Des chercheurs de l’Université de Manchester sont actuellement en train de mener une étude, en collaboration avec Medical Detection Dogs, un organisme spécialisé dans la formation des chiens à la détection de maladies humaines, afin de découvrir si les chiens pourraient être capables de détecter la maladie de Parkinson.
Détecter Parkinson avant même que les symptômes n’apparaissent, et si c’était possible ?
Bien que l’idée semble futuriste, elle fait aujourd’hui l’objet de l’étude de scientifiques britanniques qui cherchent à découvrir un moyen pour dépister la maladie de Parkinson de façon précoce, ceci en faisant appel à des molécules odorantes.
Cette idée est née suite à la déclaration d’une Ecossaise, Joy Milne, dotée d’un odorat extrêmement sensible et qui affirmait avoir détecté un changement d’odeur chez son mari, et ce, 6 ans avant que la maladie de Parkinson ne lui soit diagnostiquée.
Après avoir entrepris des tests sur Joy Milne, les chercheurs ont observé que cette dernière pouvait en effet discerner les patients atteints de la maladie des patients sains, ceci en sentant des compresses ayant été en contact avec leur peau. Les scientifiques en ont conclu que la maladie de Parkinson était liée à une odeur spécifique.
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La maladie de Parkinson liée à une odeur spécifique
Cette théorie selon laquelle la pathologie serait liée à une odeur spéciale a ouvert des portes pour une équipe de l’Université de Manchester qui espère dorénavant former des chiens à repérer la maladie en reniflant cette fameuse odeur.
Les chiens étant doté de plus de 300 millions de récepteurs olfactifs et d’un remarquable sens de l’odorat, ils seraient plus à même que nous autres humains pour détecter la maladie (ndlr : nous ne posséderions qu’environ 5 millions de récepteurs olfactifs).
« Tout le potentiel des chiens pour détecter les maladies humaines commence tout juste à être compris », a commenté Claire Guest, directrice générale de Medical Detection Dogs. « Si toutes les maladies ont une odeur, ce que nous avons de bonnes raisons de penser, nous pouvons utiliser des chiens pour les identifier », a-t-elle poursuivi citée par le Telegraph.
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Un dépistage précoce de la maladie de Parkinson bientôt possible ?
Dépister de façon précoce la maladie pourrait donc permettre de la prendre en charge bien plus tôt. « Pouvoir prolonger la qualité de vie des personnes touchées serait une avancée très importante », a expliqué Claire Guest.
La dite équipe de chercheurs a lancé les tests de « reniflage » avec deux labradors et un cocker spaniel. Dans les prochaines semaines, ces chiens seront exposés à des prélèvements issues de 700 personnes afin d’identifier une odeur apparaissant des années avant que les malades ne souffrent de tremblements et de troubles moteurs.
A suivre…
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