« Ma Santé 2022 » : La FEHAP salue un plan pragmatique mais reste vigilante sur son déploiement concret

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La FEHAP salue l’annonce de la stratégie « Ma Santé 2022 » qui apporte une réponse structurelle aux problématiques de la santé en France et son caractère très opérationnel.

Toutefois, la FEHAP restera particulièrement vigilante à ce que le premier recours des patients ne soit pas uniquement centré sur la médecine libérale de ville et à ce que le second recours ne passe pas systématiquement par l’hôpital public, garantissant ainsi un maillage territorial réellement complet.

La stratégie a été construite à partir d’un diagnostic bien posé de la situation avec des solutions concrètes

La FEHAP s’inscrit pleinement dans les annonces présidentielles prenant en compte les besoins du patient et sa logique de santé qui doit reposer sur un véritable continuum de la prévention, aux thérapies et au suivi au long cours. Ce continuum doit être organisé autour du premier recours avec l’ensemble des professions concernées (médecins généralistes libéraux, infirmiers, pharmaciens d’officine, services à domicile (SAAD, SIAD, SPASAD), infirmiers de pratique avancée, médecins salariés des centres de santé…) en s’appuyant sur les plateaux de soins. Il doit être centré sur un parcours de santé favorisant le plus possible l’ambulatoire et le domicile.

La FEHAP se félicite de l’attention portée par le gouvernement au rôle des médecins et soutient particulièrement la mesure de financement des postes de médecins généralistes à exercice partagé ville-hôpital (400 postes). Elle propose que cet exercice partagé puisse être réalisé dans les structures hospitalières de tout statut y compris privées non lucratives sanitaires et médico-sociales qui assurent un maillage sur l’ensemble du territoire national.

« Les établissements et services de la FEHAP fonctionnent de longue date avec la ville grâce à des structure relais et nous serons vigilants à être pleinement considérés partie prenante de cette nouvelle organisation voulue par le Gouvernement, aux côtés des médecins libéraux ou du secteur public » déclare Antoine Perrin, Directeur Général.

La FEHAP veillera à ce que la stratégie de santé se décline au-delà du seul secteur public hospitalier

L’organisation territoriale des soins doit être portée par l’ensemble des acteurs à savoir : les professionnels libéraux, les établissements de santé de tout statut, les structures d’exercice coordonné… Elle ne doit pas être dirigée par le seul hôpital public et centré autour du projet médical partagé du GHT. Elle doit répondre à un projet médical de territoire porté par la communauté de santé de proximité.

Pour ce faire, la FEHAP propose :

  1. De transformer les Groupements hospitaliers de territoire (GHT) en Groupements hospitaliers publics (GHP) pour lever toute ambigüité.
  2. D’améliorer la coordination des différents acteurs au sein d’une communauté de santé de proximité proposant une offre services de proximité nécessaires pour répondre aux besoins des patients sur les territoires.

Des financements bienvenus mais encore flous

L’annonce d’une meilleure prise en compte de la qualité et de la pertinence des soins va dans le bon sens et la FEHAP est favorable à ce que l’enveloppe consacré au financement à la qualité augmente mais sera vigilante quant aux modalités de mise en œuvre.

Pour mettre en œuvre toutes ces mesures, la FEHAP accueille favorablement le relèvement de l’ONDAM à 2,5% mais restera extrêmement vigilante quant à l’évolution des tarifs hospitaliers, en baisse constante depuis cinq ans.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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