La Journée Nationale des Aidants, qui sera célébrée le 6 octobre prochain, a pour objectif de mobiliser les institutions et l’opinion autour du rôle essentiel des 8,3 millions de Français qui aident un proche au quotidien. Il s’agit également de favoriser la reconnaissance de leur apport à la société et de leurs besoins via des événements dans toute la France.
A cette occasion, l’association pour la Journée Nationale des Aidants a réalisé une enquête, en partenariat avec OpinionWay, pour savoir comment les Français perçoivent le rôle d’aidant.
Les Français qui assistent un proche ne s’identifient pas naturellement à des aidants
L’aidant est une personne qui apporte à un proche fragilisé (malade, en situation de handicap, âgé, etc.) et l’aide à l’accomplissement des actes essentiels de la vie.
Selon une enquête OpinionWay / Association pour la Journée Nationale des Aidants,
- pour 54% des Français, aider un proche malade, handicapé, en difficulté de vie est normal,
- 1 français sur 10 considère qu’il s’agit là d’une contrainte (sociale ou économique).
Plus qu’un choix, l’accompagnement par un aidant est perçu comme une évidence, ce qui explique sans doute pourquoi, lorsqu’on leur demande d’identifier « l’aidant type », 61% des Français ne citent pas les proches en priorité, imaginant plutôt qu’il s’agit de professionnels de l’accompagnement à domicile, de bénévoles associatifs ou de professionnels de santé.
Les Français sont donc mal informés sur la notion et le rôle d’aidant tel qu’il peut être défini et reconnu par les institutions. D’ailleurs, s’ils sont 69% à avoir entendu parler des aidants, ils sont plus nombreux (71%) à confier ne pas savoir précisément à quoi correspond ce terme…
« On devient aidant sans le savoir. Au début, ce sont juste de petites choses… Et puis, on est amené à en faire de plus en plus, alors que la maladie évolue… On reste aidant sans vraiment le vouloir. Pendant 3 ans, je ne me suis pas reconnu comme un aidant. Mes enfants ont mis encore plus de temps à réaliser la situation. Je faisais les choses parce qu’il fallait les faire. Je faisais face. Et lorsque les médecins me disaient de faire attention à moi, de me préserver, de me soigner, je ne les écoutais pas. Aujourd’hui, grâce à mon expérience, j’essaie d’aider les aidants à se reconnaître comme aidant, à demander de l’aide, quand c’est nécessaire, à prendre soin d’eux », Guy, ancien aidant
L’impact négatif du rôle d’aidant reconnu par une majorité de Français
Toujours selon l’enquête OpinionWay / Association pour la Journée Nationale des Aidants, les Français « mesurent parfaitement le coût humain, social et économique de l’engagement de soutien auprès d’une personne ayant besoin d’assistance quotidienne » :
- 77% estiment que le rôle d’aidant a un impact négatif :
- 40% jugeant que cela affecte la santé
- 54% reconnaissent l’impact négatif sur la vie familiale
- 38% sur la vie professionnelle.
« Enquête sur les aidants » pour l’Association pour la Journée Nationale des Aidants réalisée du 16 au 18 septembre 2015 sur un échantillon représentatif de la population Française de 1 009 français âgés de 18 ans via le système CAWI répondant à la norme ISO 20252.
Cet article a été publié par la Rédaction le