Lors d’une conférence de presse ce lundi 19 septembre 2016, l’ADMR a présenté les résultats de son étude sur « Les nouveaux enjeux de la famille ».
Celle-ci, réalisée par l’Institut Kantar Sofres, souligne notamment les difficultés à s’occuper de sa famille dans le contexte actuel, décrypte les besoins des français en matière de services à la personne et révèle des attentes vis-à-vis des pouvoirs publics.
Des difficultés croissantes pour s’occuper de sa famille
Malgré des évocations positives autour de la famille, les 2/3 des Français estiment qu’il est plus difficile de s’occuper de sa famille aujourd’hui qu’il y a 30 ans.
Selon 2/3 des Français il est plus difficile de s’occuper de sa famille auj. qu’il y a 30ans https://t.co/JetjbBwkF2 pic.twitter.com/9GnKpnjjso
— ADMR (@ADMRun) 19 septembre 2016
En effet, 63% estiment ne pas être prêts à affronter seuls une situation compliquée et ne pas être sûrs de pouvoir compter sur la solidarité familiale, et ce, pour plusieurs raisons :
- L’aggravation de la situation financière des ménages (baisse du pouvoir d’achat, augmentation du chômage et de la précarité)
- La perte des valeurs traditionnelles
- La montée de l’individualisme
- L’éloignement géographique des différents membres d’une même famille
- Le fait que les deux parents travaillent
- Le coût du logement
- Le développement de nouvelles formes de famille
A contrario, lorsque l’on interroge les personnes sur les éléments qui ont facilité le quotidien des familles dans les dernières décennies, le développement des services à domicile arrive en première position (50%), devant le développement des structures d’accueil, telles que les crèches ou les maisons de retraite (44%).
Consulter notre dossier : Mieux comprendre les services à la personne
Ces facteurs sont plus souvent mentionnés que le développement des nouvelles technologies (36%), l’allongement de l’espérance de vie (34%), l’augmentation du temps libre (34%) ou encore le développement de nouvelles formes de familles (22%).
Des besoins clairement identifiés
Face à la maladie grave d’un enfant, les principaux besoins identifiés sont :
- Du temps pour permettre à une personne de la famille de s’occuper de l’enfant (58%)
- Des soins à domicile (49%)
Dans le cas d’une naissance multiple :
- L’accompagnement dans les tâches de la vie quotidienne (58%)
- Du temps pour permettre à une personne de la famille de s’occuper des enfants (49%)
Dans le cas d’une personne en situation de dépendance :
- L’accompagnement dans les tâches de la vie quotidienne (58%)
- Un besoin de soins (54%)
Le développement de l’aide à la personne plébiscité
L’association de services à la personne apparaît comme l’organisme le plus adapté pour accompagner en cas de difficultés familiales.
Les principales attentes à l’égard d’une personne qui intervient à domicile sont le professionnalisme (70% de citations) et l’honnêteté (68%).
Les attentes concernant le développement des services d’aide à la personne à l’avenir sont fortes. Ainsi :
- 89% des Français considèrent qu’il est souhaitable de développer l’aide aux aidants,
- 88% l’habitat intermédiaire pour les personnes âgées,
- 87% le transport accompagné pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer
Les solutions innovantes pour accompagner les personnes âgées sont également largement considérées comme devant être développées à l’avenir : 86% des Français souhaitent l’essor de la téléassistance pour les seniors et 84% celui des solutions domotiques.
Les attentes vis-à-vis des pouvoirs publics
78% des personnes interrogées à considèrent que l’action publique en faveur des personnes âgées isolées est insuffisante.
Les jugements sont moins sévères concernant la famille, mais un français sur deux considère toutefois que l’action des pouvoirs publics à l’égard des familles est insuffisante, notamment dans les situations qui rendent plus compliqué le quotidien (naissance multiple, personnes en situation de handicap, maladie grave d’un enfant…).
Parallèlement à cela, 77% considèrent que les différents membres d’une famille sont de moins en moins solidaires face à ce type de situation et près des deux tiers des Français (63%) ne se sentent personnellement pas prêt à faire face seul à un tel événement.
Cet article a été publié par la Rédaction le