PLFSS 2018 : un coup d’arrêt de la prise en charge à domicile ?

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La Fédération des Prestataires de Santé à Domicile (PSAD) exprime son inquiétude vis-à-vis des mesures envisagées par le gouvernement dans le PLFSS pour 2018.

Le communiqué de presse explique que « les PSAD vont déjà contribuer à hauteur de 100 millions d’euros au plan d’économies de la sécurité sociale et que l’article 41 du PLFSS prévoit de définir une enveloppe de dépense maximale au-delà de laquelle ils subiront une baisse de prix unilatérale, limitant de fait le nombre de patients pouvant être pris en charge à domicile ».


Qu’est-ce-cela signifie pour les prestataires ?

Selon le communiqué de presse, ces derniers « verront leur rémunération diminuer dès lors qu’un certain nombre de patients pris en charge à domicile sera dépassé, alors même que les nouveaux patients exigent le même niveau d’accompagnement humain et le même besoin en dispositifs médicaux ».

Il seront également « financièrement sanctionnés en fonction d’un volume de prescriptions médicales sur lequel ils n’ont aucune maîtrise, puisqu’il appartient bien au médecin de poser son diagnostic et de prescrire une prise en charge à domicile ; or le nombre de patients nécessitant une prise en charge à domicile croît de manière structurelle du fait, notamment, du développement des maladies chroniques et du vieillissement de la population ».

La méthode de régulation proposée apparaît ainsi comme une entrave au virage ambulatoire, paradoxalement souhaité par le Gouvernement dans le cadre de sa Stratégie nationale de Santé puisqu’elle revient à considérer qu’il faut limiter le nombre de patients pris en charge à domicile afin de faire des économies. C’est un bien mauvais calcul car le domicile, levier majeur du virage ambulatoire, permet au contraire de réduire les dépenses de santé – le coût de prise en charge étant jusqu’à 60 % plus élevé à l’hôpital qu’en ville -, mais aussi d’améliorer la qualité de vie des patients.

La Fédération des Prestataires de Santé à Domicile demande la suppression de cet outil de régulation, qui est complètement inadapté au modèle de prestation de santé à domicile et en totale contradiction avec les objectifs de développement de l’ambulatoire affichés par le Gouvernement. Elle appelle les parlementaires à porter des amendements en ce sens ».

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Source : communiqué de presse


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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