Ce mardi 20 décembre 2016, des chercheurs français de l’Inserm et du CEA ont publié le fruit de leurs travaux dans la revue scientifique Brain, l’objectif étant de détecter un potentiel traitement contre la maladie d’Alzheimer.
Ces derniers ont voulu intensifier le système anti-inflammatoire naturel du cerveau afin qu’il bloque la formation des plaques d’amyloïde, en partie responsables de la maladie qui affecte quelques 900 000 personnes en France.
Une découverte encourageante pour les malades d’Alzheimer
Un traitement utilisant une molécule destinée à intensifier la réponse immunitaire naturelle du cerveau pour lutter contre les effets de la maladie d’Alzheimer a montré des résultats encourageants chez les souris. Celles-ci ont même retrouvé des facultés neurologiques perdues.
En effet, l’injection chez des souris atteintes de démence d’interleukine-2 (IL-2) a permis de restaurer leurs capacités cognitives perdues, mais également de réduire l’inflammation cérébrale qui avait provoqué chez ces rongeurs une accélération de la neurodégénérescence due à la maladie d’Alzheimer.
En dynamisant les défenses naturelles de l’organisme, l’immunothérapie pourrait susciter un espoir chez les patients atteints de la pathologie.
Un espoir pour le traitement des patients atteints d’Alzheimer
Encourageants, ces résultats ne signifient cependant pas qu’un médicament immunothérapeutique destiné aux patients souffrant de la maladie d’Alzheimer est à prévoir. En effet, comme le précisent les auteurs de l’étude, « ce traitement s’attaque aux conséquences de la maladie, la perte des synapses et les symptômes cognitifs qui l’accompagnent. Son potentiel thérapeutique devra maintenant être évalué chez l’homme ».
Les tests, très probants sur les rongeurs, devraient être réalisés sur l’homme dans les 5 années à venir.
« Ce travail fait la preuve de l’intérêt des immunothérapies pour le traitement de la maladie d’Alzheimer, et notamment de l’intérêt de l’interleukine-2 », estiment les auteurs. « Il s’attaque aux conséquences de la maladie, la perte des synapses et les symptômes cognitifs qui l’accompagnent. Son potentiel thérapeutique devra maintenant être évalué chez l’homme », concluent-ils.
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