Teva vient de dévoiler les résultats de l’étude pharmaco-épidémiologique IPOP (Investigation des Prescriptions délivrées en Officine pour les Personnes Agées). Cette dernière a été conduite pendant 2 ans en partenariat avec l’hôpital de la Pitié Salpêtrière et porte sur l’analyse de 1 000 ordonnances de personnes âgées de plus de 65 ans polymédiquées. Elle s’est penchée sur le risque iatrogénique potentiel chez les patients âgés autonomes en France.
Les personnes sont, la plupart du temps, atteintes de plusieurs pathologies donc polymédiquées ; ce qui entraîne des risques de mauvaise observance, de mésusage et des interactions médicamenteuses aux effets indésirables.
Des éléments déterminants pour optimiser les prescriptions
L’étude met en évidence les éléments importants permettant d’optimiser les prescriptions :
- La prise en compte du fait que certains médicaments sont inappropriés pour un patient âgé, notamment lorsqu’il présente des maladies/troubles s’ajoutant à la maladie initiale.
- L’existence d’interactions entre médicaments et aliments, à l’origine de variations pharmacologiques qui impactent l’efficacité ou la tolérance de certains médicaments majeurs.
- La nécessité d’une prise en charge basée sur une approche interprofessionnelle (impliquant tous les acteurs de la santé).
- La nécessité de développer une base de données interactive pour formuler des recommandations en vue d’adapter les doses, guider les alternatives possibles ou conseiller la chrono-posologie.
- La nécessité de revoir la présentation des ordonnances, en notifiant les éléments primordiaux dans la prise en charge des patients (âge, poids, fonction rénale…).
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Enseignements majeurs de l’étude
Compréhension des traitements
- 29% des patients interrogés disent ne pas savoir pourquoi sont prescrits leurs médicaments,
- 56% d’entre eux sont en quête d’informations sur leurs prescriptions (recherche dans les notices et sur les boites),
- 85% des patients prennent et préparent seuls leurs médicaments.
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D’après l’étude, 49% des conseils délivrés par les pharmaciens portent sur les médicaments nouvellement prescrits et 15% sur tous les médicaments.
De plus, 26% alertent sur les interactions médicaments / médicaments et 30% alertent sur les interactions avec les aliments.
Prise du traitement
- 45% des patients précisent avoir déjà oublié de prendre leurs médicaments au bon moment,
- 43% disent n’avoir pas pris leur traitement car ils avaient l’impression que celui-ci leur faisait plus de mal que de bien.
Par ailleurs, dans 53% des cas, le type de pathologie n’est pas connu de façon précise par le pharmacien. Parmi les patients, 96% recevaient au moins un médicament nécessitant une adaptation posologique en cas d’IRC, alors que seuls 6% des pharmaciens ont déclaré connaître la fonction rénale de leurs patients.
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Source : communiqué de presse
Cet article a été publié par la Rédaction le