La Fondation de France a publié aujourd’hui son rapport sur les Solitudes, résultat d’une enquête réalisée auprès de 4007 personnes entre le 8 janvier et le 4 février 2014.
Les résultats de l’enquête montrent que la solitude et l’isolement progressent en France « depuis 2010 l’isolement des Français s’est installé et accentué : ils sont désormais 5 millions, soit 1 million de plus qu’en 2010, à ne pas avoir de relations sociales ». La solitude progresse plus particulièrement chez les personnes âgées.
12,5 % des français sont seuls
Selon le rapport de la Fondation de France, en 2014 1 français sur 8 est seul, soit 12,5% de la population. Au total 5 millions de Français sont touchés par la solitude, n’ayant pas ou peu de relations sociales au sein des cinq réseaux de sociabilité : familial, professionnel, amical, affinitaire ou de voisinage.
Un chiffre qui a grandement progressé, la solitude touchant aujourd’hui 1 million de personnes supplémentaires depuis 2010.
Les personnes âgées sont les plus touchées par la solitude et l’isolement
Parmi toutes les générations, celle des 75 ans et plus est la plus concernée par la montée des solitudes en France : aujourd’hui, 1 personne âgée sur 4 est seule (27% en 2014 contre 16% en 2010).
En effet le rapport montre que chez les âgés (75 ans et plus), tous les réseaux de sociabilité s’affaiblissent.
Concernant le réseau amical des personnes âgées :
- 50% d’entre elles n’ont plus véritablement de réseau amical actif (contre 42% en 2010).
En ce qui concerne le réseau familial :
- 79% n’ont pas ou peu de contacts avec leurs frères et soeurs (contre 76% en 2010).
- 41% n’ont pas ou peu de contacts avec leurs enfants (contre 38% en 2010).
- Le chiffre reste stable pour les relations avec les petits-enfants, à 52%.
En ce qui concerne le réseau de voisinage :
- 52% n’ont pas des relations avec leurs voisins (contre 38% en 2010)
Pour le réseau affinitaire :
- En 2010, 59% n’avaient pas d’activité dans un club, une association, etc. Elles sont 64% en 2014.
Le phénomène est particulièrement visible et s’amplifie dans les grandes villes :
- 33% des personnes âgées résidant dans une ville de plus de 100 000 habitants sont en situation d’isolement contre 21% des personnes âgées résidant au sein d’une commune rurale. Ces chiffres étaient respectivement de 12% et 21% en 2010.
La perte d’autonomie et le handicap comme facteurs aggravants
La perte d’autonomie, la maladie, jouent de manière très négative sur le maintien ou le développement de la vie sociale. Les personnes déclarant souffrir d’un handicap physique invalidant sont près de deux fois plus exposées à l’isolement relationnel qu’en moyenne (22% contre 12%). Le handicap ou la perte d’autonomie, est cité dans 10% des cas comme à l’origine de la solitude.
L’impact du handicap est d’autant plus fort que les personnes en perte d’autonomie sont plus souvent confrontées à la pauvreté (18% disposent de revenus inférieurs à 1 000 € par mois, contre 8% en moyenne) et à la précarisation de leur situation (54% disent que leur situation économique s’est dégradée au cours des deux dernières années contre 40% en moyenne).
En conclusion de son rapport, la Fondation de France indique que « le vieillissement s’accompagne d’une diminution des opportunités de contacts au sein des réseaux familiaux, amicaux et affinitaires. Les sociabilités des personnes âgées sont plus dépendantes de la proximité des enfants et de la densité des relations de voisinage. Elles ont été, en ce sens, plus impactées par l’affaiblissement des réseaux de proximité au sein des grandes villes.
Le maintien des sociabilités des personnes âgées est également très dépendant des solidarités familiales et amicales, en particulier à la mort du conjoint.
Le handicap demeure la variable jouant le plus fortement sur l’exposition au risque d’isolement relationnel. Comparativement aux autres générations, les personnes âgées parviennent moins bien à minorer ses incidences. »
Les personnes âgées ont plus tendance au repli
« sur un plan plus psychologique, les personnes âgées se caractérisent par une tendance plus accentuée au repli et au retrait de la ville sociale. Elles ont moins d’appétence pour échanger et discuter avec les autres, et tendent plus fréquemment à se recentrer sur elles-mêmes. Certaines s’arrangent de leur solitude, parfois la recherchent. »
Elle précise dans le même temps qu’elle « s’accompagne d’une forme de fatalisme face à l’impossibilité de maintenir une vie sociale qui corresponde à ce qu’elles attendent et à laquelle elles ne pensent plus pouvoir avoir accès. »
Les initiatives pour lutter contre l’isolement des âgés se multiplient, on peut notamment citer l’association MONALISA, MObilisation NAtionale contre l’ISolement des Âgés, soutenue par François Hollande, qui en a fait l’une des priorités des quinze initiatives de « la France s’engage ».
> Téléchargez le rapport de juillet 2014, les Solitudes en France
Cet article a été publié par la Rédaction le
La fondation de france?Ce sont ces gens qui reçoivent de l ‘argent grassement de l’état?Ils ne supportent pas qu’on ait un oeil critique sur les pays libres?
Les personnes âgées de mon immeuble font leur petite gueguerre. Les familles avec enfants se plaignent car certains petits vieux agressent les enfants qui rient trop forts, ou qui jouent au ballon dans la cours. C’est à peine si on a le droit d’avoir des enfants.
Certaines personnes vieillissent très mal et deviennent extrêmement aigri.
Dans mon immeuble il y en a beaucoup et on est plusieurs à les ignorer car ils sont toujours en colère, grincheux, on doit faire attention à eux, leur tirer le tapis rouge, et vivre en fonction des personnes âgées, et ça c’est grave, car ces gens nous font vieillir avant l’âge. C’est fou. Les petits vieux sont toujours à se plaindre et parfois on se demande s’ils ont toute leur tête. Ils vont jusqu’à dénigrer, calomnier, et c’est leur lot quotidien.