La maltraitance des personnes âgées peut se manifester de diverses manières, sous forme de violences physiques, sexuelles, psychologiques ou morales ou encore sous forme de négligence, intentionnelle ou non. Sont également incluses les tentatives d’extorsion (ex : signature de chèque forcée) ou toute autre violence financière, et toutes formes de chantage, d’abandon, les atteintes graves à la dignité de la personne, et l’irrespect.
L’Organisation Mondiale de la Santé définit la maltraitance des personnes âgées comme « un acte unique ou répété, ou l’absence d’intervention appropriée, dans le cadre d’une relation censée être une relation de confiance, qui entraîne des blessures ou une détresse morale pour la personne âgée qui en est victime. ». La maltraitance des personnes âgées constitue une atteinte aux droits de l’Homme.
Quelle est l’ampleur du phénomène en France ? Comment reconnaitre la maltraitance ? Et quels sont les différents recours de lutte contre la maltraitance ?
Maltraitance des personnes âgées : quelle est l’ampleur du phénomène en France ?
En France, 5% des personnes de plus de 65 ans et 15% des plus de 75 ans, soit 600.000 personnes en tout, subiraient une forme ou une autre de maltraitance, selon les chiffres publiés par Alma France.
Selon la Fédération 3977 de lutte contre la maltraitance à domicile, ces violences se produiraient majoritairement à domicile, à hauteur de 83%. En 2008, cette association a mis en place un numéro national contre la maltraitance des personnes âgées et des adultes handicapés, le 3977, accessible du lundi au vendredi de 9h à 19h.
Les maltraitances touchent aussi les institutions où elles prennent le plus souvent la forme de violences médicales et négligences. En 2013, l’ARS Rhône-Alpes s’est vue signaler entre 80 et 90 cas de « suspicions de maltraitance » dans les établissements médico-sociaux, parmi lesquelles 15 et 20 affaires sont passées en justice après enquête des services de l’Etat.
Si le grand public est peu sensibilisé au problème de la maltraitance des personnes âgées, de plus en plus de cas de maltraitance défrayent la chronique. C’est le cas de l’auxiliaire de santé qui, en mai 2015, avait été incarcérée pour avoir fait subir à une femme de 73 ans paralysée des violences physiques répétées ou encore, en janvier 2016, trois stagiaires ont été mises en examen pour des maltraitances dans une maison de retraite.
Des atteintes à la dignité des âgés
Si selon les spécialistes de la question la maltraitance demeure majoritairement non intentionnelle et le produit de négligences, les cas les plus choquants de maltraitance témoignent d’une volonté manifeste des « bourreaux » d’humilier les personnes vulnérables qui dépendent d’eux.
Les personnes âgées, des cibles de choix pour les sectes
Isolement, une santé déclinante, ignorance des différentes formes que peuvent prendre les violences financières… Autant de facteurs qui font des personnes âgées des cibles pour les sectes.
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) est alors en première ligne. Elle déclare recevoir chaque semaine des appels d’enfants inquiets pour leurs parents âgés, et ce depuis quelques années. Lui sont également signalés quotidiennement des « méthodes, produits et interventions suspects. »
Hervé Machi, ancien de magistrat et secrétaire général de la Mission, déclarait que : « Ces mouvements dangereux ont compris qu’ils pouvaient aisément vider les comptes des personnes âgées ». Trois rapports successifs ont ainsi attiré l’attention des pouvoirs publics sur l’empire croissant des sectes sur les personnes âgées.
Au sein des institutions, les voies d’incursion des sectes peuvent être multiples :
Le personnel : certaines personnes répandent dans les institutions des idéologies ou méthodes propres au mouvement auquel ils appartiennent. Certains résidents ont par exemple été approchés par des professionnels de santé adeptes du mouvement « Mahikari ».
La direction : elle peut définir le projet de service sur la base de méthodes qui ne sont pas reconnues par les pouvoirs publics.
L’entourage de la personne : des membres de la famille ou des proches, qui peuvent être de surcroît tuteur ou curateur de la personne protégée.
Des acteurs extérieurs : bénévoles ou organisations, qui tentent de rallier les résidents à leurs idées. Les activités extérieures individuelles ou organisées par l’établissement représentent une opportunité pour ces sectes d’approcher les résidents.
Maltraitance : Identifier les facteurs de risque
De nombreux facteurs entrent en compte dans l’appréciation du risque couru par une personne âgées de subir une forme ou une autre de maltraitance. Ils peuvent être :
Les facteurs individuels :
Mauvaise santé physique et mentale de la personne âgée,
Abus d’alcool et de substances
Sexe : les femmes âgées sont plus fréquemment victimes de maltraitance que les hommes, notamment lorsqu’elles perdent leur mari. Les violences subies tendent également à être plus graves et plus durables.
Les facteurs liés à la famille :
La cohabitation.
Une dépendance financière de l’auteur des actes de violence à l’égard de la personne âgée
Des tensions au sein de la famille ; la perte d’autonomie de la personne âgée devient un facteur de stress croissant, et les empire.
Devoir prendre soin d’un parent âgé malgré un emploi du temps chargé
Les facteurs communautaires :
L’isolement social à la fois des aidants et des personnes âgées augmente les risques de maltraitance.
Reconnaître les signes de maltraitance
Dans les cas de maltraitance, plusieurs signes devraient vous interpeller. Ils peuvent être :
Physiques :
Apparence négligée, mauvaise hygiène
Tenue non adaptée au temps
Blessures ou traces de coups inexpliqués
Prise de médicaments (notamment de calmants) ou absorption d’alcool excessive
Symptômes de déshydratation
Perte de poids inexpliquée
Chutes à répétition
Hospitalisations fréquentes
Se plaint d’un manque de chauffage, de ventilation
Difficultés financières inexpliquées
Ou bien psychologiques :
Symptômes dépressifs (troubles du sommeil, perte d’intérêt, pleurs, faible estime de soi…)
Signes de peur, de méfiance
Brusques changements d’humeur
Tentative de suicide ou évocation du suicide
Réclusion
Demande de permission avant de répondre à des questions
Evocation du désir de se séparer d’un conjoint ou de déménager
Que faire si je suis témoin ou si je soupçonne un cas de maltraitance ?
Si vous n’êtes pas tenu au secret professionnel, vous avez le devoir de signaler tout cas de maltraitance d’une personne âgée, quelle que soit sa nature ou sa gravité ; vous n’êtes pas tenu d’obtenir l’accord de la victime si celle-ci a une incapacité physique ou psychique qui l’empêche de se protéger. Vous devrez également partager toutes les informations relatives à la maltraitance, y compris l’identité de l’auteur.
Si vous êtes tenu au secret professionnel, vous pourrez et devrez la signaler dans deux cas, sans être jamais dans l’obligation de dévoiler l’identité de l’auteur :
En cas de privation alimentaire ou médicale (si on refuse à la personne âgée les soins dont elle a besoin), ou de sévices
Si une personne impliquée est en passe de se suicider ou d’attenter à la vie d’un tiers
Pour signaler un cas de maltraitance, vous pourrez contacter un membre de l’administration (préfet, directeur départemental chargé de la cohésion sociale (ex-DDASS), médecin inspecteur de la santé, travailleurs sociaux, etc.), ou saisir le procureur de la République. Pour choisir l’interlocuteur le plus adapté à la situation, vous pouvez appeler le 3977, numéro vert dédié à la maltraitance.
A savoir : le professionnel de santé ayant signalé un cas de maltraitance dans son établissement ne pourra pas être sanctionné pour l’avoir fait.
De l’importance de sensibiliser et d’informer le grand public
La maltraitance des personnes âgées doit faire l’objet de nombreuses campagnes de communication afin de sensibiliser le grand public aux signes révélateurs de la maltraitance, et l’inciter à signaler les cas dont il pourrait être témoin. Ainsi, l’existence d’une journée internationale de la lutte contre la maltraitance des personnes âgées, instaurée en 2012 par l’ONU, constitue un premier pas important pour faire connaître ce phénomène qui demeure, en très grande partie, invisible.
Il est également important de communiquer sur les dispositifs mis en place pour lutter contre la maltraitance des âgés, notamment sur l’action de certaines associations comme les Petits frères des pauvres ou la Fédération 3977, oul’existence d’un numéro vert dédié au signalement de cas de maltraitance, le 3977.
Renforcer les effectifs dans les établissements d’accueil et d’hébergement pour personnes âgées
On cite bien souvent le manque de personnel comme un facteur déterminant de l’apparition de cas de maltraitance. Dans les Ehpad, on compte en moyenne 0.56 membre du personnel par résident, contre 1 pour 1 dans le secteur du handicap.
Les membres du personnel, lorsqu’ils sont en sous-effectif, doivent affronter une surcharge de travail entrant fatigue et stress et offrant un terreau fertile aux mauvais traitements. Marie de Hennezel, psychologue et auteur du livre Le souci de l’autre écrit :
« On sous-estime sans doute l’impact de la pénurie de soignants sur cette maltraitance quotidienne dans les institutions de long séjour. Un personnel débordé a tendance à attacher les pensionnaires, pour ne pas avoir à les surveiller. C’est aussi en raison de leur charge de travail excessive que les soignants justifient les lits non faits, parfois maculés de matières fécales, tout juste recouvertes de couches usagées ; les rotations de toilette, un jour les hommes, un jour les femmes, parce que le temps dont ils disposent pour chaque tâche ne permet pas de laver tout le monde ; les repas qui arrivent froids, ou les horaires standards qui ne tiennent aucun compte des habitudes personnelles des résidents. Tout le monde est réveillé à la même heure, tout le monde doit dormir à la même heure ! Une ambiance générale de non-respect, de non-considération s’installe, presque sans que les soignants s’en rendent compte. »
Former à la bientraitance pour prévenir les risques
Bien souvent, la formation des aides-soignants ne les prépare pas correctement aux enjeux du travail auprès de personnes âgées dépendantes, qui peuvent parfois être difficiles à gérer, notamment en cas de troubles mentaux.
Les formations des professionnels de santé doivent donc apprendre à faire la part belle, dans leurs programmes, à la bientraitance.
L’ANESM a publié une série de recommandations sur la bientraitance :
Faciliter les relations entre les résidents dans la vie quotidienne
Optimiser la mise en relation dans le cadre des activités d’animation
Impliquer tous les professionnels dans la vie sociale des résidents
Faciliter le maintien des relations entre les résidents et leurs proches
Reconnaître la place des proches dans l’accompagnement du résident
Impliquer les autres acteurs de la vie sociale dans l’établissement
Renforcer l’efficacité du conseil de la vie sociale
Développer d’autres formes de participation collective formelle
Prendre en compte l’expression de tous les résidents en dehors des cadres formalisés de participation
Encourager la participation des proches et de leurs associations
Rendre possible les rencontres avec les autres citoyens de la ville/du village
Favoriser l’exercice des droits civiques
Reconnaître le rôle d’acteur économique des résidents
J’ai confie ma mere handicappee 92ans a une personne qui a reussie a gagner ma confiance..pendant mon abscence…devant moi je n’avais pas a me plaindre de son travail..mais des mon depart ma mere a ete privee de soins…de nourriture. et d’eau. De ce fait en une semaine elle est decedee…meurtre volontaire…et elle nous a cambriolee…puis s’est sauvee ..ne repondant pas aux appels telephoniques..et emportant nos cles..
Affaire horrible dont je ne peux me remettre..
Est ce qu’il. y aurait quelqu’un pour m’aider a s’occuper de ce cas.merci
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Merci pour cet article TRÈS utile
SOS Seniors, section en cours de création de SOS Usagers
J’ai confie ma mere handicappee 92ans a une personne qui a reussie a gagner ma confiance..pendant mon abscence…devant moi je n’avais pas a me plaindre de son travail..mais des mon depart ma mere a ete privee de soins…de nourriture. et d’eau. De ce fait en une semaine elle est decedee…meurtre volontaire…et elle nous a cambriolee…puis s’est sauvee ..ne repondant pas aux appels telephoniques..et emportant nos cles..
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