Le Livre Blanc Autonomie de l’UNCCAS a été présenté ce mercredi 17 novembre par Luc Carvounas, Président de l’UNCCAS et maire d’Alfortville, ainsi que la Vice-Présidente de l’UNCCAS et maire de la ville Les Herbiers, Véronique Besse.
L’Union nationale des centres communaux d’action sociale
Un réseau unique, fort de 4 200 CCAS et CIAS adhérents (8800 communes)
- La seule association représentant les maires-présidents de CCAS, et maires-adjoints en charge des solidarités
- Fondée en 1926 : 4200 CCAS/CIAS adhérents (8800 communes)
- Plus de 75% de la population couverte (51 millions d’habitants)
- La quasi-totalité des villes de plus de 10 000 habitants, 80% des villes de 5 000 à 10 000 habitants et plus de 2 000 CCAS de communes de moins de 5 000 habitants représentés
- 72 Unions départementales
Pourquoi un Livre Blanc ?
Les maires, présidents de CCAS ou de CIAS, sont des acteurs majeurs de la transition démographique. Le grand âge est leur deuxième champ d’intervention. Gestionnaires de services à domicile, d’EHPAD, de résidences autonomie mais également animateurs de l’action gérontologique sur leur territoire, leur action de proximité se fonde sur une analyse et une connaissance fine des besoins.
D’une ambition présidentielle…
Les adhérents de l’UNCCAS étaient fondés à attendre beaucoup d’une loi, évoquée maintes fois et de longue date parce que nécessaire au vu des perspectives démographiques.
Une loi, pour ne pas dire un projet de société, embrassant enfin tous les sujets du grand âge – lutte contre l’isolement, habitat, hébergement, santé, mobilités, lien social – et portant une ambition présidentielle. Promise en 2019, reportée du fait de la crise des gilets jaunes, enterrée par la crise sanitaire en dépit des besoins criants que celle-ci a exacerbé : besoins d’accompagnement, de services à domicile, d’établissements ouverts sur leur environnement.
… à une loi avortée…
Las, le gouvernement a fait le choix d’abroger cette loi avant même qu’elle ne soit discutée. Préférant des mesures techniques éparpillées dans un Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS).
L’UNCCAS le dit haut et fort, la question du grand âge ne peut être envisagée sous le seul angle réducteur des coûts.
… tandis que des problématiques demeurent
Confrontés de longue date à des défis majeurs en termes de personnels, de maintien de la qualité du service rendu, d’animation territoriale, de prévention, les CCAS et les CIAS ont travaillé à la rédaction d’un Livre blanc pour faire entendre la voix des élus locaux. Et ce d’autant que certaines mesures prévues dans le PLFSS, ou certaines « non-mesures » comme la revalorisation des aides à domicile, mettent en danger le service public territorialisé du grand âge.
Leurs propositions
- Le service public de proximité a répondu présent pendant la crise sanitaire. Tirons-en les enseignements en matière de veille, d’analyse des besoins, « d’aller vers », de coordination, de mobilisation et donc de besoin légitime de reconnaissance des agents pleinement investis dans leur mission.
- Faisons enfin de la lutte contre l’isolement et des démarches préventives une priorité.
- Sortons des logiques cloisonnées et binaires entre le domicile et l’établissement et soutenons le développement d’offres d’hébergement alternatives et parmi elles les résidences autonomie dont il s’agit d’accompagner la modernisation.
- Promouvons une politique d’accompagnement du grand âge qui inclut les questions d’adaptation du logement, de mobilités, d’inclusion numérique, de lien social, d’aménagements urbains
- Envisageons le secteur de l’accompagnement des personnes âgées non pas sous le seul angle réducteur des coûts et de la charge financière qu’il représente mais aussi comme une opportunité d’expérimentations, d’innovation et de progrès social.
- Prenons en compte l’augmentation de la précarité des publics âgés accompagnés par les CCAS mais aussi des personnes handicapées vieillissantes et de leurs aidants.
Le CCAS, un établissement public unique en Europe
- Présidé par le maire, le CCAS met en œuvre la politique sociale municipale
- Un conseil d’administration composé à 50% d’élus municipaux – 50% de représentants associatifs
- Ses compétences obligatoires : participer à l’instruction des dossiers de demande d’aide sociale légale (RSA, APA…) ; domicilier les personnes sans domicile stable, tenir à jour un fichier des bénéficiaires de prestation sociale (légale ou facultative) ; réaliser une analyse des besoins sociaux (ABS).
- Une politique d’aide facultative volontariste, au titre de sa mission de prévention et de développement social : prestations en nature ou en espèces, aides financières, actions de prévention et d’animation, gestion d’établissements et services sociaux et médico-sociaux pour personnes âgées, handicapées, personnes en difficulté sociale (bénéficiaires de minima sociaux, familles monoparentales, etc.), gestion d’équipements petite enfance, etc
Cet article a été publié par la Rédaction le