Un article publié ce jour dans le journal Le Monde sur la sortie du livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet dévoile les premiers éléments de l’ouvrage à paraitre et visant ORPEA. Le groupe gestionnaire d’EHPAD conteste les accusations dont il fait l’objet.
Les « Fossoyeurs« , une « enquête sur le business du grand âge »
La sortie de l’article dans le Monde de Victor CASTANET à propos des Bonnes Feuilles de son livre « Les Fossoyeurs » a fait l’effet d’une bombe.
Un livre qui « ouvre le débat sur la gestion et le contrôle des maisons de retraite » selon un autre article du Monde publié le jour même, et charge également Xavier Bertrand, ancien ministre de la Santé de Nicolas Sarkozy, selon Les Echos.
Orpéa et Korian voient le cours de leurs actions en Bourse chuter
A l’annonce de la sortie du livre le Groupe Orpéa, premier opérateur français du secteur EHPAD a vu son titre chuter de 19%, une secousse qui a également impacté le cours de Korian de 10%. Orpéa a d’ailleurs demandé à ce que son cours de Bourse soit suspendu ce jour.
« Nous ne pouvons pas laisser de telles dérives sensationnalistes et mensongères »
ORPEA dans un communiqué déclare :
« De telles attaques ne sont malheureusement pas nouvelles mais sont extrêmement violentes dans un contexte où nos équipes sont encore plus mobilisées depuis deux ans par la crise sanitaire. Nous ne pouvons pas laisser de telles dérives sensationnalistes et mensongères ternir l’image d’ORPEA et du secteur. »
« ORPEA, ses dirigeants et ses collaborateurs ont toujours placé, depuis trente ans, le bien-être des résidents, l’accompagnement des équipes et l’éthique professionnelle au cœur des critères de leur action et du développement de l’entreprise. Le Groupe procède chaque année à une enquête de satisfaction auprès de ses résidents et familles, réalisée par un organisme externe indépendant, dont les derniers résultats montrent un taux de recommandation moyen de 95%. »
« Par ailleurs, ORPEA exerce son activité dans un secteur qui fait l’objet de règlementations strictes et de contrôles réguliers par les autorités publiques. Il n’aurait évidemment pas été en mesure d’assurer son développement en France et à l’international s’il ne respectait pas scrupuleusement les obligations qui sont les siennes. »
ORPEA a d’ores et déjà saisi ses avocats
Et le gestionnaire d’EHPAD de conclure dans son communiqué : « ORPEA, ne disposant pas du livre à ce jour, a d’ores et déjà saisi ses avocats pour y donner toutes les suites, y compris sur le plan judiciaire, afin de rétablir la vérité des faits et défendre son honneur ainsi que celui de ses collaborateurs qui remplissent quotidiennement une mission admirable, avec conscience professionnelle et engagement. »
EHPAD Bashing bis
Si la lumière devra évidemment être faite sur les accusations portées par cet ouvrage, un chose est certaine l’EHPAD Bashing est de retour à point nommé, en période de campagne présidentielle et en situation de crise Covid qui a lourdement affecté tous les secteurs liés au vieillissement de la population.
La réaction de la Bourse, sans parler des déchainements sur les réseaux sociaux, est à la hauteur des titres chocs de parutions de tels ouvrages et autres reportages du type Cash Investigation… Un journalisme qui se veut « cash et indépendant » et critiqué par les acteurs ciblés comme étant l’antithèse du journalisme d’investigation.
Le comité d’éthique de France TV vient d’ailleurs de prendre le parti du groupe Korian, dans le cadre de la diffusion d’un documentaire à propos des « morts du Covid dans les Ehpad » : l’instance éthique de France Télévisions l’ayant jugé « à charge ».
Jean-Claude MARIAN accuse la volonté de sensationnalisme et la polèmique
Jean-Claude MARIAN, Président d’Orpéa a déclaré dans la foulée du communiqué de presse du groupe :
« J’ai pris connaissance de la parution d’un ouvrage dont des extraits ont été publiés par le journal LE MONDE. Les passages en cause portent atteinte à mon honneur et à ma considération. Ils attestent d’une volonté manifeste de me nuire aux termes d’un travail à charge qui ne peut être qualifié de sérieux, tout entier tourné vers le sensationnalisme et la polémique la plus basse. »
« Mon professionnalisme n’a jamais été mis en cause et je m’associe pleinement au communiqué de presse du Groupe ORPEA dont la préoccupation a toujours été le bien-être de ses résidents. Je ne compte pas laisser sans réagir et ainsi ternir ce que j’ai accompli au service des personnes en état de dépendance tout au long de ma vie. J’ai donné instruction à mon avocate, Maitre Cechman, afin d’entreprendre toute action judiciaire utile pour que soit rétablie la vérité.«
Cet article a été publié par la Rédaction le
Pourquoi ces personnes d’Orpea sont surprises et choquées ? Le journaliste à contacté plusieurs fois le groupe Orpea, la direction du groupe et le fondateur, et tout ce monde a refusé de répondre au questions du journaliste. Pourquoi ?
Posez leur la question ! Plus facile de dire tout et n’importe quoi sur ce livre plutôt que de répondre aux problèmes qu’ils posent !
Elles ne sont absolument pas, ni surprises, ni choquées. Elles feignent de l’être, ce qui n’est pas la même chose.
Elles font partie de toute cette oligarchie politique qui nous » gouverne « , dans le mensonge perpétuel.
N. Sarkozy savait, son ministre X. Bertrand également.
Il ne faut surtout pas se leurrer.
Monsieur, mes parents ont été admis à la Résidence ORPEA dans le Morbihan et je peux vous assurer que la maltraitance fait partie du quotidien des résidents. Ils sont restés 1 mois, 1 mois de trop! Je suis écœurée de ce qu ils ont subi. Alors ouvrez les yeux ou plutôt arrêter de mentir! C EST UNE VERITE J EN TEMOIGNE!
Bien évidemment, on ne pouvait s’attendre à une autre réactionde la part du groupe Orpea et du Dr JC Marian, qu’une contestation véhémente des éléments révélés dans ce livre . Nous verrons bien ce qu’en dira l’enquête demandée par le ministre de la santé, mais d’ores et déjà, il est extrêmement difficile de ne pas croire dans les témoignages des travailleurs et du journaliste qui dénoncent des actes de maltraitance. Et venir nous raconter que c’est pour des raisons de rancoeur envers le groupe Orpea ou à cause d’un
journalisme sensationnaliste, nous laisse à penser que cette ligne de défense va s’avèrer extrêmement fragile face aux accusations.
Bonjour ,
Les dirigeants d’ORPEA s’offusquent des accusations portées par la parution du livre » LES FOSSOYEURS »
Mais dans sa généralité les EHPADS ne jouissent pas d’une image qui excelle d’une bonne réputation pour la prise en charge de ses résidents d’après les commentaires qui m’ont été rapporté par des familles qui ont dû placer leurs proches les échos étaient loin d’être satisfaisants et ce bien avant cet ouvrage , je comprends que cela puisse être dérangeant
Certes, la vieillesse pose un vrai problème à notre société ou l’on vit de plus en plus vieux
Le mieux est de rester le plus longtemps possible chez-soi
Avec l’intervention des aides à domicile service déjà existant mais à développer de plus en plus
Ne nous voilons pas la face lorsque l’on est placé dans ce type de structures
Ce ne sont ni plus ni moins que des mouroirs
En France nous devrions nous pencher davantage sur la question de la mortalité voire l’euthanasie plus précisément
Mourir dans la dignité est préoccupant pour certains d’entre nous
Et peut-être prendre modèle sur les « chambres de la mort » comme cela se fait en Suisse ou en Belgique
Par exemple pour les personnes n’ayant plus de famille , isolées ,
Le fait de choisir et organiser sa mort ,
évidemment j’entends par ceux qui sont concernés par des maladies incurables ou s’installent le souci de savoir comment dans quelles conditions et de quelle assistance dans la phase finale.
Personnellement , je ne souhaite pas finir en EHPAD
QUE DIEU M’ENTENDE S’IL EXISTE
Cordialement
L’euthanasie comme solution ? la patient isolé qui se sent de trop aura-t-il le choix ?!
L’ayant vécu en tant qu’enfant, je peux affirmer que tout ce que j’ai entendu de la part de Mr Castanet est totalement véridique.
Je rajoute que ma mère résidant à Orpéa Allbertville, a été envoyée sur recommandation de l’administration dans un hôpital, service gériatrie, pour un bilan. Elle en est revenue comme un légume, car shootée, et à fini ainsi, reprise dans l’établissement, sans aucun mot ni état d’âme. Seuls les résidents qui l’ont connue auparavant ont été particulièrement choqués.
L’établissement ayant assuré pouvoir poursuivre les soins, cela a conduit ma mère à mourir à l’hôpital gravement déshydratée, l’Ehpad ne l’ayant pas signalé à temps, et étant dans l’incapacité d’hydrater une personne réduite à l’état de « légume » et n’étant plus en capacité de boire normalement.
Je précise que l’eau qui venait du robinet était infecte et que les bouteilles d’eau minérale étaient payantes.
D’autre part, le médecin coordonnateur ne venait qu’une fois par mois, car employé par Orpéa et faisant donc plusieurs EHPAD dans le mois !
Ce ne sont là malheureusement que quelques épisodes, car je n’ai pas eu le courage d’écrire le livre qu’a écrit Mr Castanet. Je le remercie au nom de toutes les familles qui ont vécu cet enfer, dans l’isolement le plus total, car les techniques utilisées par ces établissements font tout, et très bien, pour cela.
Dans tout cela, je me demande comment et pourquoi l’A.R.S. intervient si peu, et quand elle le fait, elle devrait le faire par surprise et non pas en avertissant l’établissement auparavant, celui-ci ayant de ce fait, largement de mettre sa tenue de camouflage.
Jean Claude Marian » il faut que cela crache » »
6500 euros par mois pour une ephad
ou la maltraitance est quotidienne
quelle honte!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Dr F bassompierre
Un secret de polichinelle.
Ancienne directrice d’Ehpad d’un grand groupe privé, à plusieurs reprises je me suis offusquée des conséquences des directives de rentabilité forte imposée par « le Siège »,, en particulier lors du montage des budgets prévisionnels. Chaque année, il est exigé de faire toujours plus en terme de résultats, et gare aux directions de sites qui ne remplissent pas leurs objectifs…Arrive alors la conséquence logique et terrible,; celle dénoncée dans ce livre, d’une qualité de prise en charge toujours plus dégradée. Un véritable cercle vicieux. Et bien entendu en cas de plainte d’un résident, il suffira au « Siege » de changer de directrice/eur, imparable. Et plus un Ehpad est beau, implanté sur des terrains chers, et plus l’exercice est compliqué car il faut rembourser les investisseurs à qui on a vendu un « rendement garantie de 5% » par an, parfois plus.
Toute cette pression déraisonné m’a amené à partir pour le secteur associatif, où là, les valeurs ont réellement un sens, même si je ne dresse pas un tableau idyllique non plus, car la question de l’insuffisance des moyens demeure partout prégnante, en particulier en nombre de professionnels qualifiés.
Oui bien sur , rien n’est parfait dans ce bas monde !!!!!Le secteur associatif a d’autres valeurs ,essentielles , le respect de l’humain en priorité et pas les profits immondes c’est évident nous sommes bien d’accord !!! Avec peu , on peut faire beaucoup tout simplement même si cela est insuffisant …..Le respect des valeurs humaines me semblent prépondérantes à tout autre objectif . A chacun de nous ses valeurs !!!!Bonne continuation dans le respect de l’AUTRE et avec courage .!!!!
enfin enfin enfin !!
il y a 10 ans j’ai fait une mission interim infirmier dans une de leur EHPAD ,
j’ai vu , j’ai alerté , j’ai signalé .. l’ehpad a continué de fonctionner pendant des années
Enfin ca bouge!!
merci! merci pour eux !!!
Je suis en train de lire les Fossoyeurs. Le journaliste m’a l’air d’avoir engrangé beaucoup de preuves de ce qu’il avance. Les témoins lui ont fourni les documents attestant de leurs allégations. L’enquête me paraît bien bouclée et les faits difficilement contestables. Les dirigeants Orpea devraient faire preuve de plus d’humilité. Béatrice B. Paris
Enfin.
Les familles ont souffert des années sans être entendues !
L’ARS ça sert a quoi ?
Faire également une enquête les concernant et pourquoi elles sont rémunérés car c’est également le contribuable qui paie !