Posséder un chien réduirait le risque de démence chez les seniors selon une étude

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Une récente étude japonaise publiée dans Preventive Medicine Reports suggère que posséder un chien pourrait réduire significativement le risque de développer une démence invalidante chez les personnes âgées. Cette recherche, menée sur plus de 11 000 individus, met en lumière les bienfaits du lien entre l’homme et son animal de compagnie.

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Avoir un chien : Un effet protecteur contre la démence

L’étude, dirigée par Yu Taniguchi et son équipe du Tokyo Metropolitan Institute of Gerontology, a suivi pendant quatre ans un échantillon de 11 194 Japonais âgés de 65 à 84 ans. Les chercheurs ont comparé les taux de démence entre les propriétaires actuels de chiens et ceux qui n’en ont jamais eu ou n’en possèdent plus.

Les résultats sont frappants : les propriétaires de chiens avaient un risque réduit de 40 % de développer une démence invalidante par rapport aux non-propriétaires. Plus encore, parmi ceux qui possédaient un chien et pratiquaient régulièrement une activité physique, le risque chutait de 63 %.

Pourquoi avoir un chien nous protège-t-il contre la démence ?

Les scientifiques avancent plusieurs hypothèses pour expliquer cet effet bénéfique. Tout d’abord, le fait d’avoir un chien favorise l’activité physique, notamment par le biais des promenades quotidiennes. Or, il est bien établi que l’exercice régulier contribue à réduire le risque de démence en stimulant les fonctions cérébrales et en améliorant la circulation sanguine.

Ensuite, posséder un chien réduit l’isolement social, un facteur de risque majeur de la démence. Les interactions avec l’animal, mais aussi avec d’autres propriétaires de chiens lors des sorties, créent un environnement social plus actif et stimulant.

Enfin, l’attachement émotionnel entre un maître et son chien pourrait jouer un rôle clé. Des études antérieures ont montré que la compagnie d’un animal de compagnie diminue le stress et l’anxiété, des facteurs également liés au développement de troubles cognitifs.

Et quid des chats ?

Contrairement aux chiens, posséder un chat ne semble pas offrir les mêmes bénéfices contre la démence. L’étude n’a trouvé aucune différence significative entre les propriétaires de chats et les non-propriétaires en termes de risque de démence. Une explication possible est que les chats, bien qu’apportant du réconfort émotionnel, n’encouragent pas autant l’exercice physique et les interactions sociales que les chiens.

Vers une nouvelle approche de la prévention de la démence

Ces conclusions font écho à une étude britannique publiée dans JAMA Neurology, qui suggère que la possession d’un animal de compagnie ralentit le déclin des capacités cognitives chez les personnes âgées vivant seules. Basée sur les données de près de 8 000 adultes de 50 ans et plus, cette recherche a démontré que les propriétaires d’animaux vivant seuls présentaient un déclin plus lent de la mémoire verbale et de la fluidité verbale que ceux qui n’en possédaient pas.

Ces résultats suggèrent que la possession d’un animal de compagnie pourrait compenser les effets négatifs de l’isolement social sur le déclin cognitif

Professeur Yanzhi Li, principal auteur de l’étude

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Toutefois, les chercheurs soulignent que d’autres études seront nécessaires pour confirmer ces résultats et explorer davantage les mécanismes en jeu. Ils insistent également sur l’importance d’un mode de vie sain, incluant une alimentation équilibrée, des relations sociales actives et une activité physique régulière, en complément de la compagnie animale.

Un ami fidèle pour un cerveau en bonne santé

Posséder un chien ne se résume pas à un simple plaisir : cela peut-être un véritable atout pour la santé cognitive des seniors. Si ces résultats se confirment, la thérapie assistée par les animaux pourrait devenir une stratégie clé dans la lutte contre la démence, un enjeu de santé publique majeur dans nos sociétés vieillissantes.

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Cet article a été publié par la Rédaction le

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