Dans un contexte de vieillissement accéléré de la population et de crise du modèle traditionnel des EHPAD, l’entreprise MonSenior propose une alternative humaine, chaleureuse et encadrée : l’accueil familial en maison partagée. Focus sur un modèle en plein essor, qui replace l’humain au cœur de la prise en charge.

- MonSenior : l’alternative humaine à l’EHPAD par l’accueil familial
- Des maisons partagées en milieu rural pour un accompagnement personnalisé
- Une (re)valorisation du métier d’accueillant familial et la création d’emplois locaux
- Un développement national avec 86 hameaux prévus d’ici 2026
- Un modèle centré sur la prévention, le bien-vieillir et la qualité de vie
L’accueil familial : Une solution intermédiaire entre le domicile et l’EHPAD
Fondée en 2019 et agréée ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale), MonSenior s’appuie sur un dispositif ancien mais encore peu développé : l’accueil familial, prévu par le Code de l’action sociale et des familles. Il permet à un professionnel agréé, appelé “accueillant familial”, de vivre au quotidien avec trois personnes âgées ou en situation de handicap, dans une maison pensée pour ce type d’accompagnement.
Là où la plupart des solutions peinent à concilier respect de la personne et contraintes économiques, MonSenior propose une alternative à taille humaine, entre maintien à domicile devenu impossible et orientation vers un établissement médicalisé. Chaque accueillant vit avec sa famille à l’étage d’une maison qu’il partage avec trois bénéficiaires, hébergés dans des espaces privatifs, avec un accès jardin partagé et une orangerie dédiée aux moments privatifs.

Un accompagnement personnalisé, un cadre de vie stimulant
Les maisons MonSenior, toutes situées en zone rurale ou périurbaine, ont été pensées comme de véritables lieux de vie, chaleureux et ouverts sur leur environnement. Chaque maison accueille au rez-de-chaussée trois personnes en perte d’autonomie dans des espaces confortables et adaptés : chambres avec salle d’eau individuelle, pièces communes conviviales, accès direct au jardin…
Au cœur du dispositif : l’accueillant familial, professionnel formé et agréé, qui propose une présence continue, des repas faits maison, des activités adaptées et qui assure la coordination avec les professionnels de santé. Cette proximité crée un lien fort et favorise le maintien de l’autonomie, comme en témoigne Éliane, 94 ans, vivant avec Fabienne depuis fin 2023 “Fabienne est mon ange gardien, je suis très bien chez elle et je n’ai plus peur de tomber. Depuis que je suis là, j’ai fait beaucoup de progrès.”

La maison est aussi et surtout un espace de cohabitation intergénérationnelle, où les proches de l’accueillant, souvent impliqués dans les activités quotidiennes, participent au bien-être des aînés. Le jardin des cinq sens, central du hameau, permet de jardiner, se promener ou simplement échanger, dans une ambiance apaisée.
L’accueil familial : Un modèle vertueux pour les soignants… et pour les territoires
Au-delà des bénéficiaires, MonSenior s’attache à revaloriser le métier du “prendre soin”, souvent mal reconnu et peu attractif. L’entreprise accompagne les accueillants familiaux dans leur parcours : sélection, formation, soutien administratif, réseau de remplaçants, etc. L’objectif : leur offrir un cadre de travail adapté, dans des maisons modernes à faible impact environnemental, construites en ossatures de bois selon la norme RE2020.
Ce dispositif suscite des vocations parmi les professionnels du médico-social en reconversion, souvent désireux de renouer avec un accompagnement plus humain, moins chronométré. «Je veux les accompagner et les aider à faire ce qu’ils aiment et garder un maximum d’autonomie», explique Jamila, accueillante familiale dans l’Ain.

Le modèle MonSenior permet aussi de revitaliser les territoires ruraux, en y créant de l’emploi, du lien social et en s’implantant au plus près des bourgs pour favoriser l’intégration des bénéficiaires à la vie locale.
Un développement ambitieux pour répondre à un besoin massif
Avec déjà plusieurs maisons ouvertes en Auvergne-Rhône-Alpes et plus de 24 hameaux en développement, MonSenior prévoit de créer 86 hameaux d’ici 2026, répartis sur plusieurs régions (Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté, PACA…). Ce sont 585 places d’accueil qui verront le jour dans les prochaines années.
L’entreprise travaille en partenariat avec les conseils départementaux, les communes, les organismes de protection sociale, mais aussi France Travail, afin de soutenir l’émergence d’une véritable filière professionnelle de l’accueil familial.

Un cadre propice à la prévention et à la qualité de vie
Loin du modèle hospitalo-centré, les maisons MonSenior s’inscrivent dans une logique de prévention de la perte d’autonomie. Grâce à un rythme de vie personnalisé, une alimentation maison, des activités quotidiennes (jardinage, ateliers mémoire, cuisine, balades…), les résidents retrouvent souvent une forme de stabilité, voire de progrès.
L’équipe veille à maintenir les capacités physiques et cognitives des personnes accueillies, en coordination avec les professionnels de santé du territoire. Cette approche holistique contribue à éviter les hospitalisations inutiles, à retarder l’entrée en établissement et à favoriser le bien vieillir, dans la dignité et la douceur.
L’accueil familial : Une solution qui a du sens
Dans un secteur du grand âge souvent en tension, MonSenior démontre qu’il est possible de conjuguer un accompagnement bienveillant, qualité de vie au travail et ancrage territorial. Un projet ambitieux, qui redonne à la vieillesse sa place dans le parcours de vie, non comme une fin, mais comme une étape riche de liens, de partage et de dignité.
Les chiffres-clés de MonSenior (2025)
- 3 résidents par maison partagée
- 86 hameaux en projet d’ici 2026
- +200 accueillants familiaux formés et accompagnés
- 100 % des maisons en ossature bois, norme RE2020
- 585 places d’accueil prévues dans les prochaines années
- 96 % de satisfaction chez les familles accompagnées
- 10 000 familles déjà soutenues par la plateforme depuis 2022
- 150 partenaires médico-sociaux et institutionnels
Cet article a été publié par la Rédaction le