Une enquête du Crédoc pour la Fondation de France, publiée ce jour, a révélé un chiffre poignant : 1 français sur 10 serait seul en 2016. Cette enquête est comparable à une précédente étude publiée en 2014, mais relève une hausse de 1 million de personnes par rapport à 2010.
La pauvreté, le chômage et l’âge : des facteurs aggravants
Cette enquête a été réalisée en ligne par le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) entre décembre 2015 et janvier 2016, et ce, auprès d’un échantillon représentatif de 3 050 personnes âgées de 15 ans et plus.
Elle révèle que 5 millions de personnes de plus de 15 ans ne voient et passent du temps que très rarement avec leurs proches : famille, amis, voisins ou connaissances.
Les facteurs aggravant l’isolement sont :
- la pauvreté (34% des personnes isolées ont des revenus inférieurs à 1 200€ par mois contre 25% des personnes non isolées),
- le chômage,
- l’âge (on compte 7% de personnes isolées chez les 15-25 ans, 11% chez les 25-39 ans et 12% au-delà et jusqu’à 69 ans. Cependant, l’enquête n’a pas permis d’estimer un taux d’isolement au-delà de 70 ans).
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Cinq réseaux de sociabilité
Il existe cinq réseaux de sociabilité :
- familial,
- professionnel,
- amical,
- affinitaire,
- voisinage.
Uniquement 22% des français ont des liens réguliers dans un seul réseau social.
Le voisinage, mode de sociabilité le plus développé
Le voisinage est le mode de socialisation le plus développé (35%), loin devant les amis (26%) et la famille (22%). Les vies professionnelles et associatives sont des réseaux moins développés. 26% des français se sentent exclus, abandonnés ou inutiles (20% de temps en temps et 6% souvent).
Les personnes isolées tendent également à se replier progressivement sur elles-mêmes. En effet, 17% ne votent pas, 65% pensent qu’on n’est jamais assez méfiant vis-à-vis des autres et 27% ne se sentent pas en sécurité dans leur vie quotidienne.
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Source : AFP
Cet article a été publié par la Rédaction le