Mercredi 30 mai 2018, la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a dévoilé sa feuille de route pour relever le défi du vieillissement de la population à court et moyen terme. Les réactions ont été nombreuses dans le monde de la Silver économie. Pour la FNADEPA, la feuille de route « Grand Âge et Autonomie » d’Agnès Buzyn est en demi-teinte.
Pour la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et de services pour personnes âgées (FNADEPA), la feuille de route présentée mercredi 30 mai par la ministre des Solidarités et de la Santé est en demi-teinte : elle intègre des mesures d’urgence, mais reste bien en deçà des besoins.
Un manque d’ambition des annonces
La FNADEPA reste mobilisée pour que la réflexion nationale, annoncée par la Ministre, aboutisse à la réforme tant attendue, enfin à la hauteur des enjeux du vieillissement.
La FNADEPA se satisfait que l’Etat se saisisse enfin de l’enjeu considérable d’améliorer l’accompagnement du vieillissement. Toutefois elle regrette le manque d’ambition des annonces : s’il est heureux de voir que de premiers jalons ont été posés, trop de mesures restent au stade de grands principes – sans chiffrage – et d’autres étaient déjà prévues.
Des réponses partielles aux besoins les plus urgents
Les mesures « immédiates » ne font que répondre partiellement aux besoins les plus urgents notamment en termes de recrutement de soignants. Parmi celles-ci, la Fédération relève plusieurs avancées sur lesquelles elle sera vigilante :
– l’accélération de la hausse des forfaits soins en EHPAD d’ici à 2021,
– la suspension des effets négatifs de la réforme tarifaire sur la dépendance jusqu’en 2020,
– la mise en place d’astreinte d’infirmières de nuit mutualisées en EHPAD,
– l’évolution de la tarification des services d’aide et d’accompagnement à domicile,
– le déploiement de la télémédecine,
– le plan de prévention de la perte d’autonomie…
Le périmètre de celles-ci témoigne certes d’un effort budgétaire, mais qui reste toutefois bien trop faible eu égard aux estimations des rapports récents (entre 6 et 10 milliards d’euros) et pour enfin répondre aux attentes et besoins des personnes âgées, des équipes qui les accompagnent au quotidien et des familles.
La réponse de la Ministre aux difficultés des établissements et des services à domicile semble, pour la FNADEPA, s’être arrêtée au milieu du gué. La FNADEPA garde toutefois espoir pour que la réforme tant attendue se réalise dans le cadre de la réflexion nationale qui sera lancée dans les prochaines semaines, pour une refonte globale du modèle d’accompagnement des personnes âgées. La Fédération déclare veiller à ce que l’Etat prenne enfin ses responsabilités.
Cet article a été publié par la Rédaction le
1 infirmière la nuit c est ridicule en tout cas pas le plus urgent
Le grand age n’a pas besoin de curatif mais d’accompagnement. …
Il faut surtout des soignants formés en nombre suffisant qui puissent faire des soins d hygiène corrects et minutieux , faire marcher les résidents , les aider aux repas, parler avec eux les ecouter, repondre rapidement aux sonnettes …….après 15 ans de travail en ehpad je connais
Il faut que l équipe de soignants soit encadré par une infirmière qui forme les nouveaux et les sans formation, établit des protocoles de soins individualisés, fasses respecter les bonnes pratiques d’ humanitaire et d hygiène