Le robot de compagnie Matilda a récemment été présenté à Melbourne (Australie) lors d’une conférence organisée par l’association Aged Care Queenslan.
Matilda est un robot compagnon dont l’objectif est de tenir compagnie aux personnes handicapées ou aux personnes âgées.
Le Robot R100 en 1999
En regardant de plus près ce robot, il apparait que Matilda ressemble trait pour trait au robot PaPeRo dont le développement par la société NEC a débuté en 1999 sous le pseudonyme R100, et qui était notamment destiné aux enfants (voir cette vidéo en anglais de présentation de PaPeRo).
En s’adressant aux personnes âgées, le concept Matilda donne ainsi une nouvelle jeunesse au robot Papero, et ouvre par la même occasion de nouveaux marchés au fabriquant japonnais.
Ainsi PaPeRo (pour Partener Personal Robot) est un robot de compagnie développé par NEC Corporation, une innovation japonaise conçue en partenariat avec l’Université de Kyoto ainsi que l’Université La Trobe à Melbourne, cette dernière ayant ouvert un nouveau centre de recherche pour les ordinateurs, la communication et l’innovation sociale.
Un peu plus grand qu’un aspirateur moyen, PaPeRo est destiné à la communication, que ce soit avec les plus jeunes ou désormais avec les plus âgés. Il est capable de raconter des blagues, converser, se déplacer, se connecter à Internet et envoyer des images, ou encore rappeler une prise de médicaments.
Rajiv Khosla et son robot Matilda
Selon Rajiv Khosla, créateur de Matilda :
“Matilda peut poser une question et, si elle détecte une réponse négative traduisant une anxiété,
elle en prend note et peux répondre: ne soyez pas anxieux, je veux juste vous aider.“
L’objectif de ce robot est donc de communiquer et d’interagir avec les personnes qui l’entourent. Capable de reconnaître le langage humain, il répond grâce à un système de synthèse vocale.
Équipé de caméras, PaPeRo peut identifier une personne ou la chercher sur commande, il a la capacité de mémoriser une trentaine de visages différents.
Neuf capteurs sensoriels le font réagir au toucher, il manifeste des signes de satisfaction en cas de contact, un peu à l’image de Paro le robot bébé phoque.
Également capable de se déplacer en évitant les obstacles sur son chemin, il vaque à ses propres activités lorsqu’il n’est pas sollicité. Il peut par exemple déambuler dans la maison ou se mettre à danser.
Toujours dans cet esprit d’autonomie, il s’installe seul sur son socle de recharge lorsque ses batteries sont trop faibles.
Le robot n’obéit pas uniquement à la voix, il peut également être commandé à distance via un PC ou un mobile.
PaPeRo est par ailleurs pensé pour être une source de distraction. Il permet de faire des jeux de type quizz, énigmes etc.
Il peut également délivrer des messages laissés pour une personne en allant à sa rencontre lorsqu’il la reconnaît et lui délivrer ainsi le message à entendre.
Ces deux dernières fonctions sont particulièrement intéressantes non seulement dans la vie de tous les jours, mais également pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. On imagine très bien que parmi les jeux proposés des exercices de stimulation cognitive peuvent trouver leur place.
La fonction de messagerie peut aussi être utilisée pour rappeler à une personne souffrant de troubles mnésiques des événements importants ou des rendez-vous.
Ce concept, qui rappelons le est encore au stade de la recherche, devrait donc jouer son rôle de robot de compagnie, mais pourrait aussi être utilisé comme robot d’assistance pour aider et permettre de veiller sur les enfants et les personnes âgées fragilisées. Au bémol près que ce type de robot est apprécié ou décrié selon les approches culturelles européennes ou asiatiques. Voir à ce sujet notre dossier sur la robotique dédiée les personnes âgées.
Cet article a été publié par la Rédaction le