A l’occasion de la Journée internationale des personnes âgées, qui s’est tenue le 1er octobre, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a souhaité se pencher sur les maltraitances dont les personnes âgées sont souvent victimes, ainsi que les risques pour leur santé.
La maltraitance envers les personnes âgées, une réalité encore largement ignorée
L’Organisation Mondiale de la Santé définit la maltraitance des personnes âgées comme « un acte unique ou répété, ou l’absence d’intervention appropriée, dans le cadre d’une relation censée être une relation de confiance, qui entraîne des blessures ou une détresse morale pour la personne âgée qui en est victime ».
La maltraitance des personnes âgées peut se manifester de diverses manières, sous forme de violences physiques, sexuelles, psychologiques ou morales ou encore sous forme de négligence.
Sont également incluses les tentatives d’extorsion, de violence financière, et toutes formes de chantage, d’abandon, les atteintes graves à la dignité de la personne et l’irrespect.
Stop aux moqueries, brimades et préjugés…
L’Organisation Mondiale de la Santé a appelé à prendre position contre l’âgisme, terme désignant les différentes discriminations et les maltraitances dont sont victimes les seniors. Elle a également tiré la sonnette d’alarme sur les attitudes ou petites phrases mal placées à leur égard, qui peuvent avoir de lourdes conséquences sur leur santé physique et mentale.
Dans une enquête menée sur 83 000 personnes dans 57 pays, près de 60% des interrogés estiment que les personnes âgées ne sont pas respectées. Les aînés qui ressentent qu’ils sont un fardeau risquent la dépression et l’isolement.
De la même manière, ils vivraient 7,5 années de moins que ceux qui évoluent dans un environnement positif.
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Ban Ki-moon, engagé contre toute forme de discrimination
Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, a condamné la discrimination envers les personnes âgées « sous toutes ses formes ». Il a également demandé que des mesures soient prises pour lutter contre cette « violation des droits de l’homme à l’encontre de ceux qui sont à la fois des agents et des bénéficiaires du changement ».
Cet appel à la communauté mondiale a pour objectif de trouver des solutions aux violences, physiques et morales, commises contre des personnes âgées souvent vulnérables.
Dans son discours, Ban Ki-moon rappelle que la marginalisation et la dévalorisation des personnes âgées coûtent cher à nos sociétés. « Elles nous empêchent de tirer parti de leur productivité et de leur expérience dans le monde du travail et dans les activités de bénévolat et d’engagement civique ».
Cet article a été publié par la Rédaction le
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