Les petits frères des Pauvres comprennent et soutiennent la mobilisation dans les EHPAD. La garantie d’une vie digne jusqu’au bout de leur vie pour nos aînés est un vrai enjeu de société. Il devient urgent d’arrêter de remettre à demain ce qui peut être fait aujourd’hui et de considérer les conditions de vie des personnes âgées les plus fragilisées comme une priorité.
Parce que la mission des petits frères des Pauvres est de permettre à chacun de nos aînés souffrant d’isolement et de solitude de vieillir le plus sereinement possible, nous soutenons le combat des personnels des EHPAD qui alertent sur la situation actuelle qui ne leur permet plus d’avoir le temps et les moyens nécessaires pour traiter dans la dignité les personnes pour qui elles s’engagent professionnellement.
L’engagement des petits frères des Pauvres
Acteurs historiques de solutions alternatives d’habitat pour nos aînés, les petits frères des Pauvres sont bien conscients que les EHPAD sont souvent la seule solution possible pour les personnes âgées les plus dépendantes. Les nombreux bénévoles de l’Association qui y interviennent constatent eux aussi que la dégradation des conditions d’exercice du personnel et l’insuffisance des financements publics génèrent la dégradation inacceptable des conditions de vie des personnes âgées. Comme le déplore Yves, bénévole à Marseille, « le manque de personnel a comme conséquence des temps d’attente importants par rapport à des besoins, ce qui a un impact majeur sur la qualité de vie et le moral des résidents. La disponibilité du personnel par rapport à une véritable écoute est souvent trop limitée ».
Quelle place souhaitons-nous donner à nos aînés les plus fragilisés ?
Compte tenu des enjeux, les petits frères des Pauvres demandent aux pouvoirs publics de ne pas se contenter d’une énième mission d’observation ou d’une enveloppe a minima de financements complémentaires. Outre les questions de conditions d’exercice difficiles générées par des moyens insuffisants, ce mouvement pose également selon nous la question centrale de la place que notre société souhaite donner aux personnes les plus âgées. Les différentes réformes n’ont pas permis de traiter les questions du coût élevé de la prise en charge des aides à l’autonomie et des soins aux personnes en situation de grande dépendance. Comment répondre au mieux aux besoins de cette population de plus en plus nombreuse, plus âgée, avec de nouvelles attentes ? Donner notamment à nos aînés la possibilité de pouvoir choisir leur lieu de vie, en fonction de leurs aspirations, leur état de santé, leurs ressources, est une garantie essentielle pour leur assurer des conditions de vie dignes jusqu’au bout de leur vie.
Cet article a été publié par la Rédaction le