Lorsque les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ne sont plus en mesure de rester chez elles, leurs familles optent pour un placement en établissements d’accueil spécialisés.
Ces derniers, pour répondre aux besoins spécifiques des patients déments, proposent diverses activités non-médicamenteuses et s’équipent de solutions connectées. Les objectifs étant d’améliorer le quotidien des patients déments, de sécuriser leur espace de vie et de rassurer leurs proches. Petit tour d’horizon…
Des idées pour améliorer le quotidien des personnes atteintes d’Alzheimer
900 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer en France. En 2020, cette maladie devrait toucher une personne sur quatre chez les plus de 65 ans. La maladie d’Alzheimer entraîne une perte de mémoire irréversible, handicapant ainsi la personne dans son quotidien.
Présentant au départ des déficits cognitifs légers, à l’instar de trous de mémoire, le patient expérimente par la suite des troubles plus sévères comme, par exemple, des difficultés à raisonner, à parler ou encore à effectuer des tâches quotidiennes, jusqu’à perdre totalement son autonomie.
Face à ces constats, les établissements sont de plus en plus nombreux à essayer, non pas de guérir la maladie d’Alzheimer, mais de soulager le quotidien de leurs patients. Thérapies non-médicamenteuses, applications et appareils pour stimuler la mémoire, détecteurs de chutes, montres connectées… Plusieurs initiatives se développent.
Maladie d’Alzheimer : l’accompagnement en EHPAD
Des lieux conçus pour être rassurants et confortables
Les établissements accueillant des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer se doivent de proposer des espaces visant à favoriser la convivialité, de façon à protéger le bien-être émotionnel et à réduire l’agitation et l’agressivité des résidents.
Ils doivent aussi favoriser l’orientation et la déambulation dans un cadre sécurisé, répondre aux besoins d’autonomie et d’intimité, et enfin, prendre en compte la nécessité de créer un environnement qui ne produise pas de sur-stimulations sensorielles excessives pouvant être génératrices de troubles psychologiques et comportementaux.
Des activités thérapeutiques
Les établissements se tournent de plus en plus vers des activités individuelles ou collectives dites « non-médicamenteuses » qui permettent de soulager certains symptômes, tout en contribuant au bien-être et à la qualité de vie des patients. Il existe une multitude d’approches non-médicamenteuses qui se développent tout particulièrement dans le cadre de pathologies telles que la maladie d’Alzheimer :
- L’art thérapie permet d’exploiter les possibilités créatives de la personne et de l’aide à communiquer, à exprimer ses émotions ou son ressenti, par le biais d’activités comme la peinture, la sculpture, la poterie, le modelage, le dessin… Les participants sont invités à observer, à écouter, à réfléchir.
- La musicothérapie s’appuie sur le potentiel artistique dans un but thérapeutique. Le chant ou la musique sont utilisés pour rétablir les facultés d’expression, établir une communication, restaurer la confiance et l’estime de soi, et enfin, favoriser les relations entre individus.
- Les jardins thérapeutiques améliorent le bien-être et les fonctions cognitives de leurs usagers. Si un jardin est source d’équilibre pour une personne sans pathologie spécifique, il l’est a fortiori pour des personnes âgées ou atteintes d’une maladie.
- La zoothérapie ou « médiation par l’animal » fait intervenir des animaux afin de procurer aux patients différentes stimulations. Ces derniers, capables de réciprocité et d’émotion, leur apportent un support affectif, ainsi qu’un regain de motivation et de responsabilisation.
- Les ateliers autobiographiques sont souvent utilisés pour accompagner les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, véritable invitation au voyage dans leur passé à travers leur récit.
Dans la boîte à outils des thérapies non-médicamenteuses figurent également d’autres techniques, telles que l’aromathérapie, la sophrologie, l’hypnose, l’acupuncture ou la réflexologie.
Des objets connectés en établissements pour simplifier le quotidien des malades d’Alzheimer
Essor des objets connectés de santé
Les objets connectés se font, quant à eux, petit à petit une place considérable dans le quotidien, y compris dans celui des seniors.
A domicile, bon nombre de technologies et d’objets connectés ont vu le jour dans le but de d’aider les seniors. On citera par exemple la réalité virtuelle, les lunettes connectées, les applications pour aider les professionnels de santé dans le diagnostic, les piluliers connectés, les applications de stimulation de mémoire, les jeux vidéo à stimulation neuronale, les dispositifs de géolocalisation, les balises GPS, les technologies de détection automatique de chutes
Sécuriser l’environnement des patients
Les établissements ne sont pas en reste en matière d’objets connectés et expérimentent diverses solutions intelligentes pour améliorer le quotidien de leurs patients.
Par exemple, dans le cas de la maladie d’Alzheimer, il est parfois nécessaire de savoir localiser les patients déments, ces derniers n’étant plus conscients de leur état, en déterminant une zone dans laquelle ils peuvent évoluer et, dès qu’ils en sortent, envoyer une alerte à la famille ou aux soignants les plus proches.
Des solutions additionnelles sont par ailleurs pensées et conçues pour prévenir le personnel soignant d’éventuels accidents, comme les chutes.
Zoom sur FloorInMotion Care de Tarkett
Chutes à répétition (4 par an en moyenne chez les personnes démentes*), déambulation nocturne des résidents désorientés, sorties de chambre intempestives… font partie du quotidien des soignants de nuit en EHPAD qui doivent veiller sur des résidents atteints de démences.
Tarkett a développé une solution de sol connecté FloorInMotion Care, conçue pour détecter ces évènements et alerter automatiquement les soignants. En effet, FloorInMotion Care constitue également une aide supplémentaire à la décision pour les équipes médicales.
Le dispositif enregistre l’activité nocturne du résident nuit après nuit, permettant ainsi d’en suivre l’évolution et d’adapter la prise en charge en conséquence.
Enfin, il convient de préciser que les capteurs placés sous le revêtement de sol sont invisibles pour les résidents facilitant ainsi l’acceptabilité du dispositif.
*Van Doorn C, Gruber-Baldini AL, Zimmerman S, Hebel JR, Port CL, Baumgarten M, et al. Dementia as a risk factor for falls and fall injuries among nursing home residents.
Cet article a été publié par la Rédaction le