MariCare: les technologies intelligentes pour réduire les coûts dans les établissements de soin ?

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Les technologies intelligentes peuvent-elles réellement aider les établissements de soins et de santé à réduire les coûts dans les établissements de soin ?

Pour en savoir plus, nous nous sommes entretenus avec Palle Stevn, de MariCare, fabricant des “Smart Floor Elsi®”.

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Des technologies intelligentes pour assurer la sécurité des patients et améliorer la rentabilité des établissements de soins

chute personne agéesLes investissements visant à atteindre de meilleures normes de soins sont la première priorité de tout établissement de santé, mais la répartition des dépenses peut s’avérer être un véritable défi dans le cas de budgets limités. Dans le cadre de l’obligation de remplir au mieux leur devoir de protection, il est donc important de considérer l’utilisation de toute option susceptible de satisfaire les deux parties.

Les technologies intelligentes pourrait-elles  constituer une réponse rentable pour améliorer la qualité des soins ? Leur mise en oeuvre contribuerait en effet à aider infirmiers et personnel de soin à améliorer les vies patients tout en offrant un retour sur investissement initial. Il est donc  logique que ces technologies soient considérée par les opérateurs de santé.

Palle Stevn est Directeur des opérations chez MariCare, une société finlandaise qui a développé une technologie de « sols intelligents » (Smart Floor), le système Elsi®, conçu spécialement pour une utilisation dans le secteur de la santé, des hôpitaux aux centres de rééducation en passant par les maisons de retraite.

MariCare_Solution_3D_image_ENG_loresZoom sur le système Elsi® de MariCare

Le système Elsi® de MariCare fonctionne grâce à des capteurs intégrés au plancher qui enregistrent les déplacements journaliers des patients et résidents dans l’établissement. Les avantages immédiats sont nombreux, notamment la détection des chutes des patients.

Les informations enregistrées sont communiquées à distance aux ordinateurs ou dispositifs mobiles des infirmiers, ce qui leur permet d’assurer un suivi des patients et d’être en mesure d’agir si nécessaire à tout moment.

Ce système permet également de mettre en évidence des modèles de comportement chez les patients et ainsi leur permettre d’anticiper et prévenir des blessures ou chutes potentielles.

Lire notre dossier consacré à la prévention des chutes 

Concilier nouvelles technologies et protocoles existants

Mais comment un « sol intelligent » peut être intégré de manière harmonieuse dans un établissement sans avoir un impact sur les procédures et protocoles existants ? De plus, comment un plancher peut-il réduire les coûts assumés par les opérateurs du domaine de la santé ?

Le défi le plus sensible auquel les opérateurs d’établissements de soin sont confrontés est peut-être la crainte que ces améliorations de soins technologiques pourraient mettre en danger les emplois de leur personnel.maricare-logo

Cependant, Stevn est convaincu que ces systèmes intelligents doivent être considérés avant tout comme un moyen d’aider le personnel à renforcer son efficacité : « Lorsque nous traitons avec des clients potentiels, nous ne l’évoquons jamais comme un moyen de réduire les frais via une diminution des effectifs, déclare-t-il.  Nous avons reçu des commentaires de la part de clients existants affirmant que l’installation du système Smart Floor a entraîné l’économie d’une partie énorme du temps de leurs employés. Par exemple, l’Institut national finlandais de Santé et d’Assistance publique a publié des recherches sur notre projet pilote mené en Finlande entre 2006 et 2010, qui ont souligné une réduction des chutes de 97 % entre 2 h et 7 h du matin, alors que les arrêts de travail du personnel ont été réduits de 30 % et que globalement, l’économie de temps induite s’élève à 21 %. »

« C’est un temps qui pourrait être destiné à améliorer les soins, par exemple en passant plus de temps avec les patients ou résidents nécessitant la plus grande attention. Il s’agit d’améliorer la gestion des ressources et non pas de réaliser des économies sur les coûts des salaires ».

Principalement une question de ROI ?

Parallèlement aux gains d’efficacité réalisés grâce à la réallocation du temps du personnel, il y a d’autres facteurs qui contribuent au ROI : les besoins des résidents ; la nature de l’organisation ; la mise en œuvre réussie de la technologie ainsi que divers facteurs économiques. Cependant, comme expliqué par Stevn, le ROI n’est qu’un produit dérivé de l’objectif primaire du Smart Floor : la prévention des chutes.

« Le Smart Floor permet réellement d’importantes économies financières. Dans les pays nordiques par exemple, si un patient ou un résident subit une fracture de la hanche, alors sa situation devient extrêmement coûteuse pour la municipalité. Chaque opération en elle-même ainsi que la rééducation qui s’en suit représente jusqu’à 100.000 €. En revanche, si un établissement de soin de taille moyenne installe un Smart Floor d’une valeur de 200.000 €, il suffit d’éviter deux chutes pour amortir le coût du système ».

Mais qu’en est-il du coût initial ? Allouer des sommes forfaitaires en vue d’installer des technologies d’assistance n’est pas toujours facile à justifier pour un opérateur du domaine de la santé dans le cadre de son budget fiscal. Selon Stevn, les fournisseurs de produits et de services devraient conserver une flexibilité dans leur fonctionnement leur permettant de s’adapter à d’éventuelles restrictions financières :

« Finalement, lorsque l’enjeu est de sauver des vies, on ne tire aucun bénéfice à garder une position retranchée concernant les coûts. De nombreux clients avec lesquels nous avons traité ne peuvent tout simplement pas régler l’installation du système dans chacune de leurs salles en un paiement unique. Bien sûr, c’est loin d’être une solution idéale pour eux comme pour les résidents – imaginez de quoi aurait l’air un établissement proposant des chambres “premium”, équipées du système, alors que d’autres chambres ne le seraient pas. »

Il précise par ailleurs : « Chez MariCare, nous leurs offrons deux options : acheter tout en une fois ou procéder à un accord de niveau de service. Dans le cadre de ce dernier, ils n’achètent que les parties qui sont fixées au bâtiment et ne peuvent être retirées – telles que les câbles et le capteur stratifié.

Le reste correspond à des parties amovibles, nous procédons alors à un accord. Ils paient un acompte pour chaque salle puis un montant mensuel fixe qui rend totalement faisable « l’achat » du système sur une période égale ou supérieure à cinq ans, selon le budget de fonctionnement, budget qui sera diminué du fait des économies de coûts réalisées grâce au système. »

« Cette solution réduit considérablement l’investissement initial et garantit un système entièrement opérationnel dans l’ensemble du bâtiment ; elle reste largement plus abordable que l’emploi d’infirmiers professionnels supplémentaires assignés à tout moment à la surveillance de chacune des salles. À l’inverse, vous employez un ensemble d’infirmiers « invisibles » au coût plus abordable chargés de travailler en parallèle aux professionnels en service et d’assister ces derniers dans leur travail.  Selon les commentaires directs de nos clients, le retour sur investissement a été très rapide : dans certains cas, entre 18 et 24 mois, et six mois seulement pour d’autres. »

« Nos systèmes sont prêts pour affronter le futur, conclut Stevn. Nous développons continuellement de nouvelles fonctionnalités pour nos produits, qui sont le résultat direct d’une étroite coopération avec nos clients du monde entier. Nous aimons les voir comme des innovations à la fois publiques et privées ».


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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