Ehpad. Répétés quotidiennement et pendant plusieurs années, ces gestes éprouvant pour l’organisme sont susceptibles d’occasionner des TMS (tendinopathie, syndrome du canal carpien au poignet, épicondylite au coude, hygroma du genou…).
Les conséquences des TMS s’observent tant sur le fonctionnement de l’établissement, que sur les conditions de travail des autres salariés et le bien-être des résidents âgés. D’où l’importance pour les chefs d’établissements mais aussi les organismes d’assistance à domicile, d’accompagner et d’aider les équipes en leur donnant les clés pour prévenir des situations inconfortables voire dangereuses.
*On entend par chute de plain-pied « les glissades, trébuchements, faux-pas et autres pertes d’équilibre sur une surface “plane” ». Source : rapport « Causes et circonstances des accidents du travail dans l’UE », Commission Européenne (2009).
DLM Créations, acteur de la prévention des aidants et des soignants
En prévention des conséquences délétères des TMS sur les conditions de travail des salariés d’Ehpad : accidents du travail, absentéisme, coûts, désorganisation des services mais aussi dégradation de la relation de soin avec le résident ou le patient, DLM Créations a pris un certain nombre d’initiatives :
- Travail avec des experts de la Santé sur ces sujets, notamment en soumettant au Living Lab I2ML le fruit de ces recherches ;
- Développement d’une gamme d’innovations sous la marque ergomodel, qui a pour double objectif de réduire les TMS et de maintenir l’autonomie ;
- Participation aux nouvelles vidéos d’informations de l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) dans le cadre de leur programme de prévention des TMS dans le secteur de l’aide et du soin à la personne.
Des bonnes pratiques à respecter
L’INRS a réalisé une série de dix vidéos mettant en scène des situations de la vie quotidiennes des infirmiers (-ières) et aides-soignants (-tes) où ils sont confrontés à des risques forts de TMS. Les vidéos ont un message informatif et pédagogique pour communiquer les bonnes pratiques à ces professionnels :
- évaluer les capacités de la personne avant tout transfert,
- une fois le diagnostic posé, s’assister des aides techniques adéquates.
Découvrir la vidéo « Redressement assis-debout » de l’INRS avec la participation de DLM Créations :
Des innovations qui répondent à un double objectifs : réduire les risques d’apparition des TMS et maintenir l’autonomie
L’INRS, qui connaît la gamme de produits Ergomodel, les a sollicité pour disposer de trois d’entre elles dans ses vidéos, et en montrer la pertinence dans le cadre d’une action de prévention des TMS :
- L’ergomodel EasyUp, le fauteuil releveur qui assiste l’action de se lever et de s’assoir ;
- L’ergomodel Genius, le lit multifonctionnel qui aide aux mouvements en position allongée dans le lit et qui assiste l’action d’en sortir;
- L’ergomodel Mouv, le fauteuil confort à double inclinaison qui s’actionne aisément par la personne assise.
Ces innovations assistent le mouvement mais ne se substituent pas aux personnes qui doivent rester acteurs de leurs déplacements dans la limite de leurs capacités. Tout l’enjeu de ces vidéos est de montrer que les aides techniques seules ne permettent pas la prévention. Il est indispensable d’inscrire leurs utilisations dans un cadre de bonnes pratiques pour améliorer les conditions de vie et de limiter les risques de TMS. Avant chaque transfert, il est primordial de commencer par cette phase d’évaluation des capacités de la personne puis de connaître parfaitement le fonctionnement des aides techniques pour la guider dans le déplacement. On répond ainsi au double objectif de réduire les TMS et maintenir l’autonomie de la personne.
Le bon usage des aides techniques offre un résultat gagnant-gagnant pour tous : équipes soignantes, résidents et personnes dépendantes, chefs d’établissement. La relation entre l’aidant et le résident est renforcé en replaçant le soin au cœur de leurs échanges. Le confort est retrouvé. Le soignant ne se retrouve plus dans des situations inconfortables et douloureuses. Le résident retrouve une certaine autonomie.
Étude d’une situation à risque
Prenons l’exemple de l’action de se lever ou de s’assoir ; ce mouvement simple peut devenir une véritable mission pour les personnes âgées et/ou dépendantes. Sans aides techniques, le soignant peut être amené à soutenir et dans certains cas porter le résident. Il se retrouve dans des postures inconfortables (plié en deux, à genoux, à tirer et porter des charges lourdes) qui peuvent être douloureuses pour lui mais aussi pour le résident et occasionner des blessures voire aller jusqu’à la chute.
L’ergomodel EasyUp propose tous les éléments indispensables pour porter assistance au lever et à l’assise : une prise de main stable avec la surface plane et large des accoudoirs, une longueur qui incite à basculer le corps vers l’avant, un vérin qui accompagne en douceur le mouvement naturel et spontané de la personne. À aucun moment l’aidant n’a à porter ou soutenir la personne, pas plus que le fauteuil ne s’est substitué à la personne dans son mouvement.
Cet article a été publié par la Rédaction le