Nouveau décès d’un résident d’EHPAD disparu : Michèle Delaunay lance une réflexion sur la liberté de circuler

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Dans un communiqué de presse en date du 11 février, Michèle DELAUNAY, Ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie, s’exprime sur « le cas des personnes très âgées quittant leurs lieux d’habitation » au lendemain de la disparition suivie du décès d’une résidente d’un EHPAD de la région Rhône-Alpes.

Disparition et décès de personnes âgées en EHPAD : des drames dont la fréquence préoccupe

C’est hier que la personne âgée de 93 ans, résidente de l’EPHAD Saint Bonnet de Mure, a été retrouvée décédée dans le parc de l’établissement, près de 24 heures après sa disparition. Un drame inacceptable qui succède à trois autres accidents similaires, comme le rappelle Mme DELAUNAY : « Ce samedi 09 février, à Belcaire (Aude), une femme de 73 ans est décédée d’hypothermie après avoir quitté sa maison de retraite. Samedi 02 février un homme âgé a quitté l’EHPAD dans lequel il résidait à Langogne (Lozère), son corps a été retrouvé sans vie tard dans la nuit. Le vendredi 18 janvier, une patiente de 90 ans de l’hôpital Sainte-Périne, dans le XVIème arrondissement de Paris, a été retrouvée morte de froid, après avoir passé une partie de la nuit dans le jardin de l’établissement. »

Liberté de circuler : une limite délicate à poser

« Cette succession d’accidents dramatiques pose avec acuité la question de la limite entre liberté d’aller et venir, et sécurisation des conditions de vie », explique la ministre, précisant que « Le sujet n’est pas seulement la qualité de prise en charge des résidents par la maison de retraite et leur personnel, ces derniers ayant à cœur d’assurer une sécurité maximale ; il s’agit aussi d’une question d’éthique et de droit ».

Face à cette épineuse problématique, Michèle Delaunay souligne la nécessité de « lancer une réflexion sur une meilleur définition de cette limite ». Une réflexion à laquelle prendront part des spécialistes des questions éthiques, et qui pourrait aboutir à la mise en place généralisée de systèmes de géolocalisation dans un souci de protection de la personne âgée.

Dès demain sera donc créé le Comité National pour la Bientraitance et les Droits des personnes âgées et des personnes handicapées (CNBD), dont les membres s’attelleront à ce délicat sujet en s’appuyant sur « les recommandations élaborées par les professionnels dans le cadre de la conférence de consensus de 2004 sur la liberté d’aller et venir dans les établissements médico-sociaux ».

> Source : Communiqué de presse du ministère délégué chargé des personnes âgées et de l’autonomie


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Cet article a été publié par la Rédaction le

1 réflexion sur “Nouveau décès d’un résident d’EHPAD disparu : Michèle Delaunay lance une réflexion sur la liberté de circuler”

  1. Le sujet de fugue et d’errance des personnes âgées séjournant en établissements médicalisés (EHPAD, USLD…) est effectivement plus que d’actualité et réapparaît chaque année lorsque les vagues de froid traversent notre pays.
    La mission du Comité National pour la Bientraitance et les Droits des personnes âgées et des personnes handicapées (CNBD) est urgente; des mesures importantes doivent être engagées afin de préserver l’autonomie des personnes psychodépendantes tout en veillant à leur sécurité.
    De nouvelles solutions sont apparues sur le marché, loin des bracelets et autres GPS dont le caractère intrusif pose problème;ces derniers sont souvent mal acceptés par les personnes âgées.
    Utilisant les nouvelles technologies, I3S-Solutions propose d’intégrer des étiquettes RFID passives (sans piles) aux vêtements des pensionnaires. Celles-ci sont détectées lorsqu’un pensionnaire quitte l’établissement et une alerte est ainsi transmise immédiatement. L’optique est ici de sécuriser sans pister et de proposer également l’adjonction d’autres services annexes comme la traçabilité du linge privé.

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